Lundi 31 octobre

Les investisseurs l'attendent.
Les marchés l'attendent.
Les Banques centrales l'attendent.
Les gouvernements l'attendent.
Les entreprises l'attendent.
Les ménages aussi l'attendent.
Fébrilement.
Nous attendons tous le recul de l'inflation.

L'INFLATION

est, encore et toujours, le facteur essentiel pour l'économie et pour les marchés.
Elle devrait commencer à glisser.
Mais elle tarde à le faire.
Plus l'attente dure et plus l'inquiétude grandit à nouveau.
Et plus les économistes, les Banques centrales et les investisseurs se demandent quand cela va enfin se produire.

CAR TOUT DÉPEND DE L'INFLATION

aujourd'hui.
Tant que l'inflation ne décrochera pas, les Banques centrales continueront à monter leurs taux d'intérêt.
Et les taux d'emprunt à long terme continueront à augmenter.
Le pouvoir d'achat à baisser.
La consommation à s'effriter.
Et la croissance à chuter.

LES FACTEURS DE BAISSE

de l'inflation sont pourtant là.
La baisse du pétrole de plus de 30% par rapport à son niveau le plus haut de l'année.
La baisse du gaz de plus de 50% par rapport à son niveau le plus haut de l'année.
Deux facteurs essentiels d'inflation, surtout en Europe.

AUTRES FACTEURS

qui doivent peser à la baisse sur l'inflation :
- La hausse des taux d'intérêt par les Banques centrales, surtout aux US et en Grande-Bretagne
- Le ralentissement sensible de la croissance
- Le début de décrochage de l'immobilier, surtout aux US et dans les pays où la bulle immobilière était spectaculaire comme en Nouvelle-Zélande ou en Australie.

ALORS POURQUOI L'INFLATION NE DECROCHE-T-ELLE TOUJOURS PAS ?

Pour le Wall Street Journal, l'explication est simple : la hausse des prix n'a pas l'impact brutal et habituel sur la consommation des ménages, ni sur l'investissement des entreprises, car les ménages et les entreprises ont encore un stock d'épargne et de trésorerie record accumulé avec les aides Covid et les plans de soutien. C'est particulièrement vrai en France où l'épargne des ménages est repartie à la hausse.
Pour The Economist, c'est plutôt de la faute des États qui continuent à apporter un soutien massif aux ménages et aux entreprises, un soutien qui alimente l'inflation.
Une fois de plus, c'est particulièrement vrai en France avec le bouclier tarifaire et autres aides contre l'inflation, pour tous.
Les États viennent donc ici annuler partiellement le travail des Banques centrales.

NOUS SOMMES D'ACCORD

avec le WSJ et The Economist, mais nous pensons aussi que le recul de l'inflation est tout simplement plus lent à se mettre en place et qu'il faut être patient.
L'inflation va décrocher.
Ce n'est pas une question de si mais une question de quand.
ET elle devrait décrocher dans les trois à quatre mois qui viennent.

MAIS LE VRAI SUJET

n'est pas de savoir si l'inflation va décrocher, elle va décrocher, mais à quel niveau va-t-elle se stabiliser et quand va-t-elle revenir à des niveaux avec lesquels nous pouvons fonctionner normalement, soit environ 3% aux US et 2% en Europe.
Et là ça se complique un peu.

CAR...

...la guerre en Ukraine continue à alimenter la pression sur les prix.
On l'a vu ce week-end avec la décision russe d'empêcher à nouveau les exportations de céréales à partir d'Ukraine.
Car la pression à la hausse sur les salaires s'amplifie du fait que l'inflation ne décroche pas.
Car plus le temps passe, et plus on s'installe dans des comportements inflationnistes et on alimente la spirale inflationniste.
Nous suivons évidemment cela de très près pour vous.

A PART CA ? QUOI DE NEUF ?

ENCORE UN PAYS COUPÉ EN DEUX

Alors que les midterms américains, dans une semaine, vont renforcer l'image d'un pays au bord de la récession, alors que The Economist explique dans un dossier remarquable que l'Inde est totalement coupée en deux, entre l'Inde "riche" du sud et l'Inde "pauvre" du nord, le résultat des élections au Brésil consacre certes le retour de Lula à la direction du pays mais avec un score médiocre et nettement inférieur à celui anticipé par les sondages.
50.9% contre 49.1%.
Et un Congrès totalement divisé.
Un pays ingouvernable donc.
Un pays coupé en deux.
Encore un.

NEIN

Décidément l'Allemagne a vraiment décidé de faire cavalier seul.
Et de ne plus servir de bouclier naturel aux autres États membres de l'Union européenne.
Elle ne veut pas d'un emprunt commun pour financer les plans de soutien nationaux contre la hausse des coûts énergétiques.
Le Ministre des Finances a déclaré que cela coûtera moins cher si chaque pays emprunte individuellement.
Bonne ambiance.

REVOIR C'EST VOTRE ARGENT

Un mot : comeback
Une question : la France est-elle isolée au sein de l'Europe ?
Un chiffre : 0.75% de hausse des taux par la BCE
Où vont les marchés?
La question d'argent : les rallyes de fin d'année existent-ils?
Le Top 3 des gérants
Les actions à acheter ou à vendre.
Avec nos Jedis de l'économie et de la finance: Léa Dunand-Chatellet de DNCA Finance, Jérôme Fauvel de Française AM, Michel Ruimy de Lévy Capital Partners et l'immense Benaouda Abdeddaïm.
À ne pas manquer.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici

DU COTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Vendredi soir, le CAC40 signait l’une de ses meilleures semaines du second semestre avec un gain hebdomadaire de 4%. Même son de cloche à Wall Street pour le S&P500 qui a progressé d’environ 2,50% pour la seule séance de vendredi. Cette hausse est fragile mais se maintient ce matin sur les principaux indices boursiers, avec un petit gain de 0,12% à 6 280 points pour le CAC à l'ouverture. Toute l’attention semble déjà focalisée sur la réunion de la Fed et la hausse des taux qui sera annoncée mercredi soir. Un relèvement de 75 points de base du taux directeur américain est très largement attendu mais les investisseurs espèrent également dénicher des indications sur le rythme et l’ampleur des prochaines hausses. L’autre grand temps fort de la semaine aura lieu vendredi, avec la publication du traditionnel rapport mensuel sur l’emploi américain. À suivre...
La Bourse de Tokyo clôture en hausse (+1,78% à 27 587 points).
Le baril de pétrole Brent s'échange à 95,2 $ (-1,10%).
L'once d'or se négocie à 1 642,2 $ (-0,04%).
L'euro/dollar évolue à 0,993 $ (-0,32%).

ON S'EN FOUT ?

Et de 3, troisième motion de censure de l'opposition de gauche aujourd'hui, mais cette fois LFI sera seule, le PS, le PC et les écologistes trouvent tout de même que trop de motion de censure tue la motion de censure; Demain le Danemark retourne aux urnes après des élections anticipées dues à la décision, jugée illégale, de la Première Ministre de faire tuer 16 millions de visons suspectés de propager le Covid; La Pologne a choisi un Américain, Westinghouse, pour la construction de sa première centrale nucléaire, pas EDF, étonnant alors qu'EDF livre toujours ses centrales nucléaires sans aucun retard....; Zut on va aussi avoir des pénuries d'oeufs à cause de la grippe aviaire; On va avoir une nouvelle ZAD à Sainte-Soline, sous les applaudissements de Sandrine Rousseau; Pour Retailleau "la marque LR est morte"; Ce soir n'oubliez pas de faire peur autour de vous; +3.5° d'écart en octobre avec les moyennes de saison; Laurent Berger, CFDT : "Le report à 65 ans ou 64 ans, c'est non" ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.

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