Hier je vous ai raconté l'histoire de Trump et de sa SPAC magique.
Aujourd'hui je vais vous raconter une autre histoire qui témoigne de la surabondance de liquidités et de l'exubérance irrationnelle qui règne sur certains marchés.
C'est l'histoire d'un chien, le Shiba Inu.
(Il faut que j'arrête de raconter des histoires ou je vais devenir le Père Castor de la finance...).
Ce chien japonais devenu très à la mode.
Ce chien a inspiré un illustre inconnu dont personne ne connaît l'identité.
Il s'est dit un jour en se réveillant:
"Tiens, j'aime les Shiba Inu. Pourquoi ne pas créer une "cryptomonnaie" qui s'appellerait le Shiba Inu, dont le symbole serait la tête du chien".
Cette nouvelle "monnaie" virtuelle est présentée à sa création comme l'anti-Dogecoin, un "Dogecoin killer".
Le Dogecoin est une autre "monnaie " virtuelle créée peu avant et présentée elle-même comme l'anti bitcoin.
Jusque là vous suivez ?
Les premiers mois de sa création, en 2020, il ne se passe rien ou presque.
Puis son cours s'envole soudainement en mai 2021.
Les raisons de la hausse sont, comme toujours, obscurs.
On se passe le mot dans la communauté des "cryptos" pour dire que la prochaine "monnaie" qu'il faut acheter est le Shiba Inu et elle flambe.
une nouvelle absolument fondamentale et déterminante pour le cours d'une "monnaie".
Elon Musk tweet une photo de son chien.
Et guess what?
Son chien est un Shiba Inu.
Il n'en faut pas plus pour que les chasseurs de cryptos se jettent sur le Shiba Inu en pensant que le tweet d'Elon Musk est un message subliminal de soutien à la nouvelle "monnaie".
On est en plein délire non ?
L'inventeur du Shiba Inu connu sous le pseudo de "Ryoshi" n'a qu'un objectif : que la valeur globale de sa "monnaie" dépasse celle du Dodegoin.
C'est chose faite il y a une semaine.
Le Shiba Inu explose.
En une semaine il progresse de 200%.
75% en un seule journée.
Pour atteindre le cours de 0.000087.
Son record.
Avec une valorisation de 47.73 milliards de dollars...
47.73 milliards de vent.
De rien.
ce n'est pas fini.
Un évènement dramatique se produit il y a quelques jours pour cette super "monnaie".
Un évènement qu'on pourrait qualifier au choix de géopolitique ou macro économique.
Elon Musk révèle qu'il a bien un Shiba Inu, le chien, mais qu'il ne détient aucun Shiba Inu, "la monnaie".
Et c'est le drame.
La "monnaie" perd 12 milliards de dollars en quelques heures pour clôturer hier à 35.66 milliards de $, 35.66 milliards de $ de rien toujours.
ne se découragent pas.
Ils connaissent le nom du Shiba Inu d'Elon Musk: Floki.
Elon Musk avait tweeté "Floki est arrivé".
Et ils décident donc de lancer la monnaie de Floki, la "Flokinomics".
En mois d'un mois, sa valeur s'envole à plus de 12 milliards de $.
Il suffirait qu'Elon Musk, et c'est l'espoir des détenteurs de cette "monnaie", annonce qu'il en détient, même pour l'équivalent d'une seul petit dollar, pour que la valorisation s'envole au dessus de 50 milliards de $.
ne racontez pas cette histoire aux enfants.
Ils ne vont plus jamais croire que les adultes sont sérieux et responsables...
QUOI DE NEUF?
Après les résultats spectaculaires de Google et Microsoft, Amazon et Apple ont "déçu" avec leurs prévisions.
Apple a souffert de problèmes d'approvisionnement qui lui couteraient 6 milliards de dollars de chiffre d'affaires.
La demande est "robuste" pour ses produits mais il n'y a pas assez de semi-conducteurs pour répondre à la demande.
Amazon a annoncé que son chiffre d'affaires allait significativement progresser au dernier trimestre mais que ses ventes ne lui rapporteraient pas grand chose du fait, notamment, du fait des hausses des salaires et des problèmes d'approvisionnement.
ont réagi lors des annonces post-marché de ces deux mastodontes.
Leurs cours a baissé de 5% environ.
C'est peu.
Mais quand on fait partie du club 1000 (Amazon vaut 1745 milliards de $) ou du club 2000 (Apple vaut 2522 milliards de $), 5% de baisse c'est environ 100 milliards de $ s'évaporent en quelques minutes, 200 milliards pour les deux.
Ouch.
C'est parti.
A Glasgow.
La COP26
Les leaders du monde entier vont se réunir pour expliquer qu'ils vont devenir "neutres carbone" d'ici 2050 ou 2060 .
Alors qu'on sait déjà que la faiblesse ou l'inexistence des mesures qui ont ou vont être prises ne permettra pas d'atteindre l'objectif de l'Accord de Paris.
Comme pour le Covid, il faudra un ou une série d'évènements dramatiques et mondiaux, touchant les pays développés pour qu'on déclare l'état d' "urgence climatique".
On attend donc.
Facebook nous dit Mark Zuckerberg.
Le nouveau nom du groupe?
META.
Pour Metaverse, ce monde parallèle dans lequel nous allons être tous appelés à vivre bientôt.
Le point sur l'économie mondiale. La baisse du chômage en France est elle vraiment spectaculaire ? Les pays émergents sont-ils émergés ou submergés ? Doit on dire maintenant GAMAM ou GATAM si on enlève ex Facebook, Meta, et on ajoute Tesla; où vont les marchés? Qu'acheter ? Que vendre ? Qui sont les meilleurs gérants de la semaine?
Vous le saurez en regardant/écoutant les Jedi de l'économie et de la finance, Jean François Robin de Natixis CIB, Eric Lewin d'Agora, Benjamin Rousseau de Cogefi AM et Christopher Dembik de Saxo;
à ne pas manquer.
Par Pascal Malula, Analyste Bourse MTB.
C’est un grand ouf de soulagement pour les investisseurs. Madame Lagarde était attendue au tournant ce jeudi, et a parfaitement négocié le virage. Lors de la première moitié de la séance d’hier, nous avons eu droit à une phase d’attentisme sur les marchés. Le CAC40 a longtemps évolué sans tendance claire avant de terminer l’après-midi en gain de 0,75% (6 804 points). La raison de cet enthousiasme de dernière heure : la Banque centrale européenne (BCE). Celle-ci a affirmé, par l’intermédiaire de sa présidente, maintenir sa politique monétaire inchangée. Fait à noter, les dernières anticipations d’inflation, qui ont atteint un plus haut de sept ans, n’ont pas réussi à changer la doxa (ou du moins le discours officiel). Outre-Atlantique, la Bourse de New York a clôturé dans le vert ce jeudi, toujours soutenue par les bonnes nouvelles des entreprises. Seul petit hic, pour la première fois depuis 2016, Apple n'a pas battu le consensus en dévoilant un bénéfice par action d'1,24 $, en phase avec les anticipations. Amazon a également raté le coche en dévoilant un bénéfice à 6,12 $ par action au lieu de 8,92 $ attendu.
Au Japon, le Nikkei a terminé ce vendredi matin dans le vert (+0.25%, à 29 892 points). Le CAC40 est attendu autour des 6 788 points en matinée.
Le Brent se négocie à 84,5 $ (+0.01%).
L'once d'Or se négocie à 1 796 $ (-0.01%).
L'euro/dollar évolue à 1,167 $ (-0.08%).
Christine Lagarde a confirmé que la BCE ne monterait pas les taux, certes l'inflation durera plus longtemps que prévue mais elle ne sera que temporaire nous dit Queen Christine; les négociations continuent aux États-Unis pour l'adoption d'un nouveau plan de relance, Biden se dit prêt à taxer les (ultra) riches pour convaincre la partie la plus revendicative de son parti; la une du Figaro Magazine: "Le fiasco Hidalgo", tout en nuances; pour les Echos Week end c'est le "Miracle à l'Italienne" des huit mois de Mario Draghi au poste de premier ministre, super Mario is back; pas emballé par le démarrage d'American Story 3 sur l'affaire Lewinsky; les hôpitaux ferment de plus en plus de lits: il y a pénurie d'infirmières et de personnel soignant; Parisien/aujourd'hui nous annonce une nouvelle dramatique: il y a une invasion de poulpes sur la côte atlantique; on est partis pour une semaine de pluie, bonnes vacances pour ceux qui partent; et bon week end pour les autres.