Lundi 18 octobre

Pendant la crise sanitaire, un élément, un de plus, a été très étonnant : les cours de change entre les monnaies des principales zones économiques développées ont peu fluctué.
Évènement rarissime en période de crise majeure.
Mais en sortie de crise, la situation est très différente.

TOUS PAREILS

Un des "avantages" économiques et financiers de cette crise est qu'elle nous a tous touchés de la même façon.
Nous sommes tous entrés dans la crise sanitaire en même temps, à quelques semaines près.
Nous avons tous adopté des mesures de confinement strictes.
Nous avons tous mis à l'arrêt l'économie pour combattre la pandémie.

ET CE "EN MÊME TEMPS"...

...a eu deux conséquences.
La première, majeure, est que nous avons tous adopté les mêmes mesures radicales de plans de soutien gouvernementaux et d'actions massives d'injections de liquidités de banques centrales.
Si une zone économique, une seule, avait été touchée par la pandémie, elle n'aurait pas eu la même marge de manœuvre pour mener une politique aussi agressive de déficit, de dette et de liquidités.
Elle aurait été immédiatement sanctionnée par les marchés financiers.

LA DEUXIÈME CONSÉQUENCE

Logiquement, les monnaies des principales zones économiques développées ont très peu bougé.
Aucune des grandes zones, confrontées aux mêmes problèmes et adoptant les mêmes solutions, ne s'est distinguée à l'entrée dans la crise, dans la crise, et dans le rebond post-crise.
Nulle raison donc pour un investisseur de favoriser une monnaie par rapport à l'autre.
Toutes les zones économiques étaient alignées et les cours de change ont été à un niveau historiquement bas en période de crise.

MAIS LA SITUATION EST DIFFÉRENTE

Dans cette phase 4 (phase 1 : pandémie et arrêt de l'économie, phase 2 : intervention des États et des banques centrales, phase 3 : sortie de crise et rebond de la croissance).
La phase 4 est la phase de l'économie dans le monde d'après.
Et on voit clairement que là, la situation est très contrastée.

LES ÉTATS-UNIS

Ils sont "on fire".
Ils subissent l'inflation de plein fouet, une fois les goulots d'étranglement résorbés, ils retrouveront le plein-emploi, leur croissance va rester durablement élevée.
Ce n'est pas le cas de la Chine qui a décidé volontairement de sacrifier une partie de sa croissance pour "assainir" son économie.
Ce n'est pas le cas de l'Europe où les situations sont très contrastées entre les cancres comme l'Italie et nous qui profitons de la crise pour continuer à dépenser sans compter et l'Allemagne qui retrouve ses réflexes de gestion des déficits et de la dette.
Ce n'est pas le cas du Japon qui est confronté à ces vieux démons déflationnistes qui sont prêts à ressurgir une fois la hausse des matières premières passée.

LES INVESTISSEURS...

...ont donc décidé de miser sur le dollar.
Du fait du différentiel de taux d'intérêt entre le dollar et l'euro ou encore le yen.
Du fait du potentiel de croissance.
Le dollar/yen s'est envolé.
L'euro a chuté.
Je ne mentionne pas les pays dits émergents dont les monnaies sont sous pression face au dollar, ce qui accentue l'inflation importée.

ET ALORS ?

Me direz-vous...
Quelle importance si les monnaies fluctuent ?
Si elles fluctuent sans décrocher réellement, cela a peu d'importance en effet.
Si en revanche cette revalorisation du dollar s'accélère, les banques centrales dont les monnaies décrochent vont voir leur champ de possibilités se rétrécir de façon marquée alors que leur situation est déjà complexe.
Je peux vous assurer que vous n'aurez pas envie d'être patron d'une banque centrale d'un pays ou d'une zone qui subit la hausse de l'inflation et la baisse de la monnaie...

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

LE GRAND EMBOUTEILLAGE

J'aime bien ce titre en une des Échos.
"Commerce mondial : le grand embouteillage".
C'est tout à fait ça.
Ports débordés, pénurie de conteneurs, pénurie de transporteurs.
C'est la panique.
Les États-Unis vont d'ailleurs recourir à une mesure radicale : on va y travailler 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.

LE DEAL

L'Allemagne aura rapidement un gouvernement.
Dès la mi-novembre peut-être.
Les sociaux-démocrates d'Olaf Schölz, les verts et les libéraux se sont mis d'accord sur les grands axes.
Rigueur budgétaire, pas d'augmentation de la pression fiscale, programmes d'aides sociales, et sortie du charbon si possible dès 2030.
Chacun a obtenu satisfaction sur un sujet qui lui tenait à cœur.

LE RALENTISSEMENT DU JOUR

La Chine.
La croissance au troisième trimestre.
4,9%.
Elle était de 7,9% le trimestre précédent.
En cause, la crise énergétique.
Et les coupures d'électricité.
Mais aussi la volonté du gouvernement de s'attaquer à la bulle immobilière.
Un ralentissement en partie subi, en partie provoqué donc.

REVOIR C’EST VOTRE ARGENT

Les salaires vont-ils augmenter ? La croissance va t'elle ralentir ? Faut-il oublier la dette ? Comment les marchés résistent ils ? Que faire de votre argent ? Quelles actions acheter ? Ou vendre...
Anne-Sophie Alsif, de BDO France et Professeur d’économie à la Sorbonne; Pascale Seivy, d'ODDO BHF Private Bank; Daniela Ordonez, d' Oxford Economics Paris et Louis de Montalembert de Pléïade AM.
Vous souhaitez voir le replay ? C'est ici.

L'AUTRE VIDÉO À VOIR OU REVOIR

Ma vidéo sur le PER a dépassé les 10 000 vues sur Youtube.
Sympa.
J'y explique, de manière un peu décalée, ce qu'est le PER, le Plan d’Épargne Retraite
>> Voir la vidéo
Je continuerai à vous parler du PER tant que vous n’aurez pas TOUS un PER.
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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse MTB
Le CAC40 a terminé la semaine en beauté en progressant vendredi de 0,63% à 6 727 points. Sur la semaine, il gagne près de 3%, soutenu par les publications des grands groupes mondiaux. L’indice devrait toutefois ouvrir en baisse aujourd’hui, sous les 6 700 points ; le ralentissement de la croissance chinoise incite à prendre quelques bénéfices en ce début de semaine. Son impact sur les fleurons français du luxe sera à suivre aujourd’hui, les KHOL étant fortement exposés au marché chinois. Un tassement de la production industrielle américaine pour le mois de septembre est également attendu, à 15h15. Mais surtout, la semaine sera largement marquée par les publications de résultats d’entreprises. Aujourd’hui, on attend les données trimestrielles de la Foncière Lyonnaise, Virbac et Mercialys. Dans le courant de la semaine, ce sont principalement les mastodontes américains comme Tesla, Netflix, Intel et American Express qui animeront les indices boursiers.
Au Japon, le Nikkei clôture en petite baisse (-0,15% à 29 025 points).
Le Brent se négocie à 85,6 $ (+0,78%).
L'once d'or s'échange à 1 765 $ (-1,71%).
L'euro/dollar évolue à 1,157 $ (-0,21%).

ON S'EN FOUT ?

Adèle a sorti un nouveau titre, le premier depuis 2015, "Easy on me"; Les éoliennes sont un sujet majeur des prochaines élections entre Marine Le Pen qui veut les supprimer et la gauche qui veut les développer et Macron qui dit "en même temps"; C'est parti pour le procès des "sondages de l’Élysée" sous Sarko, Guéant et Buisson en première ligne; 20% des Français souffrent d'insomnie; Ce soir la suite d'Apocalypse: "Hitler attaque à l'Est"; Un manuscrit inédit d'Astérix, a été retrouvé : "Astérix au cirque"; Goldorak ressuscité pour son 45ème anniversaire avec un nouvel album; Grève des inspecteurs du permis de conduire; Facebook va créer 10 000 emplois en Europe pour travailler sur le "métaverse" (si vous ne savez pas ce que c'est, renseignez-vous, c'est le next big thing).

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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