Mercredi 13 avril

8.5% d'inflation.
Il faut remonter à 1981 pour retrouver des taux d'inflation supérieurs à 8.5%.
En 1981, Mitterrand était élu président, c'était le début de Dallas à la télé, la mort de Bob Marley, Anouar el Sadate était assassiné, Reagan devient Président, la Grèce rejoint la CEE, l'airbag apparaît dans les voitures et Georges Brassens disparaît, Herbert Léonard cartonne avec "pour le plaisir".

CE N'EST PAS UNE SURPRISE

Mais cela reste spectaculaire.
On s'attendait à une envolée des prix pour le mois de mars aux États-Unis.
8.5% par rapport à l'année précédente.
Une progression mensuelle de 1.2%.
A comparer avec une hausse de 0.8% en février.
8.5% c'est de la vraie inflation, à l'ancienne.

UNE BONNE SURPRISE

quand même.
Ce chiffre spectaculaire n'a pas provoqué de panique.
Ni sur les marchés de taux, ni sur les marchés d'actions.
Les analystes sur le taux de l'inflation "core".
L'inflation "core" c'est l'inflation hors énergie et alimentaire.
Les analystes considèrent que c'est ce taux qu'il faut regarder car les prix de l'énergie et de l'alimentaire sont volatils et ils peuvent rechuter aussi vite qu'ils sont montés (je ne suis pas d'accord...).
Le taux "core" reflèterait donc l'inflation inquiétante.

OR LE TAUX "CORE"

était relativement faible.
0.3% seulement.
Le taux mensuel le plus bas depuis septembre.
Mais tout de même 6.5% en rythme annuel.

C'EST LE PREMIER INDICATEUR

mensuel d'inflation qui inclut un mois entier de guerre en Ukraine.

PAS LE CHOIX

Devant ces chiffres spectaculaires, même si on coupe les cheveux en quatre, la Banque centrale américaine n'a pas le choix.
Elle doit agir.
Vite et fort.
Son prochain meeting est en mai.
Et elle va probablement augmenter les taux d'intérêt de 0.5%.
Elle les avait déjà augmentés mais de 0.25% seulement en mars.

AUX ÉTATS-UNIS

comme partout dans le monde, le sujet c'est le pouvoir d'achat des ménages.
Un pouvoir d'achat sous pression du fait de la hausse des prix.
Et une baisse du pouvoir d'achat, c'est une hausse du mécontentement.
On l'a vu en France.
On le verra aux États-Unis aux élections de mi-mandat de novembre qui vont sanctionner sévèrement la majorité présidentielle.

A PART CA?

QUOI DE NEUF?

LA CHINE

Et sa politique zéro Covid.
On a du mal à imaginer une ville comme Shanghai totalement confinée.
Et le confinement à la chinoise n'a rien à voir avec le confinement à la française.
Pas question de resquiller.
Pas question de produire des attestations bidonnées pour pouvoir quand même sortir.
Pas question de se servir de son chien pour aller se balader.
Non.
C'est la Chine.
Une dictature.
Et ce confinement sévère en Chine va lui aussi provoquer des goulets d'étranglement.
Encore.

UNE AMENDE HISTORIQUE

Ce n'était jamais arrivé.
Jamais un Premier Ministre britannique en exercice n'avait été condamné à payer une amende.
Ainsi que sa femme.
Et son ministre des Finances.
Une amende pour avoir fait la fête au 10 Downing Street en plein confinement.
Heureusement que c'est en Grande-Bretagne et pas en Chine...

INTERESSANT

dans Les Echos.
Le nombre moyen d'années qu'on passe à la retraite.
En France: 23.5 pour les hommes, 27.1 pour les femmes.
En Allemagne: 20.1 et 23.2
Au Royaume Uni: 20.2 et 22.7
En Zone Euro: 19.4 et 24.
On est donc les meilleurs...mais qui va payer.
Et à quand une vraie réforme des retraites.

L'ACTUALITÉ DE VOTRE ARGENT

Par MoneyVox, le spécialiste de l'information sur l'argent (banque, crédit, impôt, etc.)
"Crédit immobilier : les taux grimpent plus vite que prévu.
Les taux de crédit immobilier continuent à remonter en ce début avril, selon les analyses dévoilées par les courtiers spécialisés. Une hausse loin d'être une surprise, dans un contexte d'inflation boostée par la crise en Ukraine.
Lire cet article sur Moneyvox.fr

REVOIR...

...c'est votre argent en replay.
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J'ai posé des questions à mes invités sur l'évolution future de la croissance, de l'inflation, de la mondialisation, des taux d'intérêt et des marchés et je ne leur ai donné que 3 choix : plus haut, même niveau ou plus bas.
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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse MTB.
Le CAC40 évite le pire ! Avec une baisse modérée de 0,28% ce mardi, il digère plutôt bien l’inflation record américaine. L’indice français a clôturé à 6 537 points et cède environ 9% depuis le début de l’année. Ce matin, il ouvre sans grand changement (+0,10%), la prudence devrait rester de mise. Peu de nouveaux chiffres économiques sont attendus aujourd’hui, avant les résultats trimestriels de JPMorgan et BlackRock ce soir. Les financières américaines donneront comme toujours le coup d’envoi des publications financières à Wall Street. La semaine boursière est écourtée par le Vendredi Saint et le lundi de Pâques, le dernier temps fort en Europe sera la réunion demain de la BCE et la conférence de presse de Christine Lagarde.
La Bourse de Tokyo clôture en hausse d’1,93% à 26 843 points.
Le baril de pétrole Brent s'échange à 104,7$ (-0,25%).
L'once d'or se négocie à 1 968 $ (+0,78%).
L'euro/dollar évolue à 1,082 $ (-0,08%).

ON S'EN FOUT?

Le Pen et Macron d'accord pour un septennat; Le Pen veut la proportionnelle et des referendum d'initiative populaire; près d'une étudiante sur quatre de l'école Polytechnique déclare avoir été victime d'une agression sexuelle depuis le début de sa scolarité dans l'établissement (on ne s'en fout pas, je préfère préciser...); une cinquantaine de sportifs lancent une tribune dans le Parisien pour faire barrage à Le Pen; Sarko a verbalisé un soutien à Macron qu'il avait déjà pensé très fort avant le premier tour; selon le Canard, Macron et Sarko se seraient entendus depuis longtemps pour un soutien de Sarko en échange de la préservation d'un groupe de députés LR sarkozystes à l'assemblée, protégés lors des prochaines législatives (pas de candidat macroniste présenté contre eux); on attend le soutien de Paul Bismuth; Macron déclare qu'il n'est pas opposé à la proportionnelle intégrale, on va beaucoup parler de proportionnelle dans les mois qui viennent; ils ne s'arrêtent jamais: les ventes de LVMH au premier trimestre sont en hausse de 30% par rapport à 2021; Joe Biden parle de "génocide" en Ukraine.

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