C’est un autre paradoxe de la crise COVID.
La Bourse redevient un sujet majeur de placement. Redevient car elle ne l’était plus.
Mais 2020 a tout changé.
Selon l'AMF, les investisseurs particuliers actifs sont passés de 1 million au 3e trimestre 2019 à 2,5 millions depuis les trois derniers trimestres.
Une bonne nouvelle ?

Par Gauthier MAES
Responsable média
Meilleurtaux Placement

RETOUR VERS LE FUTUR

2,5 millions d’investisseurs particuliers actifs en Bourse en 2021.
Contre moins d’1 million en 2019.
On est encore loin du niveau de 2007 : 7 millions d’investisseurs particuliers actifs.
Mais les crises sont passées par là : entre l’explosion de la bulle Internet, la crise des subprimes en 2008 et la crise de la dette européenne, les raisons de se détourner de la Bourse étaient nombreuses.

ET ON SE DISAIT…

…que la crise du COVID allait sonner le glas de l’investissement en Bourse des particuliers, que les derniers Mohicans de la Bourse allaient dire « stop ».
Seulement voilà, ce n’est pas du tout ce qu’il s’est passé.
Lors du confinement de mars 2020, les particuliers, coincés chez eux, au chômage partiel et sans activité pour s’occuper (et notamment sans événement sportif pour parier) se sont mis à jouer… en Bourse.
Et pour une fois, miracle, cette ruée est arrivée au bon moment. Pas comme en 2000 au plus haut de la bulle Internet ou en 2007 juste avant la crise des subprimes.
Cette fois, les particuliers sont entrés à un point bas, juste après le krach de mars, et ils gagnent donc de l’argent.
Des performances de 30%, 50%, voire plus, en quelques mois, alors que tous les autres placements financiers sont coincés à 1% ou moins.

NOUVEAUX PROFILS

Plus nombreuse, cette population de nouveaux investisseurs est également plus jeune.
En trois ans, l’âge moyen des investisseurs particuliers a reculé de 8 ans pour s’établir en dessous de 50 ans.
La gratuité des transactions et la gamification de la Bourse (notamment avec la plateforme Robinhood) ont provoqué l’entrée d’une nouvelle génération d’investisseurs.
Avec des méthodes bien différentes des investisseurs professionnels ou au moins initiés.
Ils achètent au moindre excès de faiblesse des marchés.
Ils chassent en meute, en formant des communautés.
Ils cassent les prix, en privilégiant les brokers avec les frais les plus bas voire nuls, quitte à ouvrir des comptes chez des courtiers étrangers inconnus.

UNE BONNE NOUVELLE

La Bourse attire donc de nouveau les particuliers et c’est une bonne nouvelle.
Les Français sont connus pour leur aversion au risque, mais avec des taux d’intérêt proches de zéro et des actions "soldées" lors du premier confinement, ils ont compris que la Bourse était l’un des rares moyens de dégager du rendement pour leur épargne.
Malgré la volatilité et les risques qui pèsent sur les actions, l’investissement en Bourse est quasiment incontournable, sous une forme ou une autre, pour tout investisseur qui souhaite obtenir du rendement sur ses placements financiers, sauf contre-indications….

MAIS ATTENTION

Il y a de nombreuses contre-indications à investir en Bourse. En voici 4, majeures :
1. Vous ne devez pas investir en Bourse si vous voulez faire fortune en quelques jours grâce à une intuition ou à un tuyau, toujours percé. La Bourse n’est pas un jeu. C’est un investissement.
2. Vous ne devez pas investir en Bourse si vous avez une aversion forte au risque. Pour l’instant, les nouveaux investisseurs n’ont pas connu de vraies périodes de baisse, mais cela va inéluctablement arriver
3. Vous ne devez pas investir en Bourse si vous ne pouvez pas rester investi sur du moyen et long terme. Si vous avez besoin à court terme de liquidités, vous risquez de devoir liquider votre portefeuille au moment le plus défavorable.
4. Vous ne devez pas investir en Bourse en direct si vous n’avez pas de temps à y consacrer. Privilégiez alors les OPCVM. Même si vous avez du temps à y consacrer, il faut être bien entouré, avoir un intermédiaire reconnu (évitez les plateformes étrangères inconnues qui cachent souvent des arnaques) et vous faire accompagner par des conseillers professionnels.

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À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

OCCUPIED

C'est une crise qu'on avait oubliée mais qui pourrait ressurgir rapidement.
Le conflit entre la Russie et l'Ukraine.
Une guerre civile dans la région du Donbass qui dure depuis 2014 et a fait 13000 morts.
Depuis quelques semaines, les pays occidentaux, et notamment les États-Unis, s'inquiètent après avoir constaté des mouvements militaires inhabituels de la Russie aux abords de l'Ukraine.
Et hier, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a évoqué des « preuves » montrant que la Russie envisage « d'importants actes agressifs contre l'Ukraine », promettant de lui faire payer « un prix élevé » si elle passe à l'acte.

LES ROUTES DE LA SOIE III

La Commission européenne a présenté son projet « Global Gateway » un plan de 300 milliards d'euros pour financer des projets d'infrastructure de l'Union européenne dans le reste du monde
L'objectif est clair : concurrencer le projet des nouvelles routes de la soie chinoises (« Belt and Road Initiative »), lancé en 2013 et dans lequel Pékin a déjà engagé plus de 124 milliards d'euros d'investissements.
L'Europe accuse la Chine de pousser les pays émergents au surendettement, d'entretenir la corruption et de ne pas respecter les droits humains et environnementaux.
On attend donc le nouveau livre de Peter Frankopan après les bestsellers "Les routes de la soie" et "les nouvelles routes de la soie".

CAPITULATION PÉTROLIÈRE

Plombé par le variant Omicron, le pétrole lâche plus de 15% sur une semaine.
Mais pour Goldman Sachs, le plus dur est passé sur l'or noir.
La banque américaine estime en effet que la « capitulation » est proche, que la baisse a été exacerbée par « les négociants en swap qui ont de plus en plus besoin de vendre des contrats à terme pour couvrir le risque de baisse des cours » et que « le marché a désormais intégré dans ses prix un énorme impact négatif sur la demande d'environ 7 millions de barils par jour au cours des trois prochains mois ».
Vous êtes rassurés ?

CHÈRES VILLES

Comme chaque année, The Economist a publié son classement des villes les plus chères du monde.
Et le vainqueur est... Tel Aviv.
En un an, la ville israélienne a gagné cinq places au classement et devance Paris et Singapour. Ce bond s'explique par la vigueur de la monnaie israélienne, le shekel, face au dollar.
The Economist souligne également que l'augmentation des prix mesurée est la plus rapide enregistrée depuis cinq ans, à 3,5 %, du fait notamment des problèmes de chaîne d'approvisionnement liés au Covid et aux restrictions sociales.

LA CLÉ D'AUCHAN

Ça bouge chez le distributeur nordiste.
Exit Alexandre Mulliez, qui paye l’échec du rapprochement avec Carrefour qu'il poussait malgré l'opposition de son grand père, Gérard Mulliez, le fondateur d'Auchan. Jean-Denis Deweine, le directeur général, est également écarté.
Le groupe a nommé Yves Claude comme président exécutif de son activité française et Philippe Brochard, ex-président de la filiale russe, à la direction générale.
Les actionnaires de l'Association familiale Mulliez vont maintenant reprendre en main le cœur historique du distributeur.

LE TTSO DE LA SEMAINE

« Zemmour ne passera pas.
A notre question – inspirée par la déclaration de candidature du journaliste – "Pensez-vous qu’en matière de sexe (aussi) c’était mieux avant ?", vous avez été – à ce stade – 1 300 à répondre, et à 78% par la négative. TTSO est donc en mesure de le dire ce soir, Zemmour ne passera pas. Le seuil de votre chambre à coucher.
"Est-ce ma faute si nous n’en sommes plus à l’âge d’or ? Il m’aurait mieux valu naître alors que la Nature était plus clémente. Ô sort cruel qui m’a fait venir trop tard, fils d’une race déshéritée !". Valerius Caton (vers 100 av. JC). C’était mieux avant, plus vieille idée de l’humanité.. »
N'oubliez pas de vous abonner à l'excellente newsletter du soir de TTSO. C'est très simple et c'est ici.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse MTB Les places européennes ouvrent dans le rouge ce jeudi, à l’image du CAC40 qui perd 1,15% et revient tester les 6 800 points. L’indice français rebondissait hier de 2,39% mais les inquiétudes autour d’Omicron et de la Fed le font à nouveau plier. Hier, Jerome Powell réaffirmait devant le Sénat qu’une baisse plus rapide du programme d’achat d’obligations était envisagée. Moins d’argent-magique… c’est une perspective qui fait régulièrement baisser les marchés actions.
En parallèle, le cartel pétrolier de l’OPEP se réunit, sur fond de volatilité accrue pour les cours de l’or noir depuis la découverte d’Omicron. Comme tous les mois, les membres de l’organisation vont définir leur niveau de production. Le Brent gagne 1,36% ce matin à 69,88$ mais reste encore très loin de ses plus hauts annuels atteints fin octobre, autour des 86$.
Au Japon, le Nikkei clôture en baisse (-0,65% à 27 753 points).
L'once d'or s'échange à 1 775 $ (+0,01%).
L'euro/dollar évolue à 1,131 $ (-0,05%).

ON S'EN FOUT ?

La France impose un test négatif obligatoire à tous les voyageurs, vaccinés ou non, arrivant de pays situés en dehors de l’UE ; La Cour des comptes chiffre à 4 milliards d'euros le coût des absences des enseignants ; Un premier cas du variant Omicron confirmé aux États-Unis ; Financement libyen : la Cour de cassation rejette tous les recours de Nicolas Sarkozy et de ses proches; Selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, l’UE doit « réfléchir » à la vaccination obligatoire ; Les Américains ont généré 42 millions de tonnes de déchets plastiques en 2016, soit plus du double de la Chine et davantage que les pays de l'Union européenne combinés ; En Allemagne, une bombe de la Seconde Guerre mondiale explose sur un chantier et fait quatre blessés ; Enfin une bonne nouvelle : selon des données d’hospitalisations, de tests et de vaccinations pour la période du 18 octobre au 14 novembre, les effets de la 3e dose sont sans appel ; Tir mortel sur un tournage : Alec Baldwin assure ne pas avoir pressé la détente ; Disparition du Grand Jojo, figure populaire belge et chanteur de "Chef, un p'tit verre, On a soif !" (on ne s'en fout pas); Bruno Le Maire va débattre avec Éric Zemmour (ça en revanche on s'en fout un peu) ; En Autriche, une chirurgienne a été condamnée pour avoir amputé la mauvaise jambe d'un patient (lui ne s'en fout pas)

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

* Performances arrêtées au 30/11/2021. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les performances décrites ci-dessus ne sont que des exemples et ne peuvent être considérées comme une garantie de résultats. Elles résultent des observations et d’un calcul réalisé par Meilleurtaux Placement en comparant le prix lors de l’émission du conseil d’achat au prix lors de l’émission du conseil de vente. Nous attirons par ailleurs votre attention sur le risque de perte totale d’un investissement en actions ou en produits dérivés. Le lecteur reconnaît par conséquent que toute opération, d’achat ou de vente de produits financiers, reste sous son entière responsabilité.