What next ?
Et ensuite ?
Une fois cette année 2022 achevée, à quoi doit-on s'attendre?
Que va-t-il se passer sur l'économie, sur l'inflation et sur les taux d'intérêt en 2023 et 2024 ?
Il est important de se poser la question maintenant, car elle est déterminante dans vos choix d'investissements et de placements.
Annus horribilis sur les marchés.
Tous les marchés.
Du jamais-vu depuis 1971, et même depuis l'après seconde guerre mondiale sous certains aspects, puisqu'on n'a jamais connu une telle chute ET sur les marchés boursiers ET sur les marchés obligataires.
Aucun placement refuge n'a fonctionné, à part le livret A et les fonds euros des contrats d'assurance vie, aux taux d'intérêt faibles, certes laminés par l'inflation, mais garantis en capital.
L'année n'est pas terminée mais on peut déjà dire que 2022 a été une année historiquement mauvaise sur les marchés.
Une année noire. Ou rouge vive.
On reste dans des eaux plutôt positives malgré le ralentissement du troisième trimestre qui devrait s'accentuer au quatrième trimestre.
Les prévisions de croissance pour 2022 vont de satisfaisantes à mitigées : 2.9% pour la zone euro, 2.4% pour la France, 1% certes pour l'Allemagne, 1.5% pour les États-Unis et un très médiocre 3.3% pour la Chine.
Rappelons aussi que le chômage reste à des niveaux proches des records historiques de faiblesse comme l'ont montré les chiffres de l'emploi de vendredi aux États-Unis à 3.5%. En France on est autour de 7%, au Japon de 2.5%, en Allemagne de 3%.
Jusqu'ici tout va donc assez bien.
C'est là évidemment que ça devient intéressant.
Et tout peut encore changer et toutes les prévisions peuvent voler en éclats si la situation en Ukraine se dégrade encore.
Mais livrons-nous tout de même à l'exercice de prévision, en nous basant sur les conditions actuelles.
Économiquement, 2023 va ressembler très fortement à une année blanche.
Avec une croissance qui va tourner autour de zéro, un peu au-dessus ou un peu en dessous en fonction des zones.
Avec une dégradation très contrôlée de l'emploi, très contrôlée car il va falloir au moins encore 6 à 9 mois pour absorber le nombre record, dans tous les pays développés, des offres d'emplois non pourvues, même avec une croissance très ralentie.
Une croissance zéro, voire une récession légère, va permettre de régler les problèmes de pénuries et de goulets d'étranglement issus du rattrapage post-Covid.
C'est donc une bonne nouvelle.
C'est également une bonne nouvelle pour l'inflation qui devrait donc décélérer de façon significative du fait du ralentissement économique et de la hausse des taux d'intérêt.
...donc pour l'économie.
Et une année de décélération marquée de l'inflation.
Si c'est le cas, c'est un scénario favorable pour les indices boursiers ET pour les marchés obligataires.
C'est peut-être la partie la plus passionnante.
Tenter de déterminer à quoi va ressembler l'économie une fois passées les turbulences de l'Ukraine (je rappelle que tout cela est basé sur l'hypothèse d'un conflit qui se résout ou qui reste au niveau actuel mais qui ne s'aggrave pas, une grosse hypothèse), une fois éliminés les excès post-Covid, et une fois l'économie purgée de ses déséquilibres après une année de diète est PASSIONNANT.
Une inflation qui restera élevée par rapport à l'avant Covid, notamment du fait des hausses des salaires et également des enjeux majeurs comme la transition énergétique, mais à des niveaux raisonnables avec un maximum de 2% en Europe et de 3% aux États-Unis.
Les banques centrales accepteront même que l'inflation reste au-dessus des 2% pendant quelques mois encore, tant qu'elle ne dérape pas au-dessus de 3.5%/4%.
Une croissance qui repartira progressivement pour retrouver des taux normatifs ou "structurels", autour de 1.5% pour la zone euro et de 2.5% pour les US.
Et un chômage stable ou qui repartira à la baisse.
Voilà notre "new normal".
Et nous aurons l'occasion d'y revenir très souvent.
Car dans ce "new normal", il y aura aussi les challenges de la démographie, les challenges de la transition énergétique, les challenges de la révolution sociétale avec le rapport à la croissance et au travail, et les challenges géopolitiques.
Des évènements majeurs peuvent se produire et faire déraper même les prévisions de forte conviction.
Et nous ajusterons nos prévisions en fonction des évènements, en direct, avec vous.
Mais il était important de faire cet exercice de projection sur l'avenir car c'est sur la base de ces projections, et en particulier sur la base du "new normal" qu'on peut travailler sur la clé d'une bonne gestion de ses placements : l'allocation d'actifs.
...l'avis de The Economist : la transformation que nous vivons actuellement est aussi importante que la montée du Keynésianisme après la seconde guerre mondiale, ou que la libéralisation des marchés et la globalisation mondiale des années 90.
Et elle marque la fin de ce que The Economist appelle "l'economic placidity" et que nous appelons plutôt "la complaisance économique" qui a mené, une fois de plus, à tous les excès.
Avec des ajustements historiques sur les marchés, tant sur les Bourses que sur les taux d'intérêt.
L'Histoire s'écrit sous nos yeux.
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
Lui aussi se lance dans les prévisions pour 2023.
Et les revoit toutes à la baisse.
Pour le monde ce sera 2.7% de croissance contre 3.2% en 2022 et 6% en 2021.
Pour les États-Unis ce sera 1%.
Dans les autres pays développés, récession ou croissance zéro ou presque :
0.5% en zone euro.
0.7% en France.
-0.3% en Allemagne.
4.4% en Chine.
On vous le disait : 2023, année blanche.
Bon.
Peloton.
Les vélos d'appartement connectés.
Introduction en Bourse en septembre 2019 à 29$.
Arrive le Covid et boum, c'est la folie.
On va tous faire du vélo connecté et rester enfermé toute notre vie dans un appartement.
Le cours explose.
Les ventes explosent...comme les pertes et comme la valorisation.
Au deuxième trimestre 2021 : chiffre d'affaires 525 millions de $, pertes 55 millions de $ et capitalisation de...50 milliards de $.
...va voir Goldman Sachs qui est, par pur hasard, une des banques accompagnatrices lors de l'introduction en Bourse. Il met en garantie des actions Peloton pour une valeur de 300 millions de $ (sa participation globale vaut plusieurs milliards de $) pour emprunter de quoi s'acheter, entre autres, une maison de 55 millions de $ à East Hampton.
Seulement voilà.
Finalement on a pu sortir de chez nous.
Finalement les 7 milliards d'habitants sur la planète n'auront pas un vélo connecté à la maison.
Finalement on ne peut pas toujours valoriser les sociétés en multiples de leurs pertes.
Et l'action Peloton a perdu 95% de sa valeur.
Elle vaut moins de 3 milliards, il faut dire que Peloton a perdu 1.2 milliard de $ sur un seul trimestre sur un chiffre d'affaires de 679 millions de $.
Et comble du mauvais goût : Goldman Sachs réclame un appel de marge à l'ex-patron de Peloton car la valeur de ses actions ne couvre plus qu'une fraction de son emprunt qu'elles étaient supposées garantir, c'est ce que révèle le Wall Street Journal.
Une bien belle histoire de bulles.
Une de plus. Et pas la dernière.
A bientôt donc pour de nouvelles aventures.
N26.
La néo-banque allemande.
Une star.
Et on vient tout juste d'avoir ses chiffres pour 2021.
Prenez vos calculettes.
Pertes de 172.4 millions d'euros sur un chiffre d'affaires de... 182.4 millions d'euros. Bravo déjà, perdre exactement l'équivalent de son chiffre d'affaires, c'est un exploit.
Le patron est d'ailleurs satisfait, il déclare : "the bank has made good progress overall".
Mais ce n'est pas tout.
Valorisation : 7.8 milliards d'€.
Histoires de bulles revient prochainement.
Par MoneyVox, le spécialiste de l'information sur l'argent (banque, crédit, impôt, etc.)
"Si le tarif réglementé de l'électricité protège le consommateur pour l'année à venir, celui-ci peut s'interroger sur le type de contrat à souscrire pour tenter de faire baisser sa facture. A ce jeu, l'option heures pleines - heures creuses (HP-HC) tire son épingle du jeu, notamment pour les gros consommateurs qui se chauffent à l'électrique."
Lire cet article sur Moneyvox.fr
Le mot de la semaine : "Pic ?" (d'inflation).
La question : Voit-on déjà des signes de récession en Europe et en France ?
Le chiffre : 2 millions de barils
Où vont les marchés ?
Quelles sont les classes d'actifs qui redeviennent attractives dans le contexte actuel ?
Quelles actions acheter ?
Vous le saurez en écoutant/regardant nos Jedi de l'économie et de la finance : Valentine Ainouz, Responsable adjointe de la recherche et stratégie des marchés développés chez Amundi ; Nathalie Benatia, Senior économiste BNP Paribas Asset Management ; Éméric Préaubert, co-fondateur et président de Sycomore Asset Management et Christian Bito, Professeur de finance à l'ESSEC...
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici
Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Peu de changements sont attendus à la Bourse de Paris ce matin où le CAC40 ouvre en petite hausse de 0,23% à 5 845 points. Hier, il cédait 0,13% au terme d’une séance marquée par une forte volatilité. Les investisseurs semblent à nouveau nerveux à l’approche des chiffres de l’inflation américaine qui seront publiés demain à 14h30. Cet après-midi, ce sont les prix à la production US qui constitueront le principal temps fort à suivre. En parallèle, LVMH a dévoilé hier des résultats exceptionnels dont une hausse de 28% de ses ventes sur les neufs premiers mois de l’année, à plus de 56 milliards d’euros. Le champion du luxe ne cesse de battre des records, son bénéfice net a progressé de 23% au premier semestre, à 6,5 milliards d’euros.
La Bourse de Tokyo clôture à l’équilibre ce matin : -0,02% à 26 397 points.
Le baril de pétrole Brent s'échange à 94,9 $ (-0,89% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 671,8 $ (+0,20%).
L'euro/dollar évolue à 0,972 $ (+0,19%).
On en parle peu mais il se passe quelque chose d'étrange sur le bitcoin et les principales cryptos, elles ne bougent plus alors que la volatilité sur les autres marchés a explosé, par lassitude ? Faute de combattants ?; Le président des Émirats arabes unis est en visite chez Poutine à Saint Pétersbourg, cela va encore énerver les États-Unis qui ne décolèrent pas depuis la baisse de la production de l'OPEP+ ; Le gouvernement lance la réquisition, au moins il réagit, c'est déjà ça; Rappelons que les employés des raffineries de TotalEnergies gagnent 5 000 € par mois en moyenne, 13ème mois, intéressement et participations inclus ; J'aime l'enthousiasme du Parisien : "Plongée dans le monde merveilleux des champignons"; Il paraît que Mbappé refait une crise et veut quitter le PSG cet hiver ; Le Disney Store ouvert en 1993 sur les Champs-Élysées va probablement fermer, changement de stratégie du groupe ; Dossier dans le Figaro entrepreneurs "Entreprendre avec son mari"; Tiens, on ne parle plus du Covid, avouez que vous n'y pensiez plus, et pourtant 95 000 nouveaux cas recensés en 24h ; Bruno Le Maire se fâche encore et demande des excuses au RN qui l'a traité de lâche, si ça continue il va aussi quitter son équipe cet hiver lors du mercato ; BFM : "un homme de 83 ans jugé pour avoir tué son épouse de 40 coups de bêche", commentaire : "la question de l'altération du discernement va être posée" ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens
VOILÀ C'EST TOUT
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