Créée en 2009, La Française de l'Energie est le principal producteur de gaz et d'électricité verte issus du gaz de mines. Le Groupe valorise en circuits courts ce gaz sur les anciens bassins miniers des Hauts-de-France et du Grand Est en France, et de la Wallonie en Belgique. La société a réalisé un chiffre d’affaires de 7,9M€ sur l’exercice clôturant au 30 juin 2020, un EBITDA de 1,06M€ et un résultat net de 109k€. Le ralentissement de l’économie mondiale avec le confinement a impacté le prix du gaz qui a été divisé presque par deux au cours de la période. La hausse des volumes de gaz produits sur l’année (+27%) n’a pas permis d’atteindre les objectifs fixés en terme de chiffre d’affaires et de marge. La société a su préserver sa capacité de financement, et en diversifier les sources en ayant recours notamment à une campagne de crowdfunding visant à lever un maximum de 4,5 M€, pour le projet de production de Gazonor Béthune.
La société détient actuellement trois concessions en France (jusqu’en 2042) et en Belgique (jusqu’en 2038) sur lesquelles 5 sites de captage de gaz de mine sont en exploitation, avec le double objectif d’éviter le rejet de ce gaz dans l’atmosphère et de valoriser cette énergie sous forme de cogénération (électricité et chaleur) avec à ce jour 12 MW de capacités installées. Grâce à son activité de captage du gaz de mine, La Française de l’Energie est ainsi une des plus importantes contributrices à l’effort régional de réduction de l’empreinte carbone, évitant annuellement sur ses 4 sites français 602 000 tonnes d'équivalent CO2. La société devrait réussir à monétiser ces émissions de CO2 évitées et cela pourrait représenter un levier important sur les résultats.
La société développe aussi un projet d’extraction de gaz de charbon en Lorraine et continue d’étudier les aspects financiers et techniques de valorisation du gaz de charbon en Hydrogène Bleu (décarbonné). La société développe aussi plusieurs projets dans le solaire et a récemment annoncé le gain d’un projet de 15 MW en France.
La société a maintenu son ambition d’atteindre un chiffre d’affaires annualisé de 35 M€ et une marge d‘EBITDA supérieure à 45% d’ici fin 2022. Elle nous semble donc bénéficier d’un potentiel d’appréciation important avec la remontée des prix du gaz et les nombreux projets en cours de développement. La société pourrait aussi être une cible intéressante pour un des grands acteurs de l’énergie cherchant à diversifier ses sources d’approvisionnement vertes.