Je ne vais pas vous mentir.
Je suis un boomer, ça vous le saviez ; je suis donc un pur produit de la génération de surconsommation qui a participé allègrement à la destruction de la planète, dixit Greta Thunberg et la génération Z.
Pour aggraver mon cas, je suis homme (aïe) de la Finance (ouïe) non repenti (non !!!!) qui continue à rouler en voiture à essence et à prendre l’avion (assassin !).
J’observais donc avec un certain recul, voire une pointe de cynisme, les tentatives de verdissement du monde de la Finance depuis quelques années.
Un verdissement de surface bien souvent.
Un coup de peinture vert sur un mur rouge. Ou noir.
Une façade. Sans rien derrière (dans la plupart des cas… il y a eu bien évidemment des tentatives sincères de Finance verte…rares, très rares).
Du marketing.
Face à une opportunité de marché exceptionnelle.
Le but ? Capter un marché naissant mais en croissance exponentielle d’investissement « responsable ».
Les deux mots côte à côte piquent un peu.
On a même du mal à les prononcer… « Finance responsable »….
Une expression que les plus de 20 ans ne peuvent pas connaître.
Responsable de l’explosion de la bulle Internet de 2000.
Responsable de la crise des subprimes de 2008.
Responsable de la crise de l’euro de 2009.
Responsable de crises, oui.
Responsable tout court, non.
Et cette mascarade verte a fonctionné pendant quelques années.
Il suffisait, faute de critères objectifs de « responsabilité », de s’autoproclamer « responsable » pour qu’on vous croit.
Une déclaration sur l’ « honneur » suffisait.
Un peu comme la dérogation de sortie pendant les périodes de confinement…
Et le monde de la Finance a pensé qu’il pourrait maintenir cette illusion pendant quelques décennies.
Jusqu’à la prochaine crise. Climatique ou financière.
Il suffisait de produire un rapport financier en papier recyclé, de planquer les actions Total derrière des actions d’une société d’énergies renouvelables ou d’une start-up « carbone neutre », de planter autant d’arbres que de voitures de fonction et de prononcer des discours émouvants sur notre planète qui meurt pour continuer à investir tranquillement, comme au bon vieux temps…
Mais ça c’était avant.
Il n’y a pas si longtemps.
Il y a encore deux ou trois ans.
Et avant la crise sanitaire.
Aujourd’hui c’est fini.
Ou presque.
Les « nouvelles générations » ne sont pas dupes.
Elles ne sont pas tout à fait prêtes à continuer à dire une chose et à faire son contraire.
Elles ont gratté un peu.
Et elles ont remarqué que le vert s’écaillait malgré les tentatives permanentes de ripolinage.
Elles ont compris que la Finance cherchait, une fois de plus, à transformer une contrainte en opportunité et à se saisir d’un marché en ébullition annoncée (pour cause de réchauffement climatique) tout en franchissant régulièrement la ligne jaune, ou verte…
...que ça devient intéressant.
Le « monde de la Finance » (expression qui veut dire tout et n’importe quoi mais je n’ai pas trouvé mieux) aurait pu chercher à faire de la résistance et à s’arc-bouter sur ses déclarations de principes et ses peintures de façades.
Mais non.
Les financiers ont senti que la vague « responsable » était tellement puissante qu’il y avait plus à gagner en prenant la vague dès le début et en surfant sur cette vague phénoménale qu’en continuant à barboter dans un étang (vert) sans profondeur.
Ne vous méprenez pas, la Finance n’est pas encore devenue « responsable ».
Difficile d’être responsable quand les banques centrales et les gouvernements sont devenus un peu irresponsables et distribuent gratuitement de l’argent.
Mais la Finance commence vraiment à produire des investissements responsables.
Des vrais.
Pas des produits estampillés responsables mais en fait made in China.
Tout n’est pas encore limpide.
Une certaine opacité existe toujours, maintenue souvent volontairement.
Finance responsable, Finance durable, Investissement Socialement Responsable, Normes ESG, green bonds, Investissement à impact…pas facile s’y retrouver.
Mais on va essayer d’y voir plus clair ensemble.... LA SUITE LA SEMAINE PROCHAINE
QUOI DE NEUF ?
Triste record hier pour l'Inde.
Plus de 300 000 infections.
314 835 très exactement.
2 104 morts.
C'est la panique totale.
Le chaos.
L'Inde fait pire que le Brésil maintenant.
Les hôpitaux et les morgues sont submergés.
Dramatique.
221 milliards d'euros.
Pour relancer la machine économique italienne.
Mario Draghi attend avec impatience l'argent du fonds de relance européen.
191,5 milliards d'euros viendront du fonds de l'Union Européenne "Next Generation".
Des investissements dans la transition énergétique, dans les transports, dans l'électricité, dans l'hydrogène.
Les pays bénéficiaires du plan de relance ont jusqu'à la fin du mois pour présenter leur copie devant la Commission Européenne.
L'Italie est en avance.
L'Irlande n'est pas enthousiasmée par le projet de Biden.
Avec un taux d'impôt sur les sociétés de 12,5%, elle voit d'un mauvais œil l'idée d'un taux minimum d'imposition de 21%.
Une hausse d'impôts qui la rendrait évidemment beaucoup moins compétitive.
Mais on ne résiste pas aux États-Unis.
L'Europe n'a pas pu imposer la convergence fiscale.
Les États-Unis vont y parvenir.
"Quoi qu’il en soit"
Après le "quoi qu’il en coûte", c’est le nouveau mot d’ordre à l’Élysée.
Gabriel Attal annonce que la France est actuellement "au pic de l’épidémie ou proche de l’être" même si le nombre de contaminations "recule deux fois moins vite qu’à l’automne"
Malgré les tensions sanitaires persistantes, le PR "ne voit aucune raison pour que le calendrier ne soit pas tenu" annonce France Info, ce que l’AFP confirme, révélant aujourd’hui que l'exécutif prévoit de lever le 2 mai l'interdiction de s'éloigner de plus de 10 km de son domicile (exit les attestations de jour), d'alléger le couvre-feu et, à partir de mi-mai de rouvrir les terrasses, les commerces non alimentaires et les lieux de culture (avec des jauges réduites). Quoi qu’il en soit.
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Plus que 23 jours.
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C'est bientôt terminé !
Par Pascal Malula, Analyste Bourse MP
Après sa baisse marquée d’hier (-2,09%), le CAC40 a rebondi timidement ce mercredi. Celui-ci a clôturé à 6 210 points (+0,74%). Cette hausse est surtout le fruit du secteur de luxe, sans lequel l’indice français aurait clôturé à l’équilibre. Aux États-Unis, Wall Street a terminé la séance d’hier dans le vert, et ce malgré les résultats décevants de Netflix. Le Dow Jones et le Nasdaq ont gagné respectivement 0,93% et 1,19%.
Porté par le rebond des valeurs cycliques, l’indice Nikkei a progressé de 2,30 % ( 29 164 points) ce jeudi. Le CAC 40 est attendu en légère progression à l’ouverture.
Le Brent se négocie à 64,89 $.
L'once d'Or se négocie à 1 789 $.
L'euro/dollar est à 1,203 $
Le projet de Super Ligue de football est déjà mort-né, super flop, en 48 heures; Il va manquer 100 000 salariés à l'ouverture des restaurants et des hôtels; 15 ans de prison pour Alberto Sanchez Gomez, 28 ans, qui a étranglé sa mère à Madrid et mangé des parties de son corps; C'est l'été; Netflix n'a recruté "que" 4 millions de nouveaux abonnés au premier trimestre, les investisseurs ont été déçus; Les commerçants veulent qu'on aille plus vite que la date prévue dans notre compte à rebours, le 10 mai au lieu du 15; Le président sud-coréen appelle Biden à relancer les négociations avec la Corée du Nord; Les préfets vont être évalués avec un système de notation qui conditionnera leurs augmentations ou leurs affectations.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU