Mercredi 24 novembre

Une expression qui a beaucoup été utilisée pendant cette crise sanitaire.
Une expression qu'on entend de moins en moins.
Et une expression qui divise aujourd'hui.
D'un côté ceux qui pensent que rien n'a changé avec la crise sanitaire, même s'ils admettent une accélération des tendances pré-covid.
Et d'autres, comme moi, qui pensent que nous sommes entrés dans un nouveau monde. Sur tous les plans.

LE MONDE D’APRÈS

Même si la cinquième vague est en cours, et même si on ne peut pas dire encore que la crise sanitaire est terminée, on peut déjà observer ce qui se passe en ce moment, après que l’œil du cyclone du Covid soit passé.
Mais le monde d'après apparaîtra encore plus nettement une fois passée la phase de transition actuelle.
Aujourd'hui nous sommes encore dans la phase que nous nommions "libération", la phase de rattrapage après les confinements, une phase où on fait tout ce qu'on faisait dans le monde "d'avant", la preuve avec la surconsommation.

MAIS UNE FOIS PASSÉ...

...l'écran de fumée de cette phase de rattrapage hystérique, avec ses pénuries, ses goulets d'étranglement, ses hausses de prix, on verra très nettement à quoi ressemble le monde d'après.
Et on verra très nettement qu'il ne ressemble pas du tout au monde d'avant.
D'un point de vue géopolitique, macroéconomique, monétaire et financier, et, évidemment sociétal.

UN EXEMPLE ?

Le rapport au travail.
Une illustration ?
Le mouvement qu'on appelle maintenant aux États-Unis "The Great Resignation".
Des millions d'Américains abandonnent massivement leurs jobs "pré-Covid" pour des nouveaux jobs.
C'est "la grande démission".
Le Covid leur a fait prendre conscience que leur job actuel ne leur plaisait pas, qu'il n'était pas assez payé par rapport à l'effort demandé et que, surtout, il ne correspondait plus à l'équilibre qu'ils souhaitaient entre leur vie personnelle et leur vie professionnelle.

UN RECORD

4,4 millions d'Américains ont démissionné de leurs jobs en septembre.
Ces démissions massives et ses réorientations de carrière sont évidemment favorisées par l'explosion de l'offre d'emplois et la reprise spectaculaire de la croissance.
Mais elles ont surpris les économistes comme le rapporte le FT.
En sortie de crise, après une grande période d'incertitude, les salariés ont tendance à être encore très prudents et à s'accrocher à leurs jobs tant que l'incertitude n'est pas totalement levée.
Cette fois non.

AVEC LE COVID...

...et l'arrêt obligatoire du travail dans de nombreux cas, beaucoup de salariés du monde entier ont redécouvert un mode de vie qu'ils avaient oublié.
Ils ont été obligés de réduire, momentanément, la place du travail au profit de leur vie privée et cela a provoqué une véritable révélation.
Un vrai recentrage.
L'illustration la plus évidente est le déséquilibre spectaculaire entre les offres et les demandes d'emplois dans les secteurs considérés aujourd'hui comme les plus difficiles et les plus mal payés, de la restauration au service à la personne.

LE GRAND RÉÉQUILIBRAGE

C'est aussi une des explications des millions d'emplois disparus aux États-Unis.
L'économie est revenue à son niveau d'avant crise.
Mais avec près de 5 millions de personnes en moins.
Ces "disparus" du monde du travail intriguent tous les économistes et tous les prévisionnistes.
Où sont-ils ?

CERTAINS...

...ont pris leur retraite plus tôt que prévu pour "profiter de la vie" quitte à avoir un revenu moindre, d'autres ont pris leur retraite grâce à la hausse des marchés qui a boosté leurs fonds de pension.
D'autres attendent.
Ils réfléchissent.
Même si ça leur coûte beaucoup d'argent car le régime du chômage aux États-Unis est loin d'être aussi généreux que le nôtre.
Ils reviendront sur le marché du travail.
Mais pour un job mieux payé ou un job avec des conditions de travail plus favorables.
Et un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle.
Le monde d'après.

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

LES RÉSERVES STRATÉGIQUES

Les États-Unis et la Chine se sont lancés dans un bras-de-fer avec l'OPEP.
Pour contrer la hausse du pétrole qui devient de plus en plus pénalisante pour le pouvoir d'achat et la reprise de l'économie, les deux pays ont décidé d'utiliser une partie de leurs réserves stratégiques de pétrole pour faire baisser les prix.
Sans effet pour l'instant.

L'AXE PARIS ROME

La France et l'Italie voient dans l'après Merkel une opportunité.
Si personne ne contestait le leadership européen de Merkel, celui d'Olaf Scholz est plus discuté.
Et Macron et Draghi voient l'occasion de créer un axe Paris-Rome qui pourra jouer un rôle de contrepoids face à Berlin.
Un bon move.
Tant que Draghi restera au pouvoir en Italie.

TROP FORT

Comment un patron d'une société cotée peut-il vendre ses propres actions parce qu'ils pense qu'elles sont (trop) bien valorisées sans affoler le marché ?
Elon Musk a trouvé la ficelle.
Une très grosse ficelle.
Mais ça marche.
Il organise un referendum pour que les "followers" décident s'il doit vendre ou pas et il explique qu'il vend pour payer des impôts car il n'y a pas de fiscalité sur les plus-values latentes mais il y a une fiscalité sur les plus-values réalisées...
Ce gars est trop fort pour les simples humains que nous sommes.
Il vend donc régulièrement.
Il a déjà vendu 5% de sa participation.
Et veut vendre, puisque le peuple en a décidé ainsi, au total, 10% de sa participation.

L'ACTUALITÉ DE VOTRE ARGENT

Par MoneyVox, le spécialiste de l'information sur l'argent (banque, crédit, impôt, etc.)
"Quelle est la meilleure banque ? MoneyVox a décerné ses Trophées qualité 2022 : Conseiller, site internet, application mobile... Le CIC est l'établissement de réseau le mieux noté par ses clients. Si le Crédit Mutuel fait de la résistance, LCL se distingue. Du côté des banques en ligne, ce sont Axa Banque, Monabanq et Orange Bank qui sortent du lot."
Lire cet article sur Moneyvox.fr

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse MTB.
Malgré les coups de cravaches donnés aux indices boursiers tout au long de la journée, le CAC40 a finalement clôturé en baisse (-0,85% à 7 044 points). Place au doute et à toute la frénésie irrationnelle qui l’accompagne. La dégradation de la situation sanitaire en Europe avec le retour du confinement dans certains pays pèse sur le moral des investisseurs. L’aversion actuelle au risque décante la Bourse parisienne, avec d’un côté le secteur bancaire qui enregistre un gain journalier, et de l’autre le secteur technologique qui subit de plein fouet la hausse des rendements obligataires. La Bourse de New York a clôturé en ordre dispersé. Les anticipations d'un resserrement accéléré des politiques monétaires inquiètent, après la décision de la Maison-Blanche de proposer au Congrès le prolongement de Jerome Powell à la tête de la Réserve fédérale pour quatre années supplémentaires. Le Dow Jones a gagné 0.55% tandis que le Nasdaq a perdu 0.50%.
Au Japon, la Bourse de Tokyo a reculé de 1.58%, à 29 302 points. Le CAC40 est attendu autour des 7 044 points en matinée.
Le Brent se négocie à 82,4 $ (+0.27%).
L'once d'Or se négocie à 1 793 $ (-0.64%).
L'euro/dollar évolue à 1,124 $ (-0.02%).

ON S'EN FOUT ?

Les hôpitaux sont à nouveaux inquiets des risques de débordement face à la 5ème vague, zut; Israel vaccine massivement pour la troisième fois, même les enfants commencent à être vaccinés; Le chaos aux Antilles continue, ça me rend dingue; Vivendi envisagerait de séparer Canal + en 2, un Canal + Sport, et un Canal + Cinéma, cela permettra entre autres à Canal de diviser par deux ses investissements dans le cinéma car Canal a l'obligation de consacrer au cinéma français au minimum 12.5% de son chiffre d'affaires, une décision qui va faire hurler le monde du cinéma français; 15% de baisse sur le titre Zoom en Bourse après l'annonce de bons résultats mais inférieurs aux attentes; Je suis à Cannes ce soir pour une conférence MeilleurTaux Placement (oui, je sais, vous vous en foutez complètement et vous avez bien raison); Une étude anglaise révèle que les homards, les crabes et les poulpes sont sensibles à la douleur, les écologistes vont se saisir du sujet.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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