Je devrais même écrire "face aux crises".
Le Brexit.
Le Covid.
La guerre en Ukraine.
Le Covid et la guerre en Ukraine comme le reste du monde, mais un Brexit rien que pour la Grande-Bretagne.
Nous avions prévu le chaos après le referendum sur le Brexit, et comme il n'arrivait pas, certains se sont découragés et en ont conclu, un peu hâtivement, que le Brexit n'aurait pas de conséquences.

PRÉAMBULE

J'ai remarqué qu'il y a deux sujets sur lesquels les commentateurs économiques français font preuve d'une mauvaise foi, largement supérieure à la mienne, et d'une hostilité épidermique.
Tout d'abord l'Allemagne bien sûr.
Il suffisait de voir la joie des commentateurs face aux difficultés énergétiques de l'Allemagne, le syndrome du cancre...
On reparlera de la politique économique et énergétique de l'Allemagne dans 3 à 4 ans, et on comparera nos parcours respectifs.

L'AUTRE SUJET

C'est la Grande-Bretagne.
À écouter les "experts", la Grande-Bretagne serait en train de sombrer.
Purement et simplement.
Ce n'est plus une crise, c'est un naufrage.
Grande-Bretagne = Titanic.
Et donc il ne reste plus qu'à chanter God Save the King.

JE ME SUIS DONC...

...penché sur le sujet.
Pour essayer de savoir si nos experts patriotes avaient raison sur la Grande-Bretagne et si les îles Britanniques allaient disparaître avec la montée des eaux économiques.
Nos "experts" ont une (petite) excuse.
Quand on commence à se lancer dans la lecture de prévisions sur l'économie anglaise, un seul mot paraît clair : Fog.
Un bon brouillard à l'anglaise.
Épais.
On n'y voit pas grand-chose, voire rien.
Les chiffres pointent dans une direction puis dans la direction opposée.
Et c'est normal.
Il est encore quasiment impossible de définir précisément les conséquences du Brexit.
Impossible.

MAIS L'IMPRESSION...

...qui ressort des études économiques sur la Grande-Bretagne n'est pas aussi sombre que les prédictions ou incantations de nos prévisionnistes nationaux.
Ça va mal, certes.
C'est une certitude.

ILS ONT :

- L'inflation, supérieure à 10% ;
- La hausse des taux, la Bank of England a été une des premières à réagir et elle continue à monter ses taux ;
- Le ralentissement économique ;
- Et donc la baisse de la livre sterling, au plus bas contre le dollar depuis 37 ans.

ET C'EST LÀ...

...que ça n'est pas tout à fait le désastre annoncé ou espéré.
La croissance pour 2022 sera d'environ 3.6% (The Economist), pas tout à fait une récession...A comparer à nos 2.4% attendus en France.
Et 2023 ?
Ce sera mauvais.
Mais là encore, Goldman Sachs attend une croissance de 0+ mais pas une récession du fait du package d'aide massif aux ménages proposé par le gouvernement de Liz Truss.

OUI

La Grande-Bretagne est en crises, avec un S.
Et la crise la plus profonde, qui n'a pas fini de la secouer, ce n'est ni le Covid, ni l'Ukraine, mais le Brexit.
Tant que la Grande-Bretagne n'aura pas choisi son "business model" post-Brexit : "Singapore on Thames" ou "en dehors de l'Union Européenne mais tout de même en Europe...", elle risque de tanguer fortement.
Et les investissements, nationaux et internationaux, continueront à marquer le pas...
C'est vrai.

MAIS NON

L'Angleterre ne sombre pas.
Ce n'est ni la fin de la Grande-Bretagne, ni la fin du monde...
Désolé pour nos Cassandre anti-british.
Sorry guys.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

OU L'ON REPARLE...

...de la réforme des retraites.
Promise en début de quinquennat, avant d'être repoussée à plusieurs reprises par manque de courage.
Mais la revoilà.
Normal, nous sommes en début de quinquennat.
Chaque média français a sa vérité et pense savoir ce qui va se passer.
Pour certains, IL va y aller, quitte à se prendre des mouvements sociaux.
Pour d'autres, IL montre qu'il veut la faire, mais que les oppositions L'en empêchent, et donc que ce n'est pas de SA faute s'IL ne peut pas la faire.
Nous on ne sait pas, mais on espère seulement qu'elle se fera car elle est nécessaire.

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À BRUXELLES, LA PEUR D'UN "AUTOMNE BRUN"

Un titre des Échos.
Les Démocrates de Suède, parti d'extrême droite, ont fait un carton aux législatives et deviennent incontournables pour la formation d'un gouvernement.
Les sondages promettent un raz-de-marée aux Fratelli d'Italia de Giorgia Meloni le 25 septembre.
Et Vox en Espagne progresse régulièrement.
Et les élections européennes auront lieu dans 20 mois...
Pas un mot cependant sur la progression du RN, l'entrée spectaculaire de 89 députés au Parlement et la montée en charge tranquille mais déterminée de Jordan Bardella.
Pas très rassurant tout ça.

EN ALLEMAGNE

Il y aura récession en 2023.
Même si chaque institut a des projections différentes, elles sont toutes négatives.
Et varient entre -0.3% et -1.4%.
Normal.
L'explosion du prix du gaz russe dont l'Allemagne est dépendante provoque une crise majeure.
Mais les fondamentaux de l'économie allemande sont bons et en particulier le budget, la balance commerciale et la dette.
L'Allemagne a les moyens de faire une relance massive et de lancer un plan massif de transition énergétique qui alimentera la croissance pendant 3 à 5 ans.

A VOIR OU REVOIR

Le dernier épisode de la série « Les placements, un jeu d’enfant ! », dans laquelle nos experts vous expliquent les placements avec des jouets d’enfants
Les SCPI, les produits structurés, l’assurance-vie etc., expliqués avec des Légo, des Playmobil ou encore de la pate à modeler.
La semaine dernière nous nous sommes lancés le défi de vous expliquer la fiscalité de l'assurance-vie en moins de 3 minutes. Quel jouet nous a permis de le faire de manière très simple et visuel ? Allez vite le découvrir dans l’épisode « la fiscalité de l’assurance-vie, un jeu d’enfant ! »

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
La tendance reste positive sur les marchés d'actions. Soutenu vendredi dernier par la remontée des valeurs bancaires après le relèvement des taux d'intérêt de la Banque centrale européenne, le CAC40 a été tracté ce lundi par les valeurs industrielles. L’indice phare parisien a clôturé hier au-dessus du seuil des 6 300 points (+1.95%, 6 333 points). La Bourse de New York a poursuivi dans sa lancée positive, le Dow Jones et le Nasdaq ont gagné hier respectivement 0.93% et 1.04%. Une certaine prudence devrait toutefois l'emporter sur les marchés futures avant la publication, à 14h, de l’IPC américain du mois d’août.
En Asie, la Bourse de Tokyo a gagné ce matin 0.25% à 28 614 points.
Le CAC40 est attendu aux alentours des 6 380 points en matinée.
Le Brent se négocie à 94,40 $ (+0.08%).
L'once d'Or se négocie à 1 723 $ (+0.04%).
L'euro/dollar évolue à 1,019 $ (+0.30%).

ON S'EN FOUT ?

Quel tournant ! La ministre de la Défense allemande, Christine Lambrecht, déclare que l'Allemagne doit assumer un "leading military role" ; En le voyant ce matin en photo dans la presse française au sujet des mesures européennes pour l'énergie, je me suis demandé ce que se dit Thierry Breton sur Thomson et Atos, deux groupes dont il a été le dirigeant et qui ont planté peu de temps après son passage, étonnante coïncidence (je vais encore me faire des potes dans l'establishment) ; Pages entières de publicité dans la presse ce matin de Meta avec des slogans comme "Dans le métavers, les étudiants pourront apprendre en immersion" et surtout "Même si le métavers est virtuel, son impact est réel", vous avez remarqué quand même que le métavers est un peu le sujet du moment, un peu comme les NFT ; Goldman Sachs va relancer ses programmes de licenciements des banquiers "sous performants" compte tenu du ralentissement du business de banque d'affaires, rappelons que GS a 47 000 employés ; Line Renaud veut mener le combat pour la loi sur l'euthanasie ; Le scoop incroyable du jour est dans le Parisien : "J'ai présenté des fleurs à la Reine", Jane Birkin, je n'en reviens pas...; Et le titre le plus flippant du jour, toujours dans le Parisien "Viols de rue : les Parisiennes sur le qui-vive", flippant ; Bonne expression dans le Figaro, "le cartel émergent des sanctionnés", Russie, Chine, Corée du Nord et Iran, on pourrait rajouter Cuba bien sûr ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU