Ce n'est pas encore la guerre.
Mais la décision de l'OPEP + de réduire significativement sa production de pétrole, alors que les économies occidentales se battent contre l'inflation et contre la récession, n'est pas un geste amical.
La réaction la plus virulente vient des États-Unis.
Explications.
C'est par cette déclaration que les États-Unis ont réagi à la décision de l'OPEP.
Pour la Maison Blanche, aucun doute : il est "clair" que l'OPEP+ s'est alignée avec la Russie.
Rappelons que l'OPEP + comprend les 14 membres de l'OPEP, et 10 autres pays producteurs comme la Russie, le Mexique ou encore le Kazakhstan.
L'Arabie Saoudite.
L'Arabie Saoudite qui a encore et toujours la main sur les décisions de l'OPEP et donc de l'OPEP +.
L'Arabie Saoudite qui est entrée dans la ligne de mire des États-Unis avec cette décision.
Elle cherche d'ailleurs déjà à justifier son geste : la baisse de la production n'aurait pas pour vocation de pénaliser les consommateurs, mais de favoriser les investissements à long terme.
Une réduction de 2 millions de barils par jour.
Soit environ 2% de la production globale.
On attendait une baisse de 0.7 ou 0,8 million de barils par jour.
Cette réduction est significative dans le contexte actuel de tensions sur les approvisionnements.
Et elle intervient alors que les États-Unis avaient mené une action de lobbying intensif pour que l'OPEP maintienne sa production aux niveaux actuels.
Elles sont déjà pricées, en partie, dans le marché.
Rappelons que la guerre en Ukraine avait provoqué une envolée du brut WTI au-dessus de 130 $ alors qu'il ne valait que 62 $ en novembre 2021.
Avec les anticipations de récession, le brut avait chuté jusqu'à 75 $.
Et il cote actuellement autour de 90 $.
L'OPEP + souhaite clairement le ramener au-dessus de 100 $.
Avec le rebond du pétrole, le recul de l'inflation sera plus long.
Fait significatif, le prix de l'essence à la pompe aux États-Unis a commencé à rebondir et ce n'est pas une bonne nouvelle pour les démocrates à l'approche des élections de midterms.
Mais le rebond du pétrole, sauf s'il s'accélère pour de nouvelles raisons, ne sera pas suffisant pour empêcher la décrue annoncée de l'inflation.
Il la retardera, mais ne pourra pas l'empêcher.
Et un maintien d'un pétrole à des cours élevés va peser sur la consommation, donc sur la croissance, donc sur l'inflation.
QUOI DE NEUF ?
Les soldes ont commencé en Grande-Bretagne.
Les fonds de pension britanniques sont sous pression après la crise sur les emprunts d'État et doivent trouver de la liquidité.
Ils ont liquidé une partie de leurs actifs liquides.
Mais maintenant, ils doivent céder une partie de leurs actifs illiquides comme l'immobilier, ou le private equity.
Et on parle de décote de 20 à 30%.
Devinez qui s'est déjà porté acheteur de ces actifs illiquides en soldes ? Goldman Sachs.
Le malheur des uns...
C'est le mot d'ordre en France.
On va connaître aujourd'hui les mesures d'économie prévues par le gouvernement pour éviter les coupures de gaz et d'électricité.
Le mot d'ordre selon les Échos : "Chaque geste compte".
Pour les particuliers, pas de contrainte, mais des invitations.
Pour les agents de l'État, des obligations comme se laver les mains à l'eau froide, le télétravail surtout pendant les périodes de pont (une mesure déjà largement adoptée depuis des décennies...) ou encore la limitation à 110 km/h sur les autoroutes.
Il ralentit.
Mais il ne s'effondre pas.
L'OMC annonce une croissance de 1% pour 2023.
C'est certes beaucoup moins que les 3.4% prévus précédemment, mais ce n'est pas la déroute.
ET c'est plutôt une bonne nouvelle.
Comme on le radote ici, il faut que l'économie ralentisse pour que les pénuries et les goulets d'étranglement disparaissent, et ces goulets d'étranglement étaient particulièrement problématiques dans le commerce international.
« Bonne strat’
Avant même la bataille des retraites où les Insoumis veulent déposer 75 000 amendements pour bloquer la réforme, les députés NUPES se sont à nouveau livrés hier à des "débats houleux" (Le Monde) avec la majorité sur l’assurance chômage ou les violences faites aux femmes. Une bonne strat' ? Pas sûr, si on en croit l’enquête "Fractures Françaises" (12 000 personnes interrogées) dont nous vous parlions hier : seuls 24% des Français approuvent aujourd’hui "l’attitude des députés Insoumis" à l’Assemblée, et, de manière générale, 68% pensent que l’opposition des Insoumis est "trop radicale". C’est 45% pour le RN. La bonne strat’.
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Nous vous parlions hier de la conférence sur la retraite et la défiscalisation, à nos agences de Lyon, Rennes et Cannes
Et pour Paris ? Ce n’est que partie remise, et en attendant, nous proposons un autre type de conférence, pour ceux qui veulent débuter en Bourse.
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Le nouvel épisode de l'émission "Les placements, un jeu d'enfant", dans laquelle nos experts patrimoniaux vous expliquent un placement, avec des jouets d’enfant.
L'été est déjà loin, mais nous n'avons pas encore rangé les pelles et les râteaux. C'est en effet des outils indispensables pour vous expliquer l'investissement en nue-propriété de parts de SCPI.
Voir l’épisode « la nue-propriété de parts de SCPI, un jeu d’enfant
Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Après sa hausse spectaculaire de 4,24% mardi, le CAC40 a cédé hier soir 0,90%. Il ouvre ce matin en hausse de 0,25% à 6 000 points, dans le sillage des principales places européennes. Les trois indices américains ont également consolidé hier soir, en cédant environ 0,20% chacun. En ce moment, les bonnes nouvelles économiques sont mal perçues par les investisseurs américains car elles sont de nature à conforter la Fed dans le durcissement de sa politique monétaire. La séance d’hier a justement été marquée par plusieurs bonnes données américaines, dont un rapport ADP sur l’emploi assez solide et un déficit commercial en baisse d’un mois à l’autre. Dernier grand temps fort de la semaine, les chiffres définitifs sur les créations mensuelles d’emplois US seront publiés demain à 14h30. À suivre !
La Bourse de Tokyo poursuit son rebond ce matin : +0,70% à 27 311 points.
Le baril de pétrole Brent s'échange à 93,25 $ (+1,40% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 722,4 $ (-0,24%).
L'euro/dollar évolue à 0,990 $ (+0,19%).
Photo dans le FT de Mélenchon entouré de Bayou et de Quatennens sous le titre "Macron boosted by left #MeToo moment"; Si je vois encore un article qui a pour titre "Winter is coming", je pique une crise ; En période d'inflation, les Français remplacent la viande et le poisson par les oeufs dont les ventes repartent à la hausse ; Les prix des jouets de Noël seront en hausse de 6% par rapport à 2022 ; En attendant les deux derniers épisodes ce soir de "Tokyo Vice" sur Canal +, j'ai attaqué une série danoise sur Arte : "Trom, les falaises, le vent et la mort", oui, le titre est très surprenant pour cette petite série de transition ; Il va faire beau et frais ce week-end ; Bravo à Alain Aspect qui obtient avec l'Américain John Clauser et l'Autrichien Anton Zeilinger le prix Nobel de Physique ; C'est parti pour l'OPA de l’État sur EDF, une bien triste aventure boursière, à oublier ; L’État va verser 150 euros par mois aux familles qui hébergent des réfugiés ukrainiens ; Le dirigeant tchétchène Kadyrov a décidé d'envoyer ses fils sur le front en Ukraine : ils ont 14, 15 et 16 ans ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU