Retrouvez "L'interview du dirigeant" dans le Zapping des Smalls du 14 avril 2021 par Euroland Corporate :
Quel est votre métier et comment vous positionnez-vous par rapport à vos concurrents ?
Fondé à Loudéac, au cœur de la Bretagne, au début des années 90, WINFARM est aujourd’hui le n°1 français de la vente à distance pour le monde agricole. Le Groupe s’est historiquement développé autour de prestations d’accompagnement technique et la formation des agriculteurs avant de devenir aujourd’hui le premier acteur français proposant un ensemble de prestations de conseil, de service, et de vente à distance de matériels et de solutions aux éleveurs et au monde agricole. Avec un large catalogue de plus de 15 500 références (semences, produits d’hygiène et de récolte, …), dont deux-tiers sont composés de marques propres, WINFARM compte aujourd’hui près de 45 000 clients en France et en Belgique. Nous maîtrisons intégralement l’ensemble de nos flux physiques, de la réception des produits fournisseurs à la livraison chez les clients finaux. Cette chaîne logistique intégrée s’appuie sur un entrepôt et une flotte détenue en propre de 50 camions. Nous gérons aujourd’hui plus de 110 000 commandes par an ce qui représente plus de 100 000 tonnes de marchandises livrées. Cela nous positionne aujourd’hui comme un acteur important du secteur qui a trouvé un formidable écho auprès du monde paysan à l’occasion de la crise sanitaire où nous avons considérablement accéléré notre croissance avec une progression de nos ventes de plus de 14% par rapport à 2019. En 2020, notre Groupe a enregistré un chiffre d’affaires qui approche les 100 M€ avec de bons résultats puisque l’EBITDA ajusté ressort à 6,0% et nos relais de croissance sont en accélération.
Quels sont les atouts que vous mettriez en avant auprès d’un investisseur ?
Notre principal atout réside dans notre ancrage dans le monde agricole. En tant que fils d’agriculteur et de formation supérieure agricole, je suis né et ai grandi en faisant ce métier. L’activité historique de Winfarm qui a précédé la vente à l’origine du décollage du Groupe est l’agroconseil avec l’accompagnement technique et la formation des agriculteurs. Le développement de notre Groupe est structuré autour de l’agroexpérimentation qui correspond à un centre de technologies et de R&D, sur le site de la ferme expérimentale Bel-Orient, nous permettant de tester et valider les innovations internes du Groupe avant de les proposer au marché. Pour résumer nous savons de quoi nous parlons et nous savons ce que nous vendons. Aujourd’hui, j’estime que le développement du groupe réside autant dans notre intelligence collective et notre bon sens que dans notre connaissance du marché. Une façon de dire qu’en plus de garder les pieds sur terre, il nous faut avant tout les garder dans la terre…
Où voyez-vous votre groupe dans 5 ans ?
Nous avons d’ores et déjà pris rendez-vous avec le marché à l’horizon 2025. Notre ambition est de doubler de taille avec un objectif de chiffre d’affaires de l’ordre de 200 M€ et une marge d'EBITDA d’environ 6,5%. Cette accélération de croissance, représentant un taux de croissance moyenne pondérée (CAGR) de près de 16% par an, se réaliserait pour moitié par croissance organique et pour moitié par croissance externe.
Êtes-vous heureux d’être en bourse ? Pourquoi ?
C’est très récent puisque notre introduction en bourse date de décembre 2020 mais en termes de notoriété et d’accès au marché, nous en voyons déjà les bénéfices ! Les exigences réglementaires sont renforcées certes mais elles nous obligent également à nous structurer fortement et dans tous les domaines pour être au rendez-vous. Avec 19 M€ de fonds levés, nous pouvons dire que les investisseurs ont très bien accueilli notre projet, c’est donc une belle histoire qui est en train de s’écrire. Je suis déjà très fier de ce que nous avons réalisé collectivement…mais ce n’est qu’un début. Compte tenu de notre ancrage au cœur du bassin Breton, de la progression de notre activité dans toutes les régions en France et de nos ambitions internationales, nous avons de belles perspectives de développement devant nous et la bourse nous permettra de les réaliser encore plus rapidement.
Quel est votre parcours personnel ?
Fils d’agriculteur, je suis diplômé de l’école d’agronomie de Rennes. Après une première expérience comme enseignant en lycée agricole j’ai cédé à l’envie d’entreprendre avec l’idée de proposer du conseil indépendant dans le domaine de l’agronomie. En germe se trouvait déjà l’idée d’une deuxième activité : la distribution, que j’ai lancée en 1996 sous le nom de Vital Concept. Nous l’avons imaginée sur un modèle novateur dans notre milieu en appliquant le principe de la vente à distance à destination du secteur de la polyculture élevage. De cette façon, notre stratégie était à la fois d’entrer dans les processus de production, mais aussi de nous orienter vers le consommable afin de nous baser sur le principe de récurrence.
Quel conseil donneriez-vous à un/e jeune entrepreneur/se ?
Je citerais les propos inspirants de Walt Disney : « La meilleure manière de se lancer, c’est d’arrêter de parler et de commencer à agir. »
Un livre, un film, une série ?
« Le jour le plus long », un très grand film qui met en évidence la réussite face à l’incertitude. Et c’est souvent dans ce contexte qu’on fait les plus belles avancées, y compris pour un entrepreneur.
Le mot de la fin ?
Vivement la suite !