Avec la montée en puissance de la campagne présidentielle, le sujet des retraites devrait se faire une place de choix dans le débat public. Après tout, tous les présidents – à l’exception du locataire actuel de l’Elysée – ont porté au moins une réforme des retraites. Au-delà des débats et des idées, il y a des faits. Par exemple : le niveau de vie des retraités s’érode. Et pourtant, on ne part pas de bien haut, avec une pension nette moyenne de 1 393 € par mois... Autre exemple : pour préparer votre retraite, vous devez mettre votre épargne au travail.
La retraite, il y a ceux qui en parlent et ceux qui la vivent. Parmi les premiers, d’aucuns jugent que les seconds sont des « privilégiés ». Une idée reçue sérieusement contrariée par les faits. Entre 2010 et 2021, les prix à la consommation (hors tabac) ont augmenté de 9,9 %. Les pensions de base des anciens salariés et fonctionnaires se sont quant à elles appréciées de 8,6 % sur la même période, d’après les chiffres avancés dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2022. Le pouvoir d’achat des retraités s’est donc globalement érodé.
Les chiffres s’avèrent encore plus alarmants pour certains seniors. Les retraités percevant plus de 2 000 € de pension de base (hors retraite complémentaire) ont vu celle-ci gagner 7,9 % depuis 2010. Du côté des retraites complémentaires, c’est pire : + 7,2 % pour les pensions servies par l’Arrco (retraite complémentaire de tous les salariés) et + 5,1 % pour celles de l’Agirc (retraite complémentaire des cadres). Les idées reçues ont la peau dure, mais les faits sont têtus.
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Selon les dernières données relevées par le Conseil d’orientation des retraites (COR) pour 2020, le niveau de vie des retraités représente 104 % de celui des actifs. Mais plus que cette statistique a un instant T, c’est la tendance pour les prochaines décennies qui doit retenir l’attention des futurs retraités. A l’horizon 2040, le COR estime que ce ratio sera tombé entre 88 et 92 %. Et pour 2070, on chuterait entre 75 et 83 %.
D’ici 2040, et à plus forte raison 2070, les choses peuvent changer. Mais probablement pas au bénéfice des futurs retraités. A court terme, la sous-indexation des pensions par rapport à l’inflation devrait continuer à pénaliser le pouvoir d’achat des seniors. A plus long terme, les perspectives de réforme présentées par les uns et les autres ne laissent que peu de place à l’espoir d’une inversion de tendance. Les leviers sont connus : augmenter les cotisations des actifs, allonger la durée de cotisation, reporter l’âge légal de départ en retraite ou jouer sur le niveau des pensions. Les 3 dernières options aboutiraient toutes à pénaliser les futures retraites, d’une manière ou d’une autre, une durée de cotisation insuffisante ou un départ avant l’heure aboutissant à une baisse de la pension servie.
Bien sûr, le problème n’est pas nouveau, et de plus en plus de Français en ont conscience. Plutôt que d’attendre une réforme miracle, ils prennent les choses en main en mettant leur épargne au travail pour préparer leur retraite. Et heureusement pour eux, ils disposent d’une multitude de moyens pour y parvenir.
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Pour se constituer un patrimoine, l’immobilier représente un moyen incontournable pour une large partie des épargnants. Son rendement excède la rémunération des placements garantis – ce qui n’a rien d’exceptionnel en soi, il faut l’admettre – et son niveau de risque est jugé plus acceptable que celui des marchés financiers.
Mais l’immobilier locatif, c’est aussi quelques soucis à supporter : gestion des locataires, entretien du bien, taxe foncière en hausse perpétuelle (et exponentielle ces dernières années) pour en citer quelques-uns. Autant d’arguments qui aident à expliquer l’attractivité croissante des SCPI. Avec les sociétés civiles de placement immobilier, vous achetez des parts d’un fonds qui investit dans de multiples actifs immobiliers et vous reverse les loyers perçus. Et c’est tout : pas de complications de gestion, la SCPI s’en occupe pour vous, moyennant des frais proches de ceux à payer pour confier la gestion locative d’un investissement locatif à un professionnel.
Grâce à leur fonctionnement, les SCPI vous versent des revenus complémentaires au fil de l’eau, le plus souvent tous les trimestres. Elles sont donc parfaitement adaptées pour supporter le niveau de vie des personnes qui arrivent à l’échéance de la retraite et vont subir une baisse de leurs revenus. Le retour sur investissement s’avère en outre très satisfaisant : 4,18 %* en moyenne pour le marché des SCPI en 2020, malgré la crise du Covid, et 4,92 %* pour les 10 SCPI de notre palmarès..
Rappelons toutefois que l’investissement en SCPI n’offre pas de garantie du capital. Il doit également s’envisager sur le long terme, comme tout investissement immobilier du reste. C’est encore plus vrai si vous optez pour un investissement en nue-propriété. Cette méthode vous permet d’acquérir des parts à un prix décoté car vous ne détenez que la nue-propriété, l’usufruit – c’est-à-dire la perception des loyers – revenant à une autre partie jusqu’à la réunion de la pleine propriété à votre bénéfice. Vous pouvez ainsi faire d’une pierre deux coups : vous investissez à moindre prix et alignez la réunion de la pleine propriété sur votre fin de carrière, pour commencer à toucher les loyers au moment de basculer à la retraite.
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Autre placement privilégié des Français, l’assurance vie constitue une excellente option pour épargner au fil de l’eau jusqu’à la retraite. Il s’agit d’un placement particulièrement souple, avec des versements et des retraits libres. Si vous souhaitez épargner de manière disciplinée, vous pouvez mettre en place des versements programmés, au rythme que vous préférez.
Autre point fort de l’assurance vie, elle vous permet répartir votre épargne dans de multiples directions. Fonds en euros pour la sécurité, OPCVM pour chercher plus de rendement en contrepartie d’une prise de risque, trackers boursiers et même actions en direct dans certains contrats… Sans oublier la pierre papier, avec des SCPI mais également des SCI. Bref, vous avez le choix, à condition de sélectionner un contrat compétitif, tant en termes de supports proposés que de tarification.
Dans la perspective de la retraite, l’assurance vie vous permet d’effectuer des rachats (ou retraits) partiels, de sorte à compléter vos pensions. Et c’est là que sa fiscalité avantageuse joue pleinement en votre faveur. Avec un contrat détenu depuis plus de 8 ans, vous bénéficiez d’un abattement annuel sur vos rachats partiels : 9 200 € pour un couple ou 4 600 € pour une personne seule. Celui-ci ne vaut que pour les intérêts, qui restent soumis aux prélèvements sociaux (17,2 %). La part de capital rachetée est quant à elle entièrement exonérée de fiscalité. Autrement dit, vous pouvez retirer plusieurs milliers d’euros chaque année pour compléter vos pensions sans payer plus d’impôt sur le revenu. D’où l’intérêt d’alimenter son assurance vie au fil du temps durant votre carrière : toute l’épargne ainsi accumulée vous reviendra à la retraite sans pénalité fiscale.
Pour terminer, difficile de parler préparation de la retraite sans aborder le sujet du Plan d’Epargne Retraite. Son fonctionnement est calqué sur celui de l’assurance vie en phase d’épargne (fonds en euros, Unités de Compte, gestion pilotée…) avec deux différences majeures :
- L’épargne placée est bloquée jusqu’à la retraite (hors accidents de la vie et déblocage anticipé pour l’achat de la résidence principale) ;
- Les versements donnent droit à une déduction fiscale (dans la limite des plafonds légaux), et donc une économie d’impôt.
L’économie d’impôt générée par le PER est intéressante tant sur le plan fiscal que patrimonial. En effet, le montant de votre avantage fiscal vient diminuer l’effort réel d’épargne : pour 10 000 € placés sur un PER, un épargnant imposé à 30 % ne « paiera » que 7 000 €, grâce aux 3 000 € d’impôt en moins (30 % de 10 000 €). Ces 3 000 € peuvent ainsi être réinjectés dans un produit d’épargne (assurance vie, immobilier, actions, etc.). De fait, pour 10 000 € déboursés, notre épargnant fait travailler 13 000 €. Répétez l’action chaque année sur 10 à 30 ans et cela représente un pactole supplémentaire très intéressant pour votre retraite.
Par rapport à ces prédécesseurs (PERP, Madelin), le PER a su trouver son public grâce notamment à sa souplesse à la sortie. Le déblocage de votre épargne peut se faire à 100 % en capital, plutôt qu’une sortie en rentes viagères privilégiée par les anciens dispositifs. Mieux encore, la sortie en capital peut être fractionnée sur plusieurs années.
Les sommes ainsi débloquées sont néanmoins soumises à l’impôt sur le revenu, pour le capital investi. Les intérêts sont quant à eux fiscalisés au PFU de 30 %. D’où l’intérêt de réinvestir les économies d’impôt liées aux versements déductibles, en particulier sur une assurance vie. De la sorte, vous profitez à la fois de l’avantage fiscal du PER pour investir plus avec la même somme et de la fiscalité douce de l’assurance vie à la sortie, pour maximiser votre complément de retraite. Le meilleur des deux mondes en quelque sorte.
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