Les banques centrales étaient trop pressées.
Les investisseurs aussi étaient trop pressés.
Et étonnés.
Étonnés que les hausses de taux n'aient pas d'effet plus rapide sur l'économie et l'inflation.
Oubliant qu'il faut 12 à 18 mois pour que des hausses de taux impactent la croissance et l'inflation.
Explications.
On a tendance à oublier que nous venons de vivre une séquence quasi-historique de remontée de taux.
Des dizaines de hausses de taux consécutives par la grande majorité des banques centrales.
Une sortie brutale et massive d'un environnement, anormal, de taux bas et négatifs auquel on s'était malheureusement habitué.
Impatience des marchés, mais ça c'est habituel.
Mais aussi l'impatience des banques centrales qui en ont oublié les fondamentaux de l'économie.
Et qui ont continué à crier au loup, à l'inflation, alors que tout était en place pour provoquer le ralentissement de l'économie et, par conséquence directe, de l'inflation.
...qui a compris cette séquence est le marché obligataire.
Je rappelle que le marché obligataire est le marché sur lequel se négocient les emprunts d'États et les emprunts d'entreprises.
Un marché colossal.
Un marché qui a connu un krach majeur en 2022.
La flambée des taux a, logiquement et mécaniquement, provoqué un krach. Car rappelons que le marché obligataire BAISSE mécaniquement quand les taux montent.
Si vous ne comprenez pas cette dernière phrase, on vous explique tout en vidéo et avec des jouets.
>> Voir la vidéo « Les placements, un jeu d’enfant ! Les obligations et les fonds obligataires ».
Tout d'abord, il a redécouvert la "prime de risque".
Le fait que tout le monde ne peut pas emprunter au même taux que des États.
On observe donc aujourd'hui une tension sur les "spreads", c'est-à-dire la différence de taux entre le taux d'emprunt d'une entreprise et celui d'un État, considéré comme un taux "sans risque".
Les entreprises, surtout celles qui présentent un profil de risque un peu plus élevé, ont du mal à emprunter, et quand elles empruntent, elles doivent payer une prime élevée.
Et là encore, c'est mécanique.
Si les entreprises empruntent plus difficilement et empruntent plus cher, elles vont soit connaître des difficultés, soit réduire leurs investissements, et cela provoque donc un ralentissement de l'économie.
Envoyé par le marché obligataire.
Le signal d'un ralentissement à venir de l'économie et d'un reflux de l'inflation.
Un signal qui se lit sur des taux d'emprunt à long terme souvent inférieurs aux taux d'emprunt à court terme.
Les ménages ne sont évidemment pas épargnés par la hausse de taux : on l'a vu par l'impact que commence à avoir la hausse des taux d'emprunt immobilier sur le marché de l'immobilier, et on va le voir par l'impact de la hausse des taux des crédits à la consommation sur la consommation des ménages, surtout aux États-Unis où les ménages ont dilapidé leur matelas d'épargne du Covid.
1. Un ralentissement de la croissance fort en 2023 et une croissance molle en 2024.
Certains pays n'échapperont pas à la récession.
2. Une chute de l'inflation, par paliers. Rappelons que si l'inflation ne baisse pas aussi rapidement que prévu, c'est que certaines entreprises ont profité du contexte pour augmenter leurs marges en augmentant leurs prix.
Ces deux points sont la base de notre scénario macroéconomique.
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QUOI DE NEUF ?
Presque.
Nous ne regrettons pas de ne pas vous avoir lassé avec le feuilleton de la hausse du plafond de la dette américaine, pourtant tous les jours à la une des médias anglo-saxons.
Il va se terminer comme prévu.
Avec un deal.
Après un accord entre le gouvernement et le chef de l'opposition, il y a eu hier approbation, massive, de la Chambre des Représentants.
Et il ne reste plus que l'épreuve du Sénat à passer pour respecter la deadline du 5 juin.
Il ne fallait pas s'affoler et il ne fallait qu'à peine s'y intéresser.
Là encore pas de surprise pour ceux qui nous suivent ici.
Hier c'était l'Allemagne et la France.
En Allemagne, l'inflation est passée de 7.6% en avril à 6.3% en mai alors que les anticipations étaient de 6.8%.
En France, une chute aussi très significative de 5.9% à 5.1%.
La désinflation est en marche.
Et je vous parie qu'on reparlera de déflation en 2024 ou 2025.
Avec le rejet hier de l’article sur l'abrogation de la réforme des retraites de la proposition de loi du groupe LIOT, c'est fait, la réforme des retraites n'a plus d'obstacles devant elle.
La contestation s'est arrêtée.
Aussi brutalement qu'elle avait commencé.
On pensait que le pays allait être en ébullition pendant des mois mais le calme semble revenu.
Et même si cette réforme a été vidée d'une partie de sa substance, elle est adoptée : la France rattrape son retard en matière d'âge de départ à la retraite par rapport aux autres pays développés.
"Giga succès.
Ne mégotons pas, cette gigafactory est une excellente nouvelle. D’abord parce qu’elle ouvre la voie à une production européenne (l’usine est une copro Stellantis + Mercedes + Total) de batteries pour véhicules électriques. Ensuite car c’est de l’emploi dans une région souffrant de la désindustrialisation (2 CDI signés/jour depuis 2020, passant maintenant à 3). Enfin car, au pays de la complexité administrative, cette usine n’aura pris que 3 ans pour être opérationnelle. Giga impressionnant.
À l’horizon 2030, 3 autres gigafactories seront construites en France, afin d’offrir une capacité de production cumulée de 120 GWh/an capables d'équiper 2,5M de véhicules électriques (= l'équivalent de 50% des ventes actuelles totales de Stellantis – PSA, Fiat Chrysler – dans le monde). "
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Pour un webinaire « Attention pépite ! ».
À 13h30, je reçois Julien Toumieux, PDG d'Hunyvers, spécialisé dans la location et la vente de caravanes et de bateaux, pour un webinaire dédié à la présentation de cette small cap (petite valeur cotée en Bourse). Et je lui poserai toutes les questions que vous avez sur cette société : Quelles sont les différentes activités d’Hunyvers ? Comment la société a réagi face aux différentes crises (Covid, guerre, inflation, pénuries, etc.) ? Quels ont été les résultats en 2022 et quelles perspectives pour 2023 ? Comment investir ?
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Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Nouvelle séance nerveuse à Paris où le CAC40 a cédé 1,54% hier, à 7 099 points. Le mois de mai s’achève par un recul de 5,24% pour l’indice français, le plus important depuis septembre. Globalement, les marchés ont continué de voir rouge ce mercredi, après l’annonce d’une nouvelle contraction de l’activité industrielle en Chine.
Les trois grands indices américains ont également cédé du terrain, environ -0,50% chacun.
Ce jeudi, de nouveaux indices PMI sur l’activité économique seront dévoilés. L’inflation de la zone euro sera également mise à jour, à 11h, avant la publication du dernier compte-rendu de la BCE.
En Asie, la Bourse de Tokyo rebondit de 0,84% ce matin, à 31 148 points.
Le Brent s'échange à 73,4 $ (+0,14% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 960,7 $ (+0,06%).
L'euro/dollar évolue à 1,068 $ (-0,04%).
"Nous sommes tous Moldaves", message de soutien de l'Europe lors de la réunion de la Communauté politique européenne à Chisinau, capitale de la Moldavie, candidate à l'adhésion à l'UE ; Le sens de la théâtralisation d'Emmanuel Macron : "L'avenir de notre continent se joue dans les prochains mois" ; Le titre du jour dans les Échos : "Une popularité record pour les livrets d'épargne populaire", simple mais efficace ; Journée noire pour le tennis Français à Roland-Garros, comme dab, dommage ; J'ai lâché au premier épisode la série "Transatlantique" sur Netflix, trop niaise ; On est déjà en juin ; En fait Macron a renouvelé sa confiance à Borne après l'avoir taclée, un drôle de couple ; Gaston Lagaffe va revenir en BD ; J'ai avalé la trilogie 93 d'Olivier Norek en 3 jours ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU