La présidente européenne a présenté des propositions de mesures de réponse à l’Inflation Reduction Act de Joe Biden.
Des mesures timides.
Trop timides.
Si l’Europe ne réagit pas vite et fort, elle pourrait être, une fois de plus, marginalisée.
Comme on l’a souvent écrit ici, il n’y a pas de remise en cause profonde de la globalisation et de la mondialisation. Aucun pays ne peut se le permettre.
Mais il y a fragmentation.
En fait il y a toujours eu fragmentation sous la forme d’un protectionnisme plus ou moins déguisé.
Avec la Chine évidemment qui, malgré son adhésion à l’Organisation Mondiale du Commerce, pratique sans complexe un protectionnisme brutal.
Et les États-Unis qui, jusqu’à présent, se posaient en champions du libre-échange tout en multipliant les subventions pour ses entreprises et les difficultés pour les entreprises étrangères.
L’Inflation Reduction Act.
Les États-Unis tombent le masque.
Ils ne font plus semblant.
Ils revendiquent la préférence nationale avec ce plan d’investissement massif de 400 milliards de $, pour commencer, dont une partie ne sera obtenue que si les entreprises situées aux États-Unis sont privilégiées.
Un scandale totalement assumé sous couvert de volonté affichée d’indépendance.
...pousse des hauts cris.
Chacun y va de sa plainte.
Mais Biden serre les mains, sourit, tape dans le dos mais ne bouge pas.
Et il ne bougera pas.
L’IRA a été adopté.
Les États-Unis ne reviendront pas dessus.
Au contraire, on peut déjà annoncer qu’il y aura un IRA 2, un IRA 3 et un IRA 4, au moins.
Selon les observateurs qui participent à la préparation du sommet qui aura lieu à Bruxelles les 9 et 10 février : « c’est la panique en Europe ».
Et on peut le comprendre.
Les entreprises vont multiplier leurs projets d’investissement aux États-Unis pour bénéficier de ces contrats mirifiques.
La réponse est évidente : un IRA à l’européenne avec des subventions et des aides massives pour les entreprises impliquées dans la transition écologique qui fabriquent en Europe.
Mais ce n’est évidemment pas si simple.
Le Premier ministre hollandais, par exemple, considère que cette course aux subventions d’État est contraire aux principes fondateurs de l’Union européenne.
Elle n’a pas le choix.
L’ère de la naïveté est terminée.
La Chine favorise la Chine.
Les États-Unis favorisent les États-Unis.
L’Europe doit favoriser l’Europe.
QUOI DE NEUF ?
Pas de surprise.
La Banque centrale européenne a relevé ses taux de 0.50%.
À 2.5%.
Le taux le plus élevé depuis 2008, mais un taux relativement bas encore par rapport à l'inflation et par rapport aux autres banques centrales.
Sans surprise non plus elle a annoncé qu'elle les relèvera encore de 0.50% en mars.
Normal, puisque la BCE est en retard et que les taux courts européens sont très largement en dessous des taux américains.
Nous anticipons encore une à deux hausses de 0.25% de plus après mars.
Mais la bonne nouvelle c'est qu'on voit, comme aux États-Unis, le bout du tunnel et qu'on approche de l'objectif de taux des banques centrales.
10ème hausse consécutive des taux en Grande-Bretagne.
0.50% de plus.
À 4%.
Mais la Bank Of England explique que ce cycle de hausse de taux qui a démarré en décembre 2021 pourrait s’arrêter si l’inflation recule.
Rappelons que l’inflation a été de 10.5% en décembre 2022 et que la Grande-Bretagne pourrait être le seul grand pays européen en récession en 2023.
Ouch. Encore un coup d’Harry et de Meghan
L'épargne retraite.
Pas étonnant avec le climat anxiogène actuel.
1.3 million de nouveaux PER ouverts en 2022.
Une hausse de 30% par rapport à 2021 et un nouveau record.
Et vous ?
Vous avez votre PER ?
>> Obtenez plus d’informations sur meilleurtaux Liberté PER et souscrivez en ligne
Est-ce que la récession a disparu ?
La hausse des taux est-elle bientôt terminée ?
Comment vont les entreprises ?
La Bourse va-t-elle continuer à monter ?
Quelles actions acheter ou vendre ?
Avec nos Jedi de l’économie et de la finance, Mary-Sol Michel de Swiss Life Banque privée, Anna Souakri de l’ESCP Business School & Square Management, Wilfrid Galand de Montpensier Finance, et
Christian Bito de l'ESSEC.
À ne pas manquer.
Sur BFM Business, ce soir à 20h et en replay samedi à 11h et 21h, et dimanche à 8h.
Et en podcasts sur toutes les grandes plateformes.
Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Les grandes banques centrales ont soufflé un vent d’optimisme sur les marchés depuis mercredi soir, entraînant une hausse des indices hier : +1,26% pour le CAC, +1,47% pour le S&P 500 et même +3,25% pour le Nasdaq. Dividendes réinvestis, le CAC40 GR se paie le luxe d’atteindre un nouveau record historique, au-delà des 21 000 points.
Ce vendredi, c’est le traditionnel rapport mensuel sur l’emploi américain qui est attendu, source de bien des spéculations sur l’inflation et la politique monétaire américaine. Comme tous les premiers vendredis de chaque mois, il sera dévoilé à 14h30 et concentrera toute l’attention des opérateurs boursiers. Le marché table sur 185 000 créations d’emplois dans le secteur privé en janvier, contre 223 000 en décembre.
En attendant, le CAC40 ouvre en baisse de 0,41%, à 7 137 points.
En Asie, la Bourse de Tokyo gagne 0,39%, à 27 509 points.
Le Brent se négocie à 81,9$ (-1,36%).
L'once d'or s'échange à 1 913,3$ (-1,90%).
L'euro/dollar évolue à 1,089$ (-1,36%).
Pour ceux qui avaient encore des doutes, tweet de l'Ambassade de Chine en France : "il n'y a qu'une seule Chine dans le monde et Taïwan fait partie de la Chine", clair et net ; Microsoft va intégrer ChatGPT dans Teams pour générer des notes de réunions, des comptes rendus ou encore des recommandations ; Pour la première fois depuis plus de 3 ans, Apple affiche un chiffre d'affaires en baisse du fait du Covid en Chine ; Et les revenus publicitaires de Google ont baissé de 4% au dernier trimestre de l'année ; Profit record de la compagnie pétrolière Shell à 40 milliards de $, le double de l'année précédente ; Carton plein pour Ferrari en 2022 et annonce de perspectives flamboyantes pour l'année prochaine ; Des centaines de dauphins s'échouent sur les plages françaises, en cause la pêche intensive ; Mbappé est blessé à la cuisse gauche ; Changement d'apparence spectaculaire d’Édouard Philippe, il annonce souffrir de "l'alopécie", une perte de la pilosité ; Je vous souhaite un très bon week-end ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU