Le troisième trimestre s'est achevé. Enfin.
L'heure de faire les comptes intermédiaires pour l'année 2022.
Et en 9 mois le compteur a explosé.
36 000 milliards de $ se sont évaporés sur les marchés.
Disparus. Volatilisés.
Du jamais-vu.
Même en 2008 ou en 2020, on n'avait pas enregistré un effondrement aussi vertigineux.
Explications.
Le montant colossal d'argent qui s'est évaporé en 9 mois.
Du jamais-vu, car la particularité de cette crise est qu'elle a touché en même temps les indices boursiers ET les marchés obligataires, les marchés d'emprunt d'États et d'entreprises.
En effet, les cours des sociétés se sont effondrés en même temps que les taux se sont envolés, provoquant une des évaporations les plus spectaculaires jamais enregistrées.
...ce que vous vous dites.
36 000 milliards ?
On ne se rend même pas compte de ce que ça représente.
J'ai donc cherché une référence qui soit évocatrice.
Et j'ai trouvé.
36 000 milliards de $, c'est la somme de la valeur des 100 plus grosses entreprises mondiales cotées en Bourse.
Imaginez donc qu'en 9 mois, la valeur équivalente à tous les Microsoft, Apple, LVMH en passant par Nestlé ou Amazon se soit envolée.
Volatilisée.
Évaporée.
...volontairement le terme d' "évaporation" car il y a souvent cette idée que quand la Bourse baisse ou qu'un marché baisse, c'est que l'argent quitte un marché pour aller se réfugier ailleurs et que l'argent n'est pas tout à fait perdu.
C'est faux.
Quand une action, un indice boursier ou, comme c'est le cas en 2022 avec les marchés actions et les marchés obligataires qui baissent, l'argent disparaît totalement, il se volatilise, il s'évapore.
Ne cherchez pas ailleurs les 36 000 milliards de $, ils ont totalement disparu.
Quand les marchés montent, on évoque un "wealth effect", un effet enrichissement, car les hausses de cours viennent enrichir directement ou indirectement les ménages qui sont investis sur les marchés, comme les ménages américains avec leurs fonds de pension. Et cet enrichissement a un impact direct sur la consommation : je suis plus riche, je consomme plus.
Là c'est l'inverse. Une partie de ces 36 000 milliards de $ vient des ménages du monde entier, et en particulier des ménages américains, et cette perte va avoir un impact à la baisse sur la consommation et favoriser encore plus le ralentissement, souhaitable, de l'économie.
C'est le "reverse wealth effect".
Chaque crise a son Lehman.
Un établissement financier, un fonds (LTCM en 1998) ou une entreprise (United Airlines en 1987) qui fait ou frôle la faillite et qui provoque une accélération de la panique.
Ce week-end, pendant que vous vaquiez à vos occupations, les portables ont sonné partout dans le monde de la finance.
Avec le nom d'un potentiel candidat au "Lehman 2022".
Crédit Suisse.
Les difficultés de financement de cette banque suisse, qui a enchaîné les scandales retentissants et les pertes, ont obligé ses dirigeants et ses équipes à appeler partenaires et clients pour les rassurer.
Une affaire à suivre.
...des marchés sur les 9 premiers mois de l'année est à la mesure de deux éléments majeurs :
- le réajustement spectaculaire des taux d'intérêt nuls ou négatifs à 3, 4 ou 5% selon les pays. Un réajustement aussi rapide d'une telle ampleur est extrêmement rare.
- l'addiction pendant des années des investisseurs à ce que nous avons appelé ici pendant longtemps la c... monétaire, cette drogue en quantité illimitée, cette surabondance d'argent magique qui a été consommée sans modération. Et là, pschitt, plus rien, même pas de traitement d'accompagnement, un rehab brutal et violent.
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
La Première ministre britannique a expliqué ce week-end que l'idée de baisser les impôts ne venait pas d'elle mais de son ministre des Finances, mais qu'elle l'assumait et qu'elle ne changerait pas de cap, malgré la réaction dévastatrice des marchés britanniques.
Et ce matin, changement de cap possible avec l'annulation de la suppression du taux marginal d'imposition à 45%.
Un bateau ivre.
Grand gagnant de cette crise : le parti Travailliste redevenu "pro business" entre temps et qui mène largement dans les sondages.
En Espagne.
Une taxe de "solidarité", pour l'instant temporaire puisqu'il s'agit de 2023 et 2024, va frapper les patrimoines de plus de 3 millions d'euros.
23 000 personnes concernées.
0.1% des contribuables.
Plus de 3 milliards d'€ de revenus pour l'État en 2 ans, une goutte d'eau mais un symbole.
Pour financer en partie la baisse d'impôt sur les revenus annuels de moins de 21 000 euros.
C'est un peu toujours la même chanson.
L'OPEP +, c'est-à-dire l'OPEP plus la Russie, se réunit et elle va encore décider de réduire sa production pour faire remonter les cours du pétrole au-dessus de 100 $.
Une mesure qui augmente les risques de récession et donc les recettes à terme des producteurs de pétrole... mais ils ne pensent pas au coup d'après...
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Quel mois !
Le mot de la semaine : krachs !
La question de la semaine : jusqu'où les taux d’intérêt vont monter ?
Le chiffre : 0.9540, le niveau le plus bas de la semaine sur l'euro
Où vont les marchés ?
Quelle allocation de portefeuille dans cette tourmente ?
Quelles actions acheter ou vendre ?
Qui sont les meilleurs gérants de l'année ?
Vous le saurez en écoutant/Regardant nos Jedi de l'économie et de la finance : Ana Boata, Directrice de recherche macroéconomique chez Euler Hermes, Léa Dunand-Chatellet, Responsable de l'investissement responsable, Romain Burnand, Gérant chez Moneta, grand Maître Jedi, et Emmanuel Lechypre, le seul, l'unique, l'incontournable.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici
Le nouvel épisode de l'émission "Les placements, un jeu d'enfant", dans laquelle nos experts patrimoniaux vous expliquent un placement, avec des jouets d’enfant.
L'été est déjà loin, mais nous n'avons pas encore rangé les pelles et les râteaux. C'est en effet des outils indispensables pour vous expliquer l'investissement en nue-propriété de parts de SCPI.
Voir l’épisode « la nue-propriété de parts de SCPI, un jeu d’enfant
Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
La Bourse de Paris termine le mois de septembre sur une note positive (un signe d’espoir pour octobre ?). Le CAC40, +1,51% vendredi dernier à 5 762 points, a énormément souffert ces dernières semaines. D’une part de l’enlisement du conflit en Ukraine, et d’autre part de la crainte des investisseurs internationaux vis-à-vis de la croissance économique mondiale et de l’inflation. Aux Etats-Unis, la Bourse de New York a terminé en territoire négatif après la publication par le département du Travail d'un indice de l'inflation sous-jacente, le PCE Core, pour le mois de septembre en hausse de 4.9 % sur un an (contre 4.7%, le mois précédent). Le Dow Jones et le Nasdaq ont perdu respectivement 1.71% et 1.51%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a grimpé ce matin de 1.07% à 26 215 points.
Le CAC40 est attendu aux alentours des 5 700 points en matinée.
Le Brent se négocie à 87,36 $ (-0.09%).
L'once d'Or se négocie à 1 667 $ (+0.38%).
L'euro/dollar évolue à 0,981 $ (+0.12%).
Retour des députés aujourd'hui sur les bancs de l'Assemblée après de longues vacances ; Le président tchétchène, ami de Poutine, suggère que la Russie utilise des armes nucléaires de faible puissance, sympa ; Pas de hausse du taux du livret A au 1er novembre malgré la progression de l'inflation ; Beau temps cette semaine, c'est déjà ça ; Une autre bonne nouvelle : la saison des coquilles Saint-Jacques s'ouvre officiellement aujourd'hui et elle s'annonce "exceptionnelle", comme C'est Votre Argent ; Xavier Bertrand a lancé son parti politique "Nous France", ah ok ; Sarkozy ne votera pas pour le choix du leader des LR, sauf si Macron se présente ? ; Dépouillement en cours au Brésil, Lula en tête mais avec une avance, pour l'instant, assez limitée, comme d'habitude les sondages se seraient trompés? ; Quel drame ce match en Indonésie (et bien sûr, mieux vaut le répéter, on ne s'en fout pas) ; Il y a 150 000 influenceurs en France, quelle période; Sandrine Rousseau s'est faite huer à la manifestation de soutien aux femmes iraniennes ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU