Il se passe un phénomène intéressant sur les marchés financiers et en particulier sur la Bourse.
Quand un indicateur macroéconomique est publié, on ne sait plus si c'est une bonne nouvelle ou une mauvaise nouvelle.
Explications.

PAR EXEMPLE

Le chômage qui baisse.
Vous vous dites "super, c'est une très bonne nouvelle".
Et en fait, oui et non.
Oui évidemment.
On l'a vu hier avec les chiffres du chômage en France, et on le voit aussi aux États-Unis avec des chiffres du chômage proches du plein emploi.
Good news donc.

MAIS

Car il y a un mais.
Pour les investisseurs ce n'est plus très clair.
Car ils suivent le raisonnement suivant : si l'économie résiste trop bien, l'inflation ne va pas décélérer autant que le souhaitent les banques centrales, et elles vont donc décider de continuer à relever leurs taux d'intérêt, ce qui est une mauvaise nouvelle...alors qu'on est parti d'une bonne nouvelle.
Vous suivez ?

2.9%

Autre exemple hier avec la croissance aux États-Unis au 4ème trimestre.
2.9%, en baisse par rapport aux 3.2% du troisième trimestre, mais supérieure aux attentes, grâce à la consommation des ménages qui résiste bien.
Donc on sort le champagne et on fait la fête ?
Pas tout à fait, parce que la FED, la Banque centrale américaine, va se fâcher si on ne passe pas par la case récession...

PAS FACILE...

...de se dire, mais c'est pourtant la réalité, qu'après avoir tout fait pour (sur)booster l'économie, les banques centrales veulent à tout prix (quoi qu'il en coûte ?) plonger les économies en récession.
Elles veulent donc que le chômage remonte et que la consommation des ménages chute.
Pas évident quand même non ?

ALORS ?

On fait quoi ?
On se dit qu'une bonne nouvelle pour l'économie est une mauvaise nouvelle pour l'inflation, et donc pour les taux, et donc pour les marchés boursiers ?
Et qu'une mauvaise nouvelle pour l'économie est une bonne nouvelle pour l'inflation, et donc pour les taux, et donc pour les marchés boursiers ?

LA RÉPONSE EST SIMPLE

Cela dépend du contexte dans lequel on se trouve.
Nous sommes actuellement dans un contexte inflationniste.
Notre ennemi, comme dirait notre ex-président normal, c'est l'inflation et pas la récession.
Et donc on a "besoin" de mauvaises nouvelles économiques.
Mais si l'inflation rechute, et que l'économie ralentit trop, alors on voudra à nouveau qu'une bonne nouvelle soit une bonne nouvelle.

COMME DIRAIT...

...l'ancien patron de la Banque centrale américaine, Alan Greenspan, si vous avez compris ce que j'ai dit c'est que je me suis mal exprimé...

À PART ÇA ?

QUOI DE NEUF ?

LE RETOUR EN GRACE

Les pays émergents.
Les actions et les emprunts d'État ou d'entreprises.
Les investisseurs reviennent en masse.
Au rythme d'1.1 milliard de $ par jour.
Après le trou d'air de 2022.
La thèse d'investissement : la baisse de l'inflation et le redémarrage de la Chine.
L'indice des actions émergentes a rebondi de plus de 25% depuis la fin du mois d’octobre.

DINGUE

Les chiffres de LVMH donnent le tournis.
Les records s'enchaînent.
79 milliards de chiffre d'affaires.
Une hausse de 23%.
14 milliards de profit.
Une hausse de 17%.
C'est à peine croyable.
Comme le notent Les Échos, le chiffre d'affaires a été multiplié par plus de trente entre 1988 et 2022.
Le chiffre d'affaires de Louis Vuitton a été multiplié par 2 en seulement 4 ans.
Et Bernard Arnault est confiant sur l'avenir.
Et annonce un dividende en hausse de 20%.
Dingue donc.

C'EST VOTRE ARGENT EXCEPTIONNEL

Le mot de la semaine : la normale
La question : une bonne nouvelle est-elle une mauvaise nouvelle ?
Le chiffre : -9.3% la baisse du chômage en France
Où vont les marchés en 2023 ?
Où investir son argent en 2023 ?
Quelles actions acheter ou vendre ?
Qui sont les meilleurs gérants de la semaine ?
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance, Valentine Ainouz d'Amundi Institute, Marc Riez de VEGA IM, Sébastien Lalevée, de la Financière Arbevel et l'incontournable Emmanuel Lechypre.
À ne pas manquer.
Sur BFM Business, ce soir à 20h et en replay samedi à 11h et 21h, et dimanche à 8h.
Et en podcasts sur toutes les grandes plateformes.

20 000 : MERCI

Ca y est ! On en parlait hier . Notre dernier épisode de la série « Les placements, un jeu d’enfant », a dépassé les 20 000 vues, un record pour la série.
Certes, c’est vrai que c’est un épisode exceptionnel, qui traite de la succession, l’usufruit et l’assurance-vie. Des sujets particulièrement complexes, et pourtant très importants car tout le monde est confronté un jour ou l’autre (malheureusement…) à une succession. Et grâce aux Playmobil, cela devient…un jeu d’enfant !
Mais c’est surtout grâce à vous, qui suivez cette émission depuis le début et qui la partagez autour de vous. Alors : merci.
>> Voir la vidéo : Les placements un jeu d'enfant ! Succession, Usufruit et Assurance-vie

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
La Bourse de Paris a de nouveau renoué avec le chemin de la croissance après quelques séances d’hésitation. Le CAC40 a gagné hier 0,74%, à 7 096 points. L’indice phare parisien a profité des bonnes nouvelles économiques en provenance des États-Unis. Outre-Atlantique toujours, les marchés obligataires ont subitement réagi aux dernières nouvelles macroéconomiques. Le rendement du T-Note (dette de l’État fédéral à 10 ans) se négocie désormais à 3,52% ce matin. Néanmoins, la tension sur les marchés de la dette n’a pas empêché la Bourse de New York de clôturer en territoire positif. Le Dow Jones et le Nasdaq ont gagné respectivement 0.61% et 1.76%.En Asie, la Bourse de Tokyo a gagné ce matin 0.07%, à 27 382 points. Le CAC40 est attendu aux alentours des 7 070 points en matinée. 
Le Brent se négocie à 87.8$ (+1.86% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 924 $ (-1.15%).
L'euro/dollar évolue à 1,088 $ (-0.14%).

ON S'EN FOUT ?

1 million, c'est ce que pourra demander de payer en "amende" Morgan Stanley à ses banquiers qui font du business à travers WhatsApp, ce qui est strictement interdit, rappelons que 11 des plus grandes banques mondiales ont payé 1.8 milliard de $ pour éviter les poursuites sur ce type de pratiques ; Même en Finlande, on fait moins d'enfants, une chute de 9.4% des naissances en un an, le plus bas nombre de naissances depuis 150 ans, avec un taux de fécondité en chute libre à 1.32... la planète vide ; Le prix moyen d'une pizza Margarita en Italie a augmenté de 30% en un an, quelle période ; Trump va pouvoir revenir sur Facebook et sur Instagram, no comment ; Le classement de sortie de l'ENA est supprimé ; Anne Hidalgo annonce que la mairie de Paris sera en grève par solidarité le 31 janvier, no comment et pourtant ça me démange ; La nouvelle du jour est encore dans Le Parisien; "A l'instar du ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, devant le Sénat, les hommes assument davantage de verser des larmes hors cadre privé" ; Je vous souhaite un très bon week-end ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU