Les nostalgiques de la célèbre série peuvent être satisfaits.
Ce qui se passe depuis des mois au Congrès Américain pour l'adoption des plans de relance a tous les ingrédients d'une bonne saison où la réalité dépasse la fiction : intrigues, pressions, affrontements, marchandages : tout y est.

POUR COMPRENDRE

ce qui agite les États-Unis depuis des mois :
Au départ, le plan de relance infrastructure proposé par Joe Biden.
2 300 milliards de dollars.
Ramené à 1 200 milliards après négociations.
Un programme qui a pour objectif de moderniser les infrastructures du pays, des routes au ferroviaire en passant par les aéroports.

JUSQUE LA

tout va bien.
Les démocrates sont convaincus.
Et les Républicains ne peuvent pas s'opposer à un plan de modernisation des infrastructures du pays.
On est proches d'une adoption, étonnamment rapide, d'un nouveau plan massif.
Une victoire pour Joe Biden.

MAIS C'EST LA

que le bât blesse.
L'aile gauche du parti démocrate, ceux qu'on appelle les "progressistes", un nom qui ne décrit pas tout à fait leur réalité..., se dit qu'une fois ce plan "infrastructure" adopté, il sera difficile d'imposer un autre plan de relance "social".
Ils décident donc de prendre en otage le plan infrastructure en imposant, pour qu'il soit voté, qu'on adopte en même temps leur plan de relance.

UN PLAN DE RELANCE

qui concerne l'éducation, la couverture des dépenses de santé ou encore la transition climatique.
Les "progressistes" réclament un plan de 3 500 milliards de dollars.
Les Républicains hurlent.
Le plan est réduit à 2 000 milliards de $.
Mais la bataille continue

L'AILE GAUCHE

des démocrates veut imposer une taxation sur les milliardaires ainsi qu'une taxation sur les plus values mobilières latentes.
Tout cela est rejeté.
Biden met tout son poids dans la bataille.
Il espère obtenir un vote avant son départ pour le G20 mais rien n'y fait et il s'envole bredouille.

COMME DANS TOUTE BONNE SÉRIE

il y a un personnage central dans l'intrigue.
Ce personnage, l'homme qui bloque tout le processus, s'appelle Joe Manchin.
Il est sénateur.
Et il est démocrate.
Et comme les démocrates n'ont que 51 voix au Sénat contre 50 pour les Républicains, sa voix est déterminante.

IL EST MODÉRÉ

et décide de jouer les remparts contre l'aile gauche du parti démocrate.
Il rejette en bloc toutes les mesures qui lui paraissent démesurément couteuses.
Il devient la cible des attaques des Bernie Sanders et Alexandria Ocasio Cortez.
La pression qu'il subit, seul contre tous, est massive.
On imagine les centaines de calls qu'il reçoit, les menaces, les promesses...
Mais il résiste.

LE DÉNOUEMENT

est proche.
La fin de la saison de ce nouveau "House of cards" approche.
Le vote sur un compromis pourrait avoir lieu dans les jours qui viennent.
Belle saison.

A PART CA ?

QUOI DE NEUF?

LA FRACTURE IMMOBILIERE

Sondage Harris Interactive.
66% des Français estiment ne pas avoir les moyens d'acheter leur logement.
Malgré des taux encore historiquement bas, l'envolée des prix a exclu une large partie de la population.
Mais comme l'argent continue de couler à flots, cette fracture va continuer de s'amplifier.
Rappelons que 58% des ménages français possèdent leur résidence principale.
Et que ce pourcentage n'a pas progressé depuis plus de 10 ans.

LA NATURE HUMAINE

Le métaverse n'existe pas encore et pourtant il y a déjà une guerre dans cet univers parallèle dans lequel nous allons vivre dans quelques années.
Cette guerre oppose deux géants de la tech américaine.
Meta (ex Facebook).
Et Microsoft.
Microsoft veut devenir le leader du monde du travail dans le métaverse.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse MTB
Le CAC40 est attendu à l’équilibre à l’ouverture, autour des 6 980 points. La prudence devrait l’emporter ce vendredi, avant la publication du rapport mensuel sur l’emploi américain. Le consensus de marché table sur 400 000 créations d’emplois dans le secteur privé (hors agriculture), pour le mois d’octobre. Rappelons que les attentes du marché ont été déçues ces deux derniers mois. Cette faiblesse de l’emploi était alors justifiée par la propagation du variant delta et par les tensions dans les chaînes d’approvisionnement. Sur un an, le salaire horaire moyen des Américains devrait progresser de 4,9%, et le taux de chômage est attendu en baisse à 4,7%. Du côté des publications d’entreprises, Berkshire Hathaway et Spie communiqueront leurs résultats trimestriels.
Au Japon, le Nikkei clôture en baisse (-0,61% à 29 611 points).
Le Brent se négocie à 80,7 $ (-0,27%).
L'once d'or s'échange à 1 796$ (+1,48%).
L'euro/dollar évolue à 1,156 $ (+0,07%).

ON S'EN FOUT ?

Greta Thunberg s'est levé précipitamment d'une table ronde à la COP 26 en dénonçant du greenwashing; Vous l'attendiez depuis des décennies, vou l'aurez aujourd'hui, le nouvel album d'Abba; 8 Français sur 10 favorables à l'augmentation du SMIC à 1400 euros net; Didier Raoult convoqué aujourd'hui devant l'Ordre des Médecins; ce soir vous allez pouvoir enfin retrouver le "Plus Grand Cabaret du Monde" de Patrick Sébastien au Dôme de Paris; pour ceux qui n'iront pas, il y a Capitaine Marleau sur France 2...; le nouveau jeu en vogue dans le microcosme politique: parier sur la date de déclaration de candidature de Macron, la troisième semaine de Janvier est en tête des paris; la demande de mise en liberté du plus vieux détenu de France, 87 ans, a été rejeté, il avait été condamné à perpétuité en 1983 pour deux triples meurtres; le patron de Volkswagen appelle ses salariés à faire la "révolution" face à la menace Tesla; suite géante de 1000 m2 au nouvel hôtel Bvlgari avenue George V à Paris pour la modique somme de 40,000 euros la nuit; je vous souhaite un bon week end.