L'Europe n'avait pas besoin de ça en ce moment.
L'Italie non plus alors qu'elle se demande comment elle va pouvoir se passer d'un gaz russe cet hiver dont elle est totalement dépendante.
Dans un scénario à l'italienne, le gouvernement Draghi n'est pas vraiment techniquement tombé mais Draghi n'a pas d'autre choix que de démissionner.
Explications.
Un exploit qu'avait accompli Draghi depuis février 2021.
Convaincre les principaux partis politiques italiens, de tous bords, de coopérer ensemble pour permettre à l'Italie de se réformer.
Autour d'un leader incontestable et incontesté, l'homme passé à un statut de super-héros grâce à une phrase prononcée en juillet 2012 : "whatever it takes".
L'Italie faisait figure de bon élève.
Draghi imposait des réformes structurelles, celles que nous n'avons toujours pas faites en France.
Sans précipitation car il était persuadé qu'il avait le temps pour lui.
L'Italie a donc commencé à se réformer.
Commencé seulement car l'Italie est en retard de 10 à 15 ans sur les réformes et Draghi n'était en place que depuis un peu plus d'un an.
a repris le dessus.
Les habitudes, surtout les mauvaises, ont la peau dure.
Et des brèches sont apparues dans la coalition.
Et l'incontestable Draghi commençait à être contesté.
Jusqu'au refus d'un partenaire de la coalition de voter une réforme.
a donc voulu réaffirmer son autorité en menaçant de démissionner et en déclenchant un vote de confiance.
Mais ça n'a pas marché.
Pire, ce vote de confiance n'a pas pu avoir lieu dans des conditions normales car trois partis, le Mouvement 5 étoiles, la Ligue et même Forza Italia ont préféré boycotter le vote.
Draghi n'a donc pas d'autre solution que de démissionner aujourd'hui.
que l'instabilité politique est une constante dans la vie politique italienne.
Le gouvernement de Draghi était le 67ème en un peu plus de 75 ans.
Un rappel salutaire pour les partisans en France de la proportionnelle intégrale.
Draghi va rester au pouvoir jusqu'aux prochaines élections qui devraient se dérouler en octobre mais il ne pourra plus rien faire. Il a les mains liées.
C'est donc parti pour une période chaotique.
Selon les premiers sondages, le centre droit mais surtout les "Frères d'Italie", le parti d'extrême-droite de Giorgia Meloni seraient les bénéficiaires de ces élections et le Mouvement 5 étoiles en sortirait perdant.
Mais rien n'est écrit.
L'Italie devait recevoir 200 milliards d'euros d'aides de l'Europe en échange des réformes. Cette aide, nécessaire à la croissance, pourrait être remise en question.
Les taux d'emprunt de l'Etat italien devraient remonter dans les semaines qui viennent et obliger la BCE à intervenir massivement sur la dette italienne pour éviter la "fragmentation" de la zone.
La bourse italienne pourrait être sous pression aussi.
Et l'euro aura une raison de plus d'être sous pression.
c'est une mauvaise nouvelle.
La France perd un allié précieux avec un axe Paris-Rome qui rêvait de faire sauter les contraintes de déficits et de dettes prônées par l'Allemagne.
Une mauvaise nouvelle, mais contrairement à ce que vous allez lire dans les jours qui viennent un peu partout, pas une catastrophe.
La zone euro a connu bien pire que cette crise italienne.
Et elle résistera à cette crise italienne comme elle résistera à la pénurie de gaz russe.
Elle résistera mais elle sera freinée, une fois de plus, dans son rebond, et perd, encore une fois, une chance de tenter de rattraper l'écart gigantesque qui s'est creusé avec les États-Unis.
Une mauvaise nouvelle donc, mais pas une catastrophe.
L'occasion de voir ou revoir "Divorce à l'italienne" (1961) avec Stefania Sandrelli et Marcello Mastroianni.
A PART CA? QUOI DE NEUF?
Ce sont les deux candidats à l'élection pour diriger le parti conservateur britannique et donc devenir Premier Ministre.
L'ex-ministre des affaires étrangères Liz Truss et l'ex-ministre des finances Rishi Sunak.
Rishi est considéré comme un traître par Boris Johnson parce qu'il a démissionné alors que Liz est restée au gouvernement jusqu'à la démission forcée de Boris Johnson.
Liz va la jouer "Margaret Thatcher".
Rishi va la jouer "Je suis compétent pour sortir la Grande-Bretagne de la crise".
Chez les bookmakers, Liz est en tête.
Elections parmi les plus de 150 000 militants actifs du parti cet été et annonce des résultats en septembre.
Entre-temps la bataille va être féroce.
Poutine a réfléchi.
Le Donbass ne lui suffira pas.
Il veut plus.
Son ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dit que la Russie s'intéresse aussi au sud de l'Ukraine.
Une façon de mettre la pression sur le gouvernement ukrainien mais aussi sur ses soutiens américains et européens pour qu'ils acceptent le statu quo et l'annexion de fait du Donbass.
"Avons-nous assez chaud ?
Manifestement non ! L’OCDE publie une giga étude (40 000 personnes interrogées dans 22 pays). Principaux enseignements : si 81% des Français affirment que le changement climatique est un "problème important", nous sommes aujourd’hui parmi les plus climatosceptiques au monde. 37% d’entre nous pensent que le changement climatique ne les "affectera peu ou pas du tout" (moyenne pays riches : 27%), seuls 57% pensent que le réchauffement"
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Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
Les Bourses européennes ont reculé hier au son des trompettes militaires. Et pour cause, le CAC40 a perdu 0,27% (6 185 points) à la suite de l'annonce de nouveaux objectifs russes en Ukraine. Prenant le pas sur l'apaisement des craintes sur l'approvisionnement en gaz russe en Europe, les récents propos de Sergueï Lavrov provoquent à nouveau l’effroi chez les investisseurs. Aux États-Unis, les investisseurs ont préféré se rassurer avec les premières publications de résultats semestriels. Le Dow Jones et le Nasdaq ont gagné respectivement 0.15% et 1.58%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a grimpé ce matin de 0,44% à 27 803 points.
Le CAC40 est attendu aux alentours des 6 200 points en matinée.
Le Brent se négocie à 106,40 $ (-0.83%).
L'once d'Or se négocie à 1 690$ (-1.23%).
L'euro/dollar évolue à 1,021 $ (+0.36%).
Grosse déception sur la saison 3 de "Barry" sur Canal qui a démarré avec brio et qui est partie en vrille dans les deux derniers épisodes; bon, Netflix a encore perdu 1 million d'abonnés mais il paraît que c'est la fin, et que la dynamique est à nouveau positive; Un embargo russe sur le gaz livré à l'Europe provoquerait une baisse de 5.7% du PIB italien, de 2.8% du PIB allemand et de 1.1% seulement du PIB français, grâce au nucléaire: Je pense qu'un jour, pas si lointain, le marché du gaz comme tous les marchés va se retourner, et on passera de "il n'y a plus de gaz" à "il y a trop de gaz", je suis prêt à parier un déj; L'Europe se décide enfin à imposer des mesures de restriction de consommation d'énergie; LREM dit non à une taxation des super profits; Macron veut plus de Canadair, mais à l'échelle européenne, pas sûr de bien comprendre pourquoi c'est si compliqué d'acheter 20 Canadair de plus alors qu'on distribue allègrement des dizaines de milliards d'euros tous les jours; le Conseil Scientifique ne veut pas qu'on l'oublie et déclare que la pandémie n'est pas terminée et qu'il y aura de nouveaux variants du Covid-19; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens