Lundi 04 juillet

C'était une évidence : inflation a été le mot du premier semestre.
Et on connaît déjà les premiers mots du deuxième semestre : inflation toujours, bien sûr. Récession surtout.
Mais en évoquant inflation et récession de façon globale, on fait une petite erreur.
Je voudrais introduire un mot pour le deuxième semestre : fragmentation, pas simplement en zone euro, non...fragmentation mondiale.

RAPPELEZ-VOUS

On n'a cessé de le dire ici.
Ce qui a fait la puissance du rebond de l'économie mondiale post-Covid est que toutes les grandes économies mondiales étaient confrontées à une situation similaire, à quelques différences de timing et de stratégies près, qu'elles ont toutes réagi de la même façon, et qu'elles ont donc toutes montré un front commun.

LA PREUVE ?

Le cours des principales devises.
Jamais dans une période de crise économique comme celle que nous avons vécue, on n'avait connu une telle stabilité sur les cours de change : dollar, euro, yen, yuan, livre sterling ont stagné dans des fourchettes de variation relativement étroites.
Les investisseurs ne distinguaient pas clairement de vainqueurs et de vaincus de la crise du Covid.
Parmi les principales puissances économiques bien sûr.
Certains pays émergents, et en particulier les plus pauvres, ont vu leurs économies et leurs monnaies laminées.

À LA SORTIE DE LA CRISE DU COVID

La situation était déjà totalement différente.
L'inflation a provoqué un élargissement majeur des fissures entre les différentes zones économiques.
Et la guerre en Ukraine a définitivement fait exploser cette belle façade d'uniformité.
Nous assistons à une fragmentation mondiale massive.

LA PREUVE ?

Le cours des principales devises.
Encore.
Jugez vous-même. Sur les douze derniers mois :
Au plus haut, l'euro cotait 1.19 $. Il cote à peine 1.04 $.
Au plus bas le dollar/yen cotait 108. Il cote plus de 135.
Au plus haut, la livre sterling cotait près de 1.40 $. Elle vaut à peine 1.20 $.

POURQUOI ?

Simple, très simple.
Nous ne sommes plus du tout égaux face à l'inflation et face à la guerre en Ukraine.
Et nous n'allons pas tous connaître la même situation en matière de croissance ou de récession, ou en matière d'inflation ou de désinflation.

PRENONS LES ÉTATS-UNIS

Certes leur inflation est explosive, plus importante pour l'instant que l'inflation européenne, mais elle est élevée parce que les fondamentaux de l'économie, comme l'emploi, sont solides.
La hausse des taux va être violente mais la récession, si récession il y a, sera courte et les États-Unis rebondiront sans problème.
C'est sur cela que misent les investisseurs en propulsant le dollar au sommet.
À l'heure de la course à l'indépendance énergétique et à la protection militaire, les États-Unis ont quelques dizaines d'années d'avance et un avantage compétitif majeur.
Donc, aux États-Unis, il y aura une exagération du ralentissement économique, puis un rebond puissant, mais canalisé, et une inflation qui reviendra à des niveaux plus raisonnables d'ici 12 à 18 mois. Raisonnables mais plus élevés qu'avant la crise du Covid, au-dessus des 2%.

POUR L'EUROPE

L'histoire est totalement différente.
Totalement.
L'Europe dépend de la Russie.
Pour son énergie.
Et nos fondamentaux économiques à la sortie du Covid étaient nettement moins bons que ceux des États-Unis.
Et la zone euro elle-même commence à se fissurer. La fragmentation entre l'Europe du Nord qui sait gérer ses dépenses publiques et l'Europe du Sud, la France en tête, qui a cru à la fable de l'argent magique, est explosive.
Pour la zone euro, on a un peu le pire des deux mondes : une inflation violente par les coûts que la hausse des taux, qui n'a pas vraiment commencé, ne pourra pas impacter face à une demande économique qui marque le pas et qui n'a pas la capacité de rebond américaine.
D'où la pression sur l'euro.
D'où le fait que la BCE va beaucoup aboyer mais ne pourra pas agir aussi brutalement que la FED, car l'économie est plus fragile.

DEMAIN

On parle du Japon, encore un laboratoire incroyable, et de la Chine qui est, une fois de plus, à un tournant.
Ensuite ce sera le tour des pays émergents.
Fragmentés aussi.
Entre pays producteurs de matières premières et pays non-producteurs.

FRAGMENTATION

Un des mots du deuxième semestre.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

EXCÈS

Signe, encore un, de l'excès et de l'aberration de la politique d'argent gratuit que les banques centrales ont continué à appliquer trop longtemps : la BCE vient de s'apercevoir que les banques de la zone euro pourraient gagner entre 4 et 24 milliards d'€ de profits sur le dos de la BCE et donc des contribuables de la zone.
Comment ?
En continuant à avoir accès au programme de 2 200 milliards d'€ de prêts à taux bonifiés et en replaçant ce même argent auprès de la même BCE à des taux plus élevés.
Absurde.

J'AVAIS LOUPÉ...

...le fait que l'OTAN, dont certains pensaient qu'elle était en état de mort cérébrale, avait invité 4 pays d'Asie à son sommet exceptionnel de Madrid.
Une première.
Le Japon, la Corée du Sud, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
L'OTAN fait donc le plein en Europe.
Mais, comme on le sait, l'affrontement avec la Russie est une grande répétition d'un affrontement possible avec la Chine et l'OTAN pourrait recruter en Asie.
Poutine a vraiment donné un coup d'accélérateur à la domination américaine.

VOUS AVEZ REMARQUÉ...

...que la situation évolue en Ukraine mais qu'il y a une certaine gêne chez les commentateurs et les spécialistes.
La Russie envahit chaque jour une nouvelle ville.
Et les annexe de fait.
Certes l'Ukraine résiste avec courage mais elle manque de moyens.
Elle ne veut pas de négociations sur la base du statu quo mais, malgré des discours belliqueux sur la nécessité d'une victoire ukrainienne, on sent que de nombreux pays européens aimeraient que l'Ukraine accepte une trêve avec le sacrifice d'une partie de son territoire...
Pour qu'on ait du gaz et du blé cet hiver.
On comprend mieux la gêne ambiante.

4 JUILLET

Fête nationale américaine.

ET BIEN SÛR

Le sujet du jour en France : le remaniement (j'hésitais à le mettre dans "on s'en fout ?")

JE VOUS CONSEILLE...

...vraiment de voir en replay le "C'est Votre Argent" de ce week-end.
La dernière émission de la saison avec une analyse pertinente et impertinente de haut niveau par nos Jedi de l'économie et de la finance : la pétillante Valentine Ainouz d'Amundi, le royal Louis de Montalembert de Pléiade AM, le solaire Éric Lewin d'Agora et l'incontournable Emmanuel Lechypre.
Le bilan du semestre et les perspectives pour le deuxième semestre.
La question du semestre : soft landing ou hard landing ?
Les prévisions sur les marchés pour 2022.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici

DERNIÈRE CHANCE

C'est la dernière semaine pour saisir notre opportunité d’investissement du moment, que nous avons créée pour vous, parce qu’elle correspond au contexte actuel de forte volatilité et de recherche de rendement avec une part de risque, mais maitrisée, sans tout miser sur la hausse des marchés financiers.
M Rendement 8 est un produit très facile à comprendre, avec simplement trois scénarios :
• 1er cas : le 21/09/23, soit dans un peu plus d’un an, si l’indice de référence est au-dessus de son niveau initial, alors le produit est remboursé avec un gain de 9,38%*.
• 2ème cas, à une date ultérieure de constatation (tous les mois entre le 21/09/23 et le 20/07/32), si l’indice est repassé au-dessus de son niveau initial, alors le produit est remboursé avec un gain de 0,67%* par mois écoulé, soit un gain annuel de 8,04%*
• 3ème cas, si le produit arrive à l’échéance (donc l’indice de référence a été en baisse à chaque date de constatation), alors l’investisseur peut subir une perte en capital, mais seulement si l’indice est en baisse de plus de 50%. Le capital est remboursé si l’indice est au-dessus de 50%, et un coupon de 80%* est même versé si l’indice n’a pas baissé de plus de 30% (oui, vous avez bien compris, on gagne 80%* alors que l’indice est en baisse…).
>>Je demande une information complète sur M Rendement 8

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse ce matin à l'ouverture d'une séance dont les volumes devraient être peu étoffés avec la fermeture de Wall Street en raison de la fête nationale aux Etats-Unis. Le premier semestre a été compliqué sur les marchés, et ce ne sont pas les prochaines échéances économiques qui vont rassurer pour la deuxième partie de l’année. En effet, l’enlisement de la guerre en Ukraine, l’inflation ou encore la recrudescence du nombre de cas de Covid sont autant de problématiques qui se tiennent devant les intervenants de marchés. Cette semaine, les minutes de la Fed et les NFP seront les deux statistiques majeures.
En Asie, la Bourse de Tokyo a gagné ce matin 0,84% à 26 153 points.
Le CAC40 est attendu aux alentours des 6 000 points en matinée.
Le Brent se négocie à 112,29 $ (+0.75%).
L'once d'Or se négocie à 1 810 $ (+0.20%).
L'euro/dollar évolue à 1,042 $ (-0.02%).

ON S'EN FOUT ?

Tesla est touché à son tour par les pénuries de composants et ses livraisons chutent; L'ancien patron de la SNCF, Guillaume Pepy, devient Président d'Orpea, "pour la remettre sur des rails" (jeu de mots de tous les articles concernant sa nomination): À voir, revoir, ou rerevoir ce soir sur Arte: "Le jardin des Finzi Contini" et en replay "Pour qui sonne le glas", toujours sur Arte, délicieusement kitsch; L'Argentine s'enfonce, pour la millième fois, dans la crise après la démission du ministre de l'Économie qui avait obtenu un accord avec le FMI; La cote de Joe Biden continue à chuter lourdement; Le titre du Wall Street Journal ce week-end: "Markets had a terrible First Half of 2022. It can get worse", sympa...; Les 500 personnes les plus riches du monde ont perdu 1 400 milliards de $ au premier semestre 2022, un record absolu, à l'échelle de l'explosion de leur enrichissement lors de ces dernières années donc pas de larme à verser ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens

*Hors prélèvements fiscaux et sociaux et frais de gestion applicables aux contrats d'assurance vie ou de capitalisation concernés, hors faillite ou défaut de paiement de l'émetteur et de son garant, pour un investissement pendant la période de commercialisation. Une sortie anticipée du support (par suite de rachat, d'arbitrage ou de décès prématuré de l'assuré) se fera à un cours dépendant de l'évolution des paramètres de marché au moment de la sortie (niveau de l'indice sous-jacent, des taux d'intérêt, de la volatilité, des primes de risque de crédit) et pourra donc entrainer un risque sur le capital, non mesurable à priori.
Les produits structurés présentent un risque de perte en capital. Cet investissement s’adresse à des investisseurs disposant des connaissances et de l’expérience nécessaires pour évaluer les avantages et les risques inhérents au support proposé. Il est recommandé à tout souscripteur intéressé, d’apprécier, au regard des risques encourus et sur la base de son propre jugement ou des recommandations des conseillers qu’il aura estimé utile de consulter, l’adéquation du support à ses besoins et à sa situation patrimoniale et fiscale.
**Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Les performances décrites ci-dessus ne sont que des exemples et ne peuvent être considérées comme une garantie de résultats. Elles résultent des observations et d’un calcul réalisé par Meilleurtaux Placement en comparant le prix lors de l’émission du conseil d’achat au prix lors de l’émission du conseil de vente. Nous attirons par ailleurs votre attention sur le risque de perte totale d’un investissement en actions ou en produits dérivés. Le lecteur reconnaît par conséquent que toute opération, d’achat ou de vente de produits financiers, reste sous son entière responsabilité.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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