Par esprit de contradiction, j'ai décidé de ne pas titrer sur la nouvelle Première ministre britannique.
Non, j'avais envie de vous raconter une fable dont seule la finance, et en particulier Wall Street, a le secret.
Suivez bien.
Vous allez voir, c'est amusant.
Mais si, bien sûr.
SPAC pour Special Purpose Acquisition Company.
Une coquille vide cotée.
Un chèque en blanc fait à des stars qui ont pour mission de réaliser grâce à l'argent levé une acquisition dans les deux ans qui suivent la levée.
Une acquisition qui se retrouve instantanément cotée en fusionnant avec la coquille vide cotée.
...de cette innovation "Wall Streetienne" était de gagner du temps pour faire coter très rapidement des cibles d'acquisition non cotées.
Nous étions dans une période où l'argent gratuit coulait à flots, les investisseurs ne savaient plus où le mettre, et les financiers ne savaient plus quoi inventer pour attirer cet argent en prenant au passage des commissions très généreuses.
C'était l'euphorie.
Tout allait bien.
Et tout le monde applaudissait.
Les investisseurs, qui ont investi plus de 250 milliards de $ depuis 2020, s'aperçoivent que la plupart de ces SPACs sont des attrape-nigauds, à quelques rares exceptions près dont certaines en Europe, que les cibles acquises sont souvent surpayées avec des valorisations qui s'effondrent dès qu'elles sont cotées.
ET c'est, déjà, la fin des SPACs (rassurez-vous, jusqu'à la prochaine bulle).
Bon, tout cela, vous le connaissez déjà.
...que ça devient amusant.
Il y a tout de même dans les SPACs un mécanisme qui protège les investisseurs.
Quand les SPACs identifient leur cible et que la fusion entre la SPAC et la cible va se faire, les investisseurs peuvent récupérer leur argent s'ils ne sont pas satisfaits du choix de la cible.
Et ils récupèrent 100% de leur mise.
Ils récupèrent aussi leur mise si, au bout des deux ans prévus, la SPAC n'a pas trouvé d'acquisition.
Dans les 6 prochains mois, plus de 75 milliards de $ investis dans les SPACs deux ans auparavant vont être rendus aux investisseurs, car aucune cible n'a été trouvée, ou parce que les "promoteurs" de la SPAC savent que les investisseurs ne les suivront pas s'ils identifient une cible.
Et c'est là que ça devient amusant, enfin, j'espère.
Cet argent investi il y a 18 à 24 mois va donc rapporter zéro, mais zéro quand les marchés se sont effondrés, surtout la tech dans laquelle cet argent aurait probablement été investi s'il n'était pas allé dans les SPACS, c'est une super performance !
Les investisseurs ont donc mis 100 il y a 18 mois et ils vont récupérer 100 aujourd'hui...
Investis dans la Tech, ces 100 ne vaudrait que 60 à 70.
Les SPACs sont donc devenus des concurrents du livret A ou du fonds euro...
Un placement de bulles, qui, à de rares exceptions près, devait faire perdre de l'argent à des investisseurs, va finir par être un des meilleurs placements de la période.
Par accident.
Only in Wall Street...
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
C'est évidemment le sujet du jour.
Comme à chaque fois qu'une femme politique accède ou se rapproche du pouvoir en Grande-Bretagne, on parle de "Dame de fer".
Il y en a partout dans tous les médias, donc on n'a pas grand-chose à rajouter, si ce n'est qu'on sait finalement assez peu de choses sur la nouvelle Première ministre et sur sa capacité à gouverner.
Time will tell.
Mais good luck, la tâche va être very, very, very difficile.
Finalement tout le monde a compris que le problème c'était le gaz.
Principalement en Europe.
À peine l'accord sur une limitation de prix d'achat du pétrole russe annoncé par l'Europe, un accord dont on vous expliquait hier qu'il ne servirait à rien, on s'attaque enfin au vrai sujet.
L'Europe va devoir, à l'échelle européenne, prendre en charge le différentiel entre le prix du gaz absorbable par les États et par les consommateurs des États, et le prix de marché imposé par la Russie.
Je n'en reviens toujours pas que les Européens se soient lancés dans cette guerre de sanctions sans se préparer à la riposte de la Russie avec sa seule arme réellement efficace, le gaz.
Bref, je radote.
Un article dans les Échos.
Sur "Swile", une "licorne".
Elle va faire l'acquisition d'une filiale de BPCE, en partie en échange d'une entrée de la BPCE dans son capital.
De ce fait, la "licorne" est "OBLIGÉE" de publier ses comptes.
Commentaire des Échos : "Cette transparence est rare dans la French Tech et deviendra indispensable à l'avenir, à en croire son patron".
Autre commentaire savoureux du patron de Swile: "Les start-ups vont devoir mettre de plus en plus l'accent sur le chiffre d'affaires et la rentabilité"
Halleluia !!!
La Rentabilité.
Le come-back.
Après nous avoir expliqué que la croissance, et surtout le montant des levées de fonds, étaient les instruments de mesure de la performance des "start-ups", la rentabilité revient maintenant que le robinet d'argent magique est fermé.
Rentabilité et Transparence.
Bon, la transparence va avoir des conséquences...
Swile, la "licorne", donc avec une valorisation supérieure à 1 milliard d'euros, affiche un chiffre d'affaires de 11 millions (millions, pas milliards) d'euros et ...41 millions euros de pertes.
On n'a pas fini de découvrir les excès de la bulle de l'argent magique.
Rentabilité et transparence, je ne m'en remets pas...
Selon le cabinet Facts & Figures, les taux des fonds en euros pour l'année 2022 pourraient bien tutoyer les 2%, comme le Livret A.
La hausse des taux des emprunts d’Etats devrait permettre aux assureurs de réaliser de meilleures performances cette année. Mais l’effet risque d’être relativement modéré, étant donné que les fonds en euros sont composés majoritairement d’obligations long terme dont seulement 10% arrivent à échéance en 2022 et peuvent donc être remplacées.
Mais Facts & Figures pense que, pour éviter d’être ringardisé par le Livret A, les assureurs font piocher dans les réserves qu’ils accumulent depuis de longues années. Le cabinet estime que le taux moyen de la profession pourrait se situer entre 1,60% et 2% en 2022. A voir…
…que le fonds euro n’est qu’UN support de l’assurance vie.
Et que l’assurance-vie, cela n’a rien à voir avec un Livret A. Elle ne garantit pas un taux fixe contrairement aux livrets règlementés. C'est en fait une enveloppe de placements, qui peut accueillir différents types de placements. Le rendement dépend donc des supports choisis par l’épargnant : fonds euro mais aussi fonds actions, fonds diversifiés ou encore immobilier en Pierre Papier. Ça peut donc rapporter beaucoup plus que le Livret A (à condition d'investir dans des placements comme les actions ou l'immobilier qui comportent un risque), et même vous couvrir contre l’inflation. Et en plus vous avez des avantages fiscaux et successoraux.
>> Découvrez les avantages de l’assurance-vie
C’était le retour vendredi dernier de l’émission C’est votre argent.
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance, Virginie Robert de Constance Associés, Louis de Montalembert de Pleïade AM, Christopher Dembik de Saxo Banque et Denis Ferrand de Rexecode.
On vous a tout simplement donné TOUTES les clés pour la rentrée sur la croissance, les taux d'intérêt, l'inflation, les actions et les placements. Un redémarrage en trombe.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici
Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
C’est la grande rentrée des classes à la Bourse de Paris, mais la gaieté ne fut pas au rendez-vous. En effet, c’est sur fond de hausse des prix du gaz, de baisse de l'euro après la fermeture du gazoduc Nord Stream 1, et de PMI européens décevants que le CAC40 perd 1.20% (6 093 points) ce lundi. Les marchés américains, fermés hier (Labor Day), sont attendus en hausse. C’est la rentrée, et ça se voit. En effet, vous êtes de plus en plus nombreux à revenir de vacances et à avoir (le très bon) réflexe de solliciter nos experts pour être bien préparés en vue des prochains mois. Évidemment, aucune question d’argent ne restera sans réponse de la part de notre équipe d’experts. La saison boursière 2022/2023 ne fait que commencer et l’on peut sentir déjà l’enthousiasme de la communauté Meilleurtaux Bourse Privée.
Un grand merci.
En Asie, la Bourse de Tokyo a gagné ce matin 0.12% à 27 619 points.
Le CAC40 est attendu aux alentours des 6 130 points en matinée.
Le Brent se négocie à 93,15 $ (-0.11%).
L'once d'Or se négocie à 1 717 $ (+0.32%).
L'euro/dollar évolue à 0,997 $ (+0.43%).
L'Allemagne va continuer à faire tourner ses centrales nucléaires encore quelques mois ; L'ancien patron de la Société Générale, Frédéric Oudéa, va remplacer Serge Weinberg à la présidence de Sanofi ; J'ai découvert ce matin une nouvelle victime du télétravail et des modes vestimentaires : les pressings, ils ne sont plus que 3 000 en France, ils étaient 10 000 il y a 20 ans, quelle période ; L'entraîneur du PSG déclare qu'il réfléchit à se déplacer en char à voile après les critiques sur le fait que l'équipe se soit déplacer à Nantes en avion et pas en TGV ; Le Conseil National de Refondation, je ne m'en remets pas non plus, et en plus avec Bayrou à sa direction, la bonne nouvelle c'est que personne ne veut y participer et qu'il va donc probablement rejoindre le cimetière des initiatives inutiles ; Le Chili a rejeté le projet de nouvelle Constitution, ils conservent donc la constitution héritée de Pinochet ; Le Figaro pose la question essentielle de cette rentrée : "Le mocassin est-il la nouvelle basket ?", wow ; J'ai attaqué Echoes, une série sur Netflix hier, un thriller sur deux jumelles qui s'amusent à s'échanger leurs vies, pas mal pour l'instant ; Je vois mal comment Total va échapper à une taxation d'une partie de ses profits, même l'Allemagne s'y met ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU