Mercredi 15 mars

Tous les regards sont tournés depuis des mois vers la Banque centrale américaine.
C'est elle qui donne le la pour la remontée des taux d'intérêt.
Et ses décisions ont un impact sur tous les marchés et sur les taux d'intérêt dans le reste du monde, y compris en Europe.
Et la Fed, la Banque centrale américaine, est confrontée à un dilemme.
Explications.

LE VERRE À MOITIÉ PLEIN

Nous avons eu hier un indicateur économique très attendu.
L'indicateur d'inflation aux États-Unis.
6%. Et si on exclut les éléments volatils que sont les prix de l'énergie et les prix de l'alimentaire, l'inflation "core" était de 5.5%.
Une légère baisse.
Légère.
Très légère même.
Les indices boursiers ont voulu voir le verre à moitié plein et ont bien accueilli cet indicateur.

ET POURTANT

Cet indicateur était plutôt mauvais.
Il confirme le fait que l'inflation recule nettement plus lentement qu'anticipé malgré la baisse des prix de l'énergie et des matières premières alimentaires.
Dans une situation normale, la FED n'aurait qu'un choix : continuer à relever ses taux d'intérêt dans quelques jours, lors de sa prochaine réunion, au moins de 0.25%, voire de 0.50%.

SEULEMENT VOILÀ

La situation actuelle est loin d'être normale.
Depuis la dernière hausse de taux, il y a eu tout simplement 3 faillites bancaires et une crainte de contagion.
Des faillites liées à des secteurs sous pression comme les cryptos ou la tech, des faillites provoquées par des mauvaises gestions des risques, mais des faillites causées aussi par la remontée brutale des taux d'intérêt par la Banque centrale américaine.

LE DILEMME

La FED est donc confrontée à un choix cornélien.
Soit elle se concentre uniquement sur l'inflation et sur l'objectif répété à de multiples reprises de ramener l'inflation à 2%, alors qu'on est à 6%, et dans ce cas elle doit relever ses taux encore de 0.75% voire de 1% et donc au moins de 0.25% ou de 0.50% à sa réunion de mars.
Soit elle se focalise sur le début de panique et sur la difficulté d'adaptation d'une partie des banques au rythme de hausse des taux, et elle arrête de relever ses taux.
Pas facile.

UN COMPROMIS

Il est probable que la FED en soit réduite à un compromis.
Il peut prendre deux formes:
- une pause dans la hausse des taux mais en étant clair sur le fait que c'est une pause temporaire justifiée par les faillites bancaires et que la hausse des taux reprendra dès le calme revenu pour juguler l'inflation.
- une petite hausse de taux, de 0.25% avec un discours moins agressif sur les futurs hausses de taux.
Nous penchons pour le deuxième scénario.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

APRÈS LE BALLON CHINOIS...

...qui a provoqué une tension, une de plus, entre la Chine et les États-Unis, voici l'affaire du drone américain.
Les Américains accusent les Russes d'avoir volontairement descendu un de leurs drones qui était au-dessus de la mer Noire, une zone internationale.
À force de jouer avec le feu, on se demande quand même si tout cela ne risque pas de déraper un jour.

ET ÇA CONTINUE

Encore et encore.
Les licenciements dans la Tech.
Qui l'eût cru il y a encore quelques mois où tous les géants de la Tech US recrutaient à tour de bras à des salaires délirants.
Encore Facebook.
10 000 licenciements de plus.
Après les 11 000 licenciements annoncés en novembre qui représentaient 13% des salariés.
Licenciements et ralentissement brutal des embauches.
Et la vague de licenciements va toucher en particulier...le département du recrutement. Logique.

LA RUÉE

Les grandes banques américaines sont submergées.
Submergées de demandes d'ouvertures de comptes et de transfert d'argent de clients de petites et moyennes banques.
C'est le jackpot pour les JP Morgan, Citi ou encore Bank of America.
La crise bancaire ne touche pas toutes les banques...

L'ACTUALITÉ DE VOTRE ARGENT

Par MoneyVox, le spécialiste de l'information sur l'argent (banque, crédit, impôt, etc.).
" Impôt sur le revenu : cette nouveauté qui va faire gagner de l'argent aux femmes.
Marie-Pierre Rixain, députée Renaissance, a présenté mercredi dernier une proposition de loi pour corriger des mécanismes fiscaux injustes pour les femmes. Celle-ci suggère notamment, dans le cadre du prélèvement à la source, d'appliquer le taux individualisé par défaut pour ne plus pénaliser les femmes. La mesure est soutenue par la Première ministre.
>> Lire cet article sur Moneyvox.fr

RAPPEL : ON SE VOIT DEMAIN

Le 16 mars à 13h30, je recevrai Jacques Mottard, PDG de Sword Group, pour un webinaire dédié à la présentation de cette pépite small cap, leader dans le domaine de la collecte de données, de la transformation numérique et des services technologiques. Et je lui poserai toutes les questions que vous avez sur cette société : Quelles sont les différentes activités de Sword Group ? Comment la société a réagi face aux différentes crises (Covid, guerre, inflation, pénuries, etc.) ? Quels ont été les résultats en 2022 et quelles perspectives pour 2023 ? Comment investir ?
A ne pas manquer pour tous ceux qui aiment la Bourse et les petites valeurs.
>> Inscrivez-vous au webinaire : Rencontre avec un dirigeant d'une pepite small cap

REVOIR C'EST VOTRE ARGENT

L'expression de la semaine : "Taux terminal".
La question macro : à qui profite l'inflation ?
Le chiffre : 0, la croissance en zone euro au dernier trimestre 2022.
La hausse de la Bourse : stop ou encore ?
Est-il temps de revenir sur les petites et moyennes valeurs cotées ?
Le top 3 des gérants
Quelles actions acheter ou vendre ?
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance, Léa Dunand de DNCA Finance, Eric Lewin d'Agora, Christopher Dembik de Saxo Bank et l'incontournable Emmanuel Lechypre.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Le CAC 40 ouvre dans le rouge ce matin (-0,52%), après son rebond d’hier : +1,86%, à 7 142 points. Wall Street a également affiché de bonnes performances, à confirmer dans les prochaines séances : +0,77% pour le Dow Jones, +1,49% pour le S&P 500 et +2,14% pour le Nasdaq. La faillite de la Silicon Valley Bank n’est bien sûr pas oubliée mais pour l’heure, la réactivité des autorités et le tassement de l’inflation américaine rassurent les opérateurs boursiers.
Cet après-midi sera marqué par deux données américaines : les ventes au détail et l’indice des prix à la production, l’une des composantes-clés de l’inflation. Les investisseurs attendent surtout les réunions de la BCE de demain, et de la Fed la semaine prochaine.
En Asie, la Bourse de Tokyo clôture à l’équilibre, +0,03%, à 27 229 points.
Le Brent se négocie à 78,4$ (-1,75% sur 24h).
L'once d'or s'échange à 1 897,1$ (-0,68%).
L'euro/dollar évolue à 1,074$ (+0,03%).

ON S'EN FOUT ?

On se croirait dans la série House of Cards : le gouvernement tente de convaincre les députés réticents de voter pour faire passer la réforme des retraites avant la fin de semaine ; 7000 tonnes de déchets à Paris ; Les piscines ferment ponctuellement faute de maîtres nageurs, si vous voulez changer de vie...; L'Allemagne ne veut pas de l'arrêt des moteurs thermiques en 2035 ; L'inflation provoque une envolée de 8.9% des rentrées de TVA ; 18% des Français ont un abonnement à un service de streaming musical contre 29% aux États-Unis; La société Bolloré lance une OPA sur ses propres actions ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU

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