Mardi 03 janvier

Je comprends votre surprise.
Nous avons défendu l'idée ici, année après année, que le consensus avait toujours tort.
Et 2022 a été une belle illustration de plantage des "prévisionnistes".
Certes, la guerre en Ukraine n'était pas prévisible en début d'année, mais l'inflation post-Covid, elle, était prévisible et nous vous alertions sur son arrivée imminente dès janvier 2022.
Bref, passons.

QUE DIT LE CONSENSUS ?

Le Wall Street Journal a analysé en détail toutes les prévisions des principaux départements économiques des grandes banques internationales et voici le consensus que si dégage :
- il y aura une récession aux États-Unis et en Europe, mais une récession soft.
- Le chômage va remonter légèrement, mais ne va pas bondir, car nous avons encore un déséquilibre entre les offres non pourvues et les demandes qui date de l'après-Covid et qui mettra du temps à se résorber.
- La Banque centrale américaine va relever ses taux encore une ou deux fois au premier trimestre, avant de marquer une pause. Pour la Banque centrale européenne, la pause viendrait plutôt à la fin du semestre.

TOUT CELA...

...correspond peu ou prou à nos anticipations.
Des anticipations que nous n'avons d'ailleurs pas changées depuis plusieurs mois, et toujours aucune raison de le faire maintenant.
Sauf peut-être l'inquiétude de se retrouver, pour une fois, en accord avec le consensus, et comme le consensus a toujours eu tort...

ANNÉE BLANCHE

Il y a peut-être une explication au fait que nous soyons en ligne avec le consensus pour 2023.
Une explication simple.
2023 n'est pas le vrai sujet.
2023 sera une "année blanche" économique et une année de transition qui va permettre, grâce au ralentissement de la croissance, d'éliminer définitivement les déséquilibres de l'après-Covid et d'éliminer l'excès d'inflation qui a plombé l'année 2022.

NON

Le vrai sujet, ce n'est pas 2023.
Le vrai sujet, c'est 2024.
Et après 2024.
Ce que nous avons appelé à plusieurs reprises ici le "new normal".
L'économie une fois qu'on aura absorbé le post-Covid et la guerre en Ukraine.
A quoi le monde économique va-t-il ressembler ?

VA-T-ON...

...retrouver une inflation en dessous de 2%, une croissance molle et les taux d'intérêt négatifs ?
Ou cette page est-elle définitivement tournée ?
C'est là que tout va se jouer.
Et c'est là que tout se joue déjà pour la gestion de vos placements.
Un monde à zéro inflation et un monde à inflation 2 ou 3%, ce n'est pas la même musique.
Et c'est là que le consensus vole en éclats.

D'UN CÔTÉ

Ceux qui pensent que le "new" normal ressemblera comme deux gouttes d'eau à l'old normal, un monde à croissance molle, inflation basse et taux zéros ou négatifs.
Une fois passée la vague inflationniste "conjoncturelle", post-Covid et guerre en Ukraine, les tendances déflationnistes reprendront le dessus.

DANS L'AUTRE CAMP

Ceux qui pensent que le "new normal" sera vraiment "new".
Que le chapitre de la désinflation et de la déflation et des taux négatifs est définitivement fermé, du fait, entre autres, de la hausse des salaires, du maintien des prix des matières premières à des niveaux plus élevés, ou encore du coût inflationniste de la transition énergétique...

IL EST CLAIR...

...qu'être dans un camp ou un autre change tout.
Si vous pensez que le "new normal" va ressembler au old normal, il faut profiter de la hausse des taux pour placer son argent sur des emprunts tant que les taux sont positifs et il faut profiter des soldes sur la Bourse car les liquidités gratuites reviendront en 2024.
Si vous pensez que l'inflation est là pour rester, certes à des niveaux nettement inférieurs aux niveaux actuels, mais bien au-dessus des 2% fatidiques, vous aurez tendance à rester un peu sur le quai de peur que le train qui passe s'écrase contre un mur.

ET NOUS DANS TOUT CELA ?

Pour 2023, vous connaissez notre avis sur l'économie, sur l'inflation et sur les taux.
Il ne vous manque plus que notre anticipation sur les marchés.
Et pour le "new normal", ceux qui nous lisent régulièrement connaissent notre opinion mais patience...
Nous allons vous faire un point précis sur nos anticipations dans les jours qui viennent.
Teasing...
On ne peut pas tout vous dire en une fois...

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

POUR CEUX QUI DÉMARRENT...

...aujourd'hui, comme les enfants, et qui ont un peu le blues de la rentrée, lisez ou relisez la liste des bonnes nouvelles pour 2023 que nous avons publiée hier. C'est ici.

ELON MUSK

Encore.
Pour ceux qui s'inquiètent de la baisse de sa fortune avec la chute du cours de Tesla et l'achat de Twitter à prix d'or.
Space X, encore une de ses sociétés.
Elle vient de lever 750 millions de $ sur une valorisation de ... 137 milliards de $.
Il a encore de la marge.

J'AIME BIEN...

...ce titre d'un dossier dans le Wall Street Journal (encore) : The Best Investment to Make in 2023 is Yourself.
Oui je sais, c'est très américain, mais ce n'est pas totalement superficiel.
En gros, apprenez, développez de nouvelles compétences, et développez de nouvelles relations pour élargir votre réseau.
Le principe est d'appliquer à votre "capital humain" les mêmes règles que pour votre capital financier.
Un bon conseil de début d'année.

BRÉSIL

Les funérailles de Pelé bien sûr.
Mais aussi l'entrée en fonction de Lula.
Avec un premier train de mesures qui reprend ses promesses électorales.
Coup d'arrêt aux privatisations.
Mise à contribution des entreprises publiques et des banques publiques pour la relance et la réduction des inégalités.
Et revalorisation "permanente" du salaire minimum.
Entre autres.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
La Bourse de Paris signe un beau démarrage pour 2023 avec un gain d’1,87% à la clôture d’hier, à 6 595 points. Les volumes investis ont toutefois été faibles, en l’absence de nombreux investisseurs. Ce mardi sera la première véritable séance de l’année au niveau mondial, la plupart des grandes places étaient fermées hier, en particulier Wall Street, Londres et Tokyo. En plus du retour des volumes boursiers, on aura droit à l’inflation allemande et au PMI manufacturier américain de décembre. Ce dernier devrait indiquer une nouvelle contraction de l’activité industrielle outre-Atlantique, au plus bas depuis juin 2020 (redémarrage post-confinement).
Le CAC40 marque une petite pause à l’ouverture ce matin (+0,18%), en attendant la réouverture de Wall Street.
La Bourse de Tokyo reste fermée ce mardi.
Le baril de pétrole Brent s'échange à 86,3 $ (+0,47% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 847,9 $ (+1,28%).
L'euro/dollar évolue à 1,062 $ (-0,37%).

ON S'EN FOUT ?

Alors laissez tomber tout ce que vous regardez et précipitez-vous sur la série "The offer" sur Paramount (deux mois d'essais gratuits) sur le making of du film "Le Parrain", exceptionnel ; 152 millions d'entrées au cinéma en 2022, c'est 59% de plus que 2021 mais il y avait le Covid et c'est 27% de moins qu'avant le Covid ; L'audience des grandes chaînes est en retrait mais les chaînes d'information ont largement profité de l'actualité ; Fermeture temporaire d'usines William Saurin pour cause de flambée des prix de l'électricité ; C'est au tour du prix de l'eau de flamber, 10% minimum dans certaines collectivités ; Le titre du jour dans le Parisien : " Des boulangers manifestent pour sortir du pétrin énergétique" ; La question de fond du jour dans le Figaro : "les stations de moyenne altitude ont-elles encore un avenir ?" ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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