Je n'en reviens pas.
Et pourtant j'ai l'habitude.
Je l'évoque même tellement souvent ici que j'ai l'impression de radoter, et que ce n'est d'ailleurs pas une impression.
L'épargne.
L'épargne des Français.
Les chiffres sont tombés et nous atteignons un taux d'épargne hallucinant de 18.3%.
Explications.

DU JAMAIS-VU

Depuis plus de 40 ans (hors période du Covid bien sûr).
Et nous sommes d'ailleurs largement au-dessus du taux d'épargne d'avant Covid.
Plus de 3% de plus qu'en 2019.
18.3% c'est tout simplement phénoménal.

MAIS LE PLUS ÉTONNANT

C'est que ce taux d'épargne est aussi élevé alors que :
- les ménages français ont rattrapé frénétiquement leur retard de consommation post-Covid,
- l'inflation doit largement entamer le pouvoir d'achat,
- les salaires ont certes progressé mais moins que l'inflation.

À SYSTÈME SOCIAL ÉQUIVALENT
Je pense que nous sommes le pays dans lequel le taux d'épargne est le plus élevé.
Nous avons pulvérisé les Japonais.
Nous avons écrasé le reste de l'Europe et de la zone euro (14% environ).
Seule l'Allemagne arrive un peu à nous accrocher.

EXCÈS

Vous allez sourire, mais nous sommes en situation décrite par les spécialistes comme une situation d'"excès" d'épargne ou de "surplus" d'épargne !
Plus l’État est en déficit et endetté et plus les ménages français surépargnent.
On peut d'ailleurs se demander si une partie des aides de l’État, qui ont creusé notre déficit, n'est pas allée vers des ménages qui n'en avaient pas besoin et qu'ils l'ont épargnée.
Je dis "on peut se poser la question" mais en fait on connaît la réponse.

PEUR DE L'AVENIR

C'est une des explications.
Quand tout va bien, "ça va bien finir par aller mal".
Quand tout va mal "ça va mal".
Dans tous les cas, il faut épargner.

IL Y A ÉVIDEMMENT…

…des fortes disparités.
Très fortes disparités.
Les ménages les plus modestes n'ont pas les moyens d'épargner.
Disparités également entre les générations.
Mais il n'y a pas que ça.
Ce n'est ni Bernard Arnault ni les plus de 80 ans qui remplissent les 400 milliards d'euros de livret A.

VOUS SAVEZ ÉPARGNER

C'est une certitude.
Mais tous les ménages ne savent pas optimiser leurs placements.
Mais c'est une autre histoire.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

LA CRISE DU JOUR

Les banquiers d'affaires.
Les commissions de fusions et acquisitions sont au plus bas depuis 10 ans.
La hausse des taux a asséché le flux de transactions.
35% de baisse sur le premier semestre par rapport à l'année dernière.
Conséquence logique : les licenciements à Wall Street dépassent déjà les 11 000 personnes et le recrutement est au plus bas depuis la crise de 2008. (Certains vont me dire que j'aurais dû mettre cela dans le paragraphe "On s'en fout").

LE MUR DE LA DETTE

C'est la une des Échos : "La France face au mur de la dette".
Encore une alerte de la Cour des comptes.
Encore un rapport frappé de bon sens qui finira dans un placard ou dans une poubelle.
Avec nos 3000 milliards de dettes, nous continuons à exploser les compteurs. De dettes et de déficits.
Le déficit de l’État d'un côté.
Le surplus d'épargne des Français de l'autre.

C'EST VOTRE ARGENT EXCEPTIONNEL

Bilan premier semestre 2023 et perspectives 2023.
Bilans géopolitique, macroéconomique, financier, bourse et placements !
Avec nos Jedis de l'économie et de la finance : Valentine Ainouz, de l'Amundi Institute, Eric Lewin, des Publications Agora et l'immense Benaouda Abdeddaïm.
Sur BFM Business, ce soir à 20h et en replay samedi à 11h et 21h, et dimanche à 8h.
Et en podcasts sur toutes les grandes plateformes.

LA GRANDE NOUVELLE DU JOUR

Une grande nouvelle pour nous, et pour vous aussi j’espère.
Notre communauté va s’agrandir : la société Patrimea, l’un des meilleurs spécialistes de l’épargne et du conseil en France, rejoint le groupe Meilleurtaux et le métier Placement.
Bienvenue donc aux équipes de Patrimea qui nous rejoignent et vont nous apporter toute leur compétence.
C’est un immense plaisir de se développer avec une société qui partage nos valeurs et notre ADN.
Nous rappelons notre objectif : devenir le leader indépendant de la gestion de patrimoine.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Nouvelle hausse du CAC40 ce matin : +0,40% à 7 342 points à l’ouverture (+2,5% sur la semaine). En Allemagne, l’inflation s'est accélérée en juin, atteignant +6,4% sur un an (après 6,1% en mai). Le consensus tablait tout de même sur +6,3% sur un an. Mais surtout, la croissance du PIB américain s’envole ! Et c’est la véritable surprise de la séance d’hier. Pour le premier trimestre, elle ressort à +2% en rythme annuel, contre 1,3% estimé initialement, et dépassant les attentes des économistes qui envisageaient 1,6%.
Ce vendredi, on attend une batterie de chiffres sur l’inflation : Japon, France, zone euro, États-Unis. À suivre…
En Asie, la Bourse de Tokyo clôture à l’équilibre, -0,14%, à 33 189 points.
Le Brent s'échange à 74,5 $ (+1,09% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 905,2 $ (-0,13%).
L'euro/dollar évolue à 1,086 $ (-0,04%).

ON S'EN FOUT ?

Tsipras quitte la tête de son parti Syriza après la déroute électorale ; UBS va tailler dans le vif dans les effectifs de Crédit Suisse ; L'Espagne, en pleine élection, reprend la présidence de l'UE après la Suède qui a fait un excellent job ; En Espagne d'ailleurs, l'inflation a chuté en dessous de 2%, une première pour un pays de la zone euro ; Le taux d'usure dépasse les 5%, une première depuis 2012 ; Ségolène Royal va devenir chroniqueuse de TPMP, c'est sa place ; Troisième journée d'émeutes, no comment ; Ce soir "le cercle rouge" sur France 5, à revoir, Delon et Montand ; Pour ceux qui veulent se détendre, voir ou revoir "Nos jours heureux" sur M6 ; La saison 2 de "La meute" démarre assez bien ; Le nombre de loups a baissé de 1% en France ; Énième reprise du magazine VSD ; Je vous souhaite un excellent week-end ;