Lundi 27 février

Il y a eu le Covid.
Il y a eu l'après Covid qui alimente encore une partie de la croissance économique.
Et il y a eu la guerre en Ukraine.
Il y a un an.
Une guerre qui a eu des conséquences majeures sur l'économie et sur la finance.
Le bilan.

AU-DELÀ

du drame humain, la guerre en Ukraine a marqué un tournant.
Et elle a des conséquences économiques et financières majeures, à court terme, à moyen terme et à long terme.
Voici les principales.

L'INFLATION

Comme nous nous époumonons à le répéter, le rebond de l'inflation a commencé AVANT la guerre en Ukraine, conséquence des pénuries et des goulets d'étranglement de l'après Covid.
Mais l'hyperinflation a été provoquée par la guerre en Ukraine.
Sans la guerre en Ukraine, l'inflation aurait probablement atteint les 4%.
Avec la guerre en Ukraine, elle a souvent dépassé les 10%.

ET L'INFLATION

a tout changé.
Elle a plombé le pouvoir d'achat.
Et quand elle ne l'a pas plombé, c'est que les États, comme en France, ont dû massivement creuser leurs déficits et leurs dettes pour créer des "boucliers", coûteux et contre-productifs.
Elle a fait flamber les taux d'intérêt après une décennie de taux bas ou négatifs.
L'inflation a surtout détruit les superpouvoirs des banques centrales qui ne peuvent plus injecter massivement de l'argent magique gratuit.
C'est probablement la conséquence la plus importante pour la finance et les marchés de la guerre en Ukraine.

AND THE WINNER IS...

Ce qui me fascine le plus depuis un an, c'est la façon dont les Américains bénéficient de la situation.
Sur tous les tableaux.
Influence politique et militaire avec l'OTAN, que Macron déclarait en état de mort cérébrale, qui attire à nouveau des pays résolument neutres.
Influence dans l'armement, avec une explosion des budgets des armées de tous les pays, à commencer par l'Allemagne, et donc de l'industrie de l'armement américaine.
Influence dans l'énergie avec la hausse massive des exportations de pétrole et de gaz naturel liquéfié, notamment vers l'Europe.

L'AUTRE GAGNANT

c'est la Chine.
La Chine qui a fait tomber naturellement la Russie dans sa zone d'influence.
La Russie exporte principalement son pétrole, du fait des sanctions, vers l'Inde et la Chine dont elle est de plus en plus dépendante.
L'axe Chine-Russie s'est renforcé et va continuer à se renforcer dans les années qui viennent.
La Chine, toujours assoiffée de ressources énergétiques, met donc la main sur un des principaux pays producteurs.

LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

On a souvent dit que le Covid avait accéléré la transition digitale de 7 ans en 1 an.
La guerre en Ukraine a eu un effet paradoxal sur la transition énergétique.
La production et la consommation des énergies fossiles n'ont jamais été aussi fortes avec le comeback notamment du charbon, un comble quand on parle de réchauffement climatique.
Les boucliers tarifaires ont empêché la baisse de la consommation qui aurait pu plomber les énergies fossiles.
Mais il y a clairement aujourd'hui, du fait de la dépendance à des pays comme la Russie pour l'énergie, une volonté de développer les énergies renouvelables et les moyens sont mobilisés, on l'a vu aux États-Unis.

LA FRAGMENTATION

Autre conséquence de la guerre en Ukraine.
On a tombé les masques.
Finie l'hypocrisie sur le libre-échange, battu en brèche depuis longtemps par les États-Unis et la Chine.
Finie, je l'espère, la naïveté européenne sur le sujet.
Biden a été clair en lançant son Inflation Reduction Act favorisant la production sur le sol américain.
La mondialisation ne va pas disparaître.
Mais la fragmentation va s'accélérer sous le prétexte de défendre son indépendance, énergétique ou technologique.

ET ENFIN

la bonne surprise est la résistance des entreprises.
Elles se sont adaptées.
Au Covid.
A l'après Covid.
A la guerre en Ukraine.
Les résultats flamboyants des entreprises du CAC 40 en sont une illustration éclatante.
Bravo.
Bravo aux dirigeants d'entreprises.
Bravo aux entrepreneurs.
Chapeau.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

4%

Le nouveau taux d'usure.
Il sera relevé en mars.
Et sera relevé mensuellement jusqu'à juillet.
Enfin.
Cela va permettre à ceux qui cherchaient à acquérir un bien immobilier de pouvoir à nouveau emprunter.
A condition que les taux d'intérêt ne progressent pas plus vite que le taux d'usure.
Du fait du taux d'usure, la production de crédits immobiliers s'est effondrée.
Ce qui a entraîné une chute du nombre de transactions immobilières.

15.9%

Le taux d'épargne des Français.
Un taux proche des records.
Un des taux les plus élevés au monde.
Les Français n'ont toujours pas touché leur bas de laine malgré la hausse de l'inflation.
Alors que les Américains ont dilapidé leur épargne de précaution accumulée pendant le Covid, les Français ont continué à épargner.
Ils vont devoir choisir maintenant : réduire leur consommation et préserver leur épargne, ou maintenir leur consommation et utiliser une partie de leur épargne.
Et leur choix aura évidemment un impact sur la croissance.

LA MAUVAISE NOUVELLE

L'inflation a progressé au-delà des anticipations aux États-Unis en janvier.
Boostée par une consommation des ménages américains qui résiste encore et toujours.
Une mauvaise surprise puisque cela va énerver la Banque centrale américaine.
La FED va donc continuer à monter ses taux d'intérêt.
Nous anticipons toujours une hausse de 0.75% encore en deux ou trois fois.
Les indices boursiers ont mal réagi à cette publication.

J-4

Pour investir sur les indices sans prendre de risque.
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REVOIR C'EST VOTRE ARGENT

La hausse des indices boursiers : stop ou encore ?
Le mot de la semaine: salaires
La question: Et la France, ça va ?
Le chiffre: 8. Les faillites en Europe sont au plus haut depuis 8 ans.
La question d'argent: Y a-t-il une alternative au livret A ?
Quelles actions acheter ou vendre ?
Qui sont les meilleurs gérants depuis le début d'année ?
Avec nos Jedis de l'économie et de la finance, Virginie Robert de Constance Associés, Eric Heyer, de l'OFCE et du Haut Conseil des Finances Publiques, Michel Ruimy, Partner de Levy Capital Partners et Louis de Montalembert, Président de Pléiade AM.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Pascal Malula, Analyste Bourse.
Le CAC40 a reculé d’1,78% lors de la séance de vendredi, à 7 187 points. L’indice phare parisien a été refroidi par les dernières nouvelles macroéconomiques. Les investisseurs ont en effet réduit la voilure à la lumière de chiffres de l'inflation américaine plus vigoureux que prévu. Un scénario cauchemar pour les indices boursiers puisque cela obligerait les autorités monétaires à « serrer la vis ». Résultat, Wall Street a clôturé dans le rouge : le Dow Jones et le Nasdaq ont perdu respectivement 1.02% et 1.69%.
En Asie, la Bourse de Tokyo a reculé de 0.11%, à 27 423 points.
Le Brent se négocie à 83.19 $ (-0.05%).
L'once d'or se négocie à 1 812$ (+0.06%).
L'euro/dollar évolue à 1,055 $ (+0.08%).

ON S'EN FOUT ?

Le titre du jour dans le Parisien: "Mélenchon-Martinez, l'histoire d'une détestation", c'est la première fois que j'ai de la sympathie pour Martinez; Les médecins ont refusé la proposition de hausse du prix de la consultation à 26.50 euros, ils ont raison, c'est une misère; Mbappé en grande forme hier contre l'OM; je ne savais pas qu'il y avait un Festival International des jeux (de société) à Cannes chaque année; Je vous confirme que la série "Anatomie d'un divorce" avec Jesse Eisenberg et Claire Danes est une bonne série, à ne pas voir cependant si vous êtes en train de vous séparer; Allez voir le dernier film de Spielberg, The Fabelmans, autobiographique, excellent; Il caille à cause d'un vent de Sibérie, un coup de Poutine encore; 9 nominations aux Oscars pour "A l'Ouest, rien de nouveau" tiré du livre remarquable d'Erich Maria Remarque, sur Netflix ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.

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