Je sais que la période est propice à l'amalgame, au "en même temps".
On mélange tout avec tout et ça donne souvent n'importe quoi.
En économie aussi.
En fonction des modes.
Et la mode aujourd'hui c'est de confondre entreprise et association à but non lucratif.

JE SUIS FRAPPÉ

Par la situation du groupe Danone.
Un des fleurons industriels et boursiers français.
Un groupe qui aurait pu/dû devenir le LVMH ou le L'Oréal de l'alimentaire.
Une pépite.
Et pourtant.

L’ÉVOLUTION...

...de son cours est attristante.
Un cours en baisse de 25% sur un an.
Un cours en baisse de 23% sur trois ans.
Aucune création de valeur pour ses actionnaires.
Et des "Danoners" qui ont "le moral dans les chaussettes" selon l'article de Challenges de cette semaine.

DOUBLE PROJET

À trop favoriser son statut d'"entreprise à mission", son Président et Directeur Général a probablement oublié qu'il dirigeait d'abord une entreprise.
Une entreprise qui doit, vis-à-vis de ses actionnaires, mais aussi de ses salariés, créer de la valeur.
Vouloir gérer un "double projet", économique et social est très louable.
Quand les candidates à Miss France expliquent qu'elles sont pour la paix dans le monde, pour la fin de la pauvreté et pour la défense de la planète, on ne peut qu'être d'accord.
Mais une entreprise qui fait moins de profits est une entreprise qui peut moins distribuer ou redistribuer.

NOUS NE SOMMES...

...plus à l'ère des "Temps modernes", heureusement.
Une entreprise se doit d'être humaine.
Mais elle ne doit pas perdre sa boussole en se laissant guider par l'étoile d'une mission utopiste.
Une entreprise est une entreprise.
Une association à but non lucratif est une association à but non lucratif.
Ne confondons pas tout, encore une fois.

LA COURSE CONTRE LA MONTRE

La situation actuelle est troublante.
D'un côté une propagation accélérée du virus et de ses mutants avec des confinements ou des perspectives de confinement dans de nombreux pays (la Grande-Bretagne envisagerait d'étendre le confinement jusqu'à l'été).
Et de l'autre la vaccination, à un rythme plus ou moins soutenu, qui doit, elle aussi, s'étaler jusqu'à l'été pour les retardataires comme nous.
Si on dézoome, et qu'on veut rester positif, il n'y a donc plus que quelques mois à tenir. 5 à 6 au maximum.
Quelques mois pendant lesquels nous allons devoir continuer à nous planquer.
Tenez bon.
Le compte à rebours a commencé.

L'AUTRE COMPTE À REBOURS

1er février.
C'est la date qu'a fixée la patronne démocrate de la Chambre des Représentants.
Le 1er février, le nouveau plan de relance américain de 1 900 milliards de dollars, qui vient s'ajouter au premier plan pré-élections de 900 milliards de dollars, doit être prêt à être adopté.
Avant on jonglait avec les milliards, depuis la crise du Covid on jongle avec les milliers de milliards.

JE PENSE LA MÊME CHOSE

Seth Klarman.
Le fondateur d'un hedge fund, un fonds alternatif, Baupost Group.
Pour lui les investisseurs sont aujourd'hui persuadés que du fait de la politique des banques centrales, le risque a totalement disparu.
Et il compare les investisseurs à des grenouilles dans de l'eau qui bout progressivement.
Et Klarman prend comme exemple de cette bulle...Tesla.
Les grands ours se rencontrent.

1% DE PIB

C'est, selon Bercy, ce que coûterait chaque mois de reconfinement.
Le rebond de la croissance qui devait être, toujours selon le gouvernement de 6% cette année, aura évidemment du mal à atteindre cet objectif du fait de notre campagne poussive de vaccination.

C'EST VOTRE ARGENT EXCEPTIONNEL

Où va l'économie française ?
Biden va-t-il changer la face de l'économie américaine et de l'économie mondiale ?
La Chine a-t-elle gagné par KO ?
Où vont les marchés ?
Sommes-nous face à une bulle verte ?
Où investir son argent en 2021 ?
Nous allons répondre à toutes ces questions avec nos Jedi de l'économie et de la finance : Christian Bito de l'Essec, Christopher Dembik de Saxo Bank, Alain Pitous d'Ofi AM et Wilfrid Galand de Montpensier.
À ne pas manquer.
Ce soir à 20h sur BFM Business.
Et en replay samedi à 11h et 21h et dimanche à 19h.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Richard Garnier, Analyste Bourse MP
Le CAC 40 a terminé la séance d’hier en baisse de 0.67 % à 5 590 points, impacté par les annonces de la BCE et les statistiques US. Du côté de la Banque centrale, les taux resteront inchangés à zéro jusqu'à ce que le niveau d'inflation se renforce et il en va de même du « quantitative easing » qui sera lui aussi prolongé aussi longtemps que nécessaire. Outre-Atlantique, le Dow Jones et le Nasdaq ont terminé à l’équilibre (-0.04 % et 0.55 %). Les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage ont diminué de 26 000 la semaine dernière pour s'établir à 900 000. Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a, lui aussi, diminué de 127 000 à 5 054 000.
Ce matin, à Tokyo, le Nikkei a fini en baisse de 0.44 %.
Le CAC 40, lui aussi, est attendu dans le rouge cette matinée.
Le Brent se négocie à 55,5 $.
L'once d'Or se négocie à 1 866 $.
L'euro/dollar est à 1,215 $.

ON S'EN FOUT ?

Contrôle continu pour le Bac encore cette année; Intermarché est le groupe de distribution qui a le plus gagné de parts de marché en 2020; Decathlon signe un partenariat avec la NBA; Thermomix attaque Lidl pour contrefaçon, la guerre des robots; correction sur le Bitcoin qui est passé de plus de 39,000$ à 30,000$; Macron regrette la défiance française, la traque incessante de l'erreur, "nous sommes devenus une nation de 66 millions de procureurs", bigre, il est énervé contre nous; il y a un nouveau concept dans l'immobilier haut de gamme depuis le Covid, la résidence "semi principale"; Guillaume Musso est une fois de plus l'écrivain qui a vendu le plus de livres (1,5 million) devant Virginie Grimaldi et Michel Bussi; le créateur de Michel Vaillant (toute mon enfance) est mort à 97 ans; j'ai testé la nouvelle série australienne sur Arte, Mystery Road, je me suis endormi à la fin du premier épisode.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU