Lundi 23 janvier

Rappelez-vous.
En septembre.
L'euro avait chuté.
Très largement en dessous de la parité.
Sur une constatation simple : la zone euro était touchée de plein fouet par la guerre en Ukraine, alors que les États-Unis en sortaient vainqueurs.
Depuis, l'euro a rebondi de près de 15%.
Qu'est-ce qui a changé ?

CONTRE TOUTE ATTENTE

Voilà un rebond qui a pris tous les investisseurs et tous les traders par surprise.
Personne n'attendait rien de bon d'une zone euro terrassée par la crise énergétique, et d'une zone euro qui entrait directement en récession.
En quelques semaines, l'euro a rebondi.
Contre toute attente.
Avec des explications a posteriori qui ne sont pas très convaincantes.

LES EXPLICATIONS

A posteriori donc...
Voilà celles qu'on entend le plus :
- La hausse des taux aux États-Unis est bientôt terminée, alors que la BCE semble toujours déterminée à continuer à relever ses taux.
- La zone euro devrait échapper à la récession.
- Le retour à la "normale" sur des marchés rassurés par rapport à l'inflation enlève une partie de son attraction au dollar, valeur refuge.

POURQUOI CE N'EST PAS CONVAINCANT ?

- Le différentiel de taux d'intérêt va rester favorable au dollar car la BCE n'a plus beaucoup de marge de manœuvre pour relever ses taux.
- La guerre en Ukraine n'est pas terminée et l'Europe est toujours en première ligne, on le voit avec les négociations sur les livraisons de chars, alors que les États-Unis continuent à récolter les bénéfices de ce conflit.
- Certes, la zone euro peut éviter la récession mais les États-Unis, notamment du fait du plein-emploi, ont une économie extrêmement résiliente.

ALORS POURQUOI LE DOLLAR...

...a-t-il baissé ?
L'expérience du marché des changes pousse à l'humilité.
Prévoir l'évolution des cours des monnaies, et en particulier celle de l'euro/dollar, est un exercice difficile et périlleux.
Le seul semblant d'explication qu'on peut donner est que le mouvement d'appréciation du dollar avait été très puissant en 2021 et en 2022, sur des anticipations de hausses brutales des taux d'intérêt, et que ces hausses ayant eu lieu pour une large partie, un mouvement de rééquilibrage était possible.
Et c'est ce qui s'est produit.

ET MAINTENANT ?

Ce rééquilibrage peut encore se poursuivre.
Ces mouvements sont souvent exagérés.
Mais d'un point de vue tant géopolitique que macroéconomique, on ne voit toujours pas en quoi la zone euro marque plus de points que les États-Unis.
Des "prévisionnistes" visent les 1.12 $.
Ils prévoyaient l'effondrement de l'euro et la hausse sans fin du dollar en septembre.
Alors prudence...et humilité.

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

LE "COUPLE" FRANCO-ALLEMAND

Ce n'est plus un couple.
Cette expression n'est d'ailleurs utilisée qu'en France, et jamais en Allemagne.
Mais Macron et Scholz, deux leaders aux caractères totalement opposés et sans affinité, ont fait un effort pour afficher une union de façade.
Dans leur communiqué commun, ils se sont promis de travailler ensemble pour une Union européenne plus résiliente et plus indépendante.
Un communiqué digne des discours du concours de Miss France.

LE RECORD

Jamais un hedge fund, un fonds dit spéculatif, n'avait gagné autant d'argent pour ses investisseurs.
16 milliards de $.
C'est le montant que le fonds Citadel, de Ken Griffin, a gagné pour ses clients.
Avec une performance de 38.1%.
C'est mieux que les 15.6 milliards gagnés par John Paulson, le gérant qui avait prédit et misé sur la crise des subprimes.
En fait ce n'est pas tout à fait exact, Citadel a gagné 28 milliards de $ mais a prélevé 12 milliards de $ de frais de gestion et de commissions de performance...soit un gain net pour les investisseurs de 16 milliards.

UNE MONNAIE SUD-AMÉRICAINE

On ne l'attendait pas celle-là.
Une nouvelle monnaie.
Commune.
Avec une zone monétaire commune.
Avec, pour commencer, le Brésil et l'Argentine.
C'est le projet annoncé par les deux dirigeants.
Pas sûr que les États-Unis apprécient beaucoup l'initiative qui vise aussi à s'attaquer à la suprématie du $ en Amérique latine.
Rappelons que le Brésil et l'Argentine représentent tout de même 5% du PIB mondial.

GOOD NEWS

Le taux d'usure.
Le taux maximum auquel un particulier peut emprunter et qui, on l'a écrit plusieurs fois ici, a bloqué un grand nombre de dossiers de crédit immobilier car ce taux n'a suivi que partiellement la hausse des taux immobiliers.
Mais cela devrait changer.
Ce taux va être révisé mensuellement entre février et juillet, ce qui devrait permettre de débloquer la situation sur les crédits immobiliers pour les particuliers.
Espérons que les banques n'en profitent pas pour relever encore plus vite leurs taux...
Pour l'instant, on reste en tout cas sous les 3% sur 20 ans, un taux encore très avantageux, et dont il faut absolument profiter pour investir en immobilier et donner du levier à votre patrimoine. Et si vous êtes freinés par les contraintes de gestion ou la fiscalité, vous devez alors vous intéresser à notre offre pour investir à crédit en SCPI étrangères (donc sans souci de gestion et avec une fiscalité réduite) avec un taux de moins de 3% sur 20 ans, ce qui est extrêmement rare pour des SCPI.
>>Je souhaite profiter d’une offre de crédit à moins de 3 % sur les SCPI

REVOIR C'EST VOTRE ARGENT

Le mot de la semaine: optimisme
La question macro: l'économie mondiale est-elle en train de se fragmenter ?
Le chiffre: les naissances, en chute libre dans les principales puissances économiques
Les marchés ont-ils monté trop vite ?
Où placer son argent en 2023 pour sauver sa retraite ?
Quelles actions acheter ou vendre ?
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance.
Léa Dunand-Chatellet de DNCA, Louis de Montalembert de Pléiade AM, Hervé Goulletquer d'Accuracy et l'immense Benaouda Abdeddaïm.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Les grandes places européennes ouvrent dans le vert ce matin, à l’entame d’une semaine particulièrement chargée en indicateurs économiques et résultats d’entreprises. Le CAC40 gagne 8% depuis le début de l’année, suite à son rebond de 0,63% vendredi. Les spéculations sur la politique monétaire de la BCE et de la Fed continuent de faire la pluie et le beau temps sur les marchés. Lors du forum économique de Davos, plusieurs responsables des deux grandes Banques centrales ont rappelé que la guerre contre l’inflation n’était pas terminée et que les investisseurs étaient trop en avance quant à leurs anticipations. Anticipations de baisse de l’inflation, et donc de baisse des taux.
Le CAC ouvre en hausse de 0,28% ce matin, à 7 015 points.
En Asie, la Bourse de Tokyo gagne 1,33%, à 26 906 points.
Le Brent se négocie à 87,6 $ (-0,02%).
L'once d'or se négocie à 1 920,8 $ (-0,32%).
L'euro/dollar évolue à 1,091 $ (+0,48%).

ON S'EN FOUT ?

Toujours pas d'accord au PS après les élections, Nicolas Mayer-Rossignol conteste toujours la victoire, sur le fil, d'Olivier Faure ; 400 milliards d'€ pour la nouvelle loi de programmation militaire 2024-2030,100 milliards de plus que pour la période 2019-2025, la France se réarme ; La chaîne russe RT France, qui était suspendue de diffusion depuis mars 2022, a annoncé sa fermeture ; Démarrage sur les chapeaux de roue de la saison 4 de Fauda; À partir de ce soir, une nouvelle mini-série sur Canal, "La nuit où Laurier Gaudreault s'est réveillé", de et avec Xavier Dolan ; Des membres du Modem proposent de revenir sur les 35 heures ; La patronne des verts ne veut plus de milliardaires en France et le patron de la CGT veut les viser avec des coupures d'électricité ciblées ; Elon Musk a rédigé un tweet pour soutenir la réforme des retraites en France; Kim Kardashian a donné une conférence à Harvard, quelle époque ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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