Il ne manquait plus que ça pour que la chute de Casino et de son dirigeant, Jean Charles Naouri, ressemble à une tragédie.
Une garde à vue.
Pour manipulation de cours.
Le cours de l'action a encore inscrit un plus bas historique.
Explications.
C'est la question qu'on peut se poser en voyant les difficultés auxquelles sont confrontés Casino et son dirigeant.
Comment un des hommes les plus brillants de sa génération est-il arrivé à cette situation dramatique ?
Un groupe surendetté.
Une valorisation en chute libre.
Et un dépeçage qui devient inéluctable.
...de Jean-Charles Naouri, on ne peut qu'être impressionné.
Louis-Le-Grand, Normal Sup, l'ENA, Harvard...
Premier, premier, premier...
Des concours de latin, de grec et de maths remportés haut la main.
La réforme des marchés financiers en France entre 1984 et 1986 qui permet à la France de rattraper son retard sur les autres places financières avec la création, entre autres, du marché à terme, le MATIF.
L'homme est à cette époque directeur du Cabinet du ministre de l’Économie et des Finances, Pierre Bérégovoy.
Après un passage dans la finance, chez Rothschild & Cie, alors que tout le destinait à devenir un des financiers les plus puissants de France ou d'Europe, il choisit la grande distribution.
Rallye.
Puis Casino.
Mauvaise pioche.
Un problème qui explique à lui seul les difficultés 30 ans après : la dette.
Pour garder le contrôle de son groupe, Jean-Charles Naouri crée une cascade de holdings dans laquelle il loge à chaque étage de la dette.
Un montage subtil et efficace quand tout va bien, mais un désastre quand les marges, déjà basses dans le secteur de la distribution, sont sous pression.
Les différents étages de contrôle de Casino et le groupe Casino lui-même sont confrontés à un mur de dettes.
Et un changement de contrôle est nécessaire.
Avec trois prétendants : le milliardaire tchèque Kretinsky, le groupe Teract et InterMarché.
Le dénouement est proche.
Il ressemble fort à celui d'une tragédie que Jean-Charles Naouri aurait pu lire en grec dans le texte.
Quel gâchis.
QUOI DE NEUF ?
Après la Chambre des Représentants, le Sénat a approuvé le relèvement du plafond de la dette.
Les États-Unis ne seront donc pas en cessation de paiements...comme c'était prévisible.
Tous ces effets de manche et cette agitation pour rien.
Les investisseurs ont toujours gardé leur calme pendant cette pantalonnade.
Il ne manque plus que la signature de Biden pour que les États-Unis continuent à s'endetter joyeusement.
Ça en devient fascinant mais surtout gênant.
Après l'annonce de la chute de l'inflation en France et en Allemagne, Christine Lagarde a repris sa posture de Don Quichotte et répété qu'il fallait continuer à chasser les moulins à vent de l'inflation sans baisser la garde.
Elle n'a pas fait son mea culpa comme le patron de la Banque d'Angleterre.
Elle persiste et signe.
Et se trompe encore une fois.
Affligeant.
...de la France aujourd'hui.
L'agence S&P pourrait et devrait dégrader notre notation.
Normal et mérité.
Le mot de la semaine : ralentissement économique
La question macro : l'intelligence artificielle va-t-elle changer la face économique du monde ?
Le chiffre : 2.9% l'inflation en Espagne.
La Bourse : on achète ou on vend ?
Le Top 3 des gérants
Et LE placement de la semaine : une "spéciale" investissement non coté et private equity.
Avec nos Jedis de la finance de l'économie : Adeline Lemaire de la BPI, Ana Boata d'Allianz Trade, Alain Bokobza de la Société Générale, et Grégoire Sentilhes de NextStage AM
Si vous l'avez manqué, et que vous aimez la Bourse et les petites valeurs, vous devez absolument regarder le replay du webinaire d’hier sur la pépite PEA PME Hunyvers.
J’ai reçu Julien Toumieux, PDG d'Hunyvers, spécialisé dans la location et la vente de caravanes et de bateaux, qui a répondu à toutes mes questions sur sa société, son activité, ses résultats, ses perspectives et, l'impact des événements récents (Covid, guerre, inflation, etc.) sur son entreprise.
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Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Le CAC40 ouvre en hausse de 0,67% ce matin (7 185 points), après un gain de 0,55% hier. Sur l’ensemble de la semaine, l’indice français cède toujours 1,8%. Ce vendredi, les investisseurs attendent le rapport mensuel sur l’emploi américain. Il alimentera à nouveau les spéculations sur la politique monétaire de la Fed. Après les 253 000 créations d’emplois pour le seul mois d’avril, le consensus Reuters table sur 180 000 créations de postes pour mai. Quant au taux de chômage, il devrait légèrement augmenter à 3,5% de la population active.
Wall Street a clôturé dans le vert hier soir, de +0,47% pour le Dow Jones à +1,28% pour le Nasdaq (+1% pour le S&P 500).
En Asie, la Bourse de Tokyo gagne 1,21% ce matin, à 31 524 points.
Le Brent s'échange à 75,1 $ (+2,32% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 977,6 $ (+0,76%).
L'euro/dollar évolue à 1,077 $ (+0,04%).
Retour au bureau pour les salariés de Meta/Facebook, 3 jours minimum par semaine, à partir de la rentrée ; Goldman licencie pour réduire ses dépenses de personnel de 600 millions de dollars face à un environnement financier difficile ; C'est reparti, les rumeurs de remaniement gouvernemental alors qu'on s'approche dangereusement du cap des "100 jours" fixé par Macron ; Le titre du jour dans le Parisien "Nos lave-linge nuisent aux huîtres", on croirait un message codé de Radio Londres ; Le titre déprimant du jour dans le Figaro "Régulation de l'IA : L'Europe à l'avant garde", j'aurais préféré que nous soyons à l'avant-garde de l'innovation plutôt qu'à celle de la régulation ; Les Échos sont en grève; je vous souhaite un excellent week-end ; Suivez-moi sur twitter et linkedin en cliquant sur les liens.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU