Lorsque le Covid est apparu en Occident début 2020, il a créé un nouveau cycle économique dont nous suivons, ensemble dans cette newsletter, les différentes phases depuis plus de 3 ans.
Arrêt, reprise, inflation, ralentissement, chacune de ces phases a été déroulée comme du papier à musique. Mais le papier a fini de rouler, et on joue donc les dernières notes.
… avec le Covid, l’épidémie de Coronavirus qui a non seulement provoqué un drame humain, mais aussi, moins grave évidemment, un krach boursier et également, un peu plus important pour l’économie, la fin d’un cycle de croissance molle de plus de 10 ans.
Parce que les gouvernements ont décidé de provoquer un arrêt brutal de l’économie.
Et parce qu’après cet arrêt brutal, nous sommes entrés dans une phase de reprise, avec des taux de croissance qu’on n’avait donc pas vus depuis plus d’une décennie.
Il a duré plus longtemps que prévu.
À tel point que certains ont cru qu'il s'agissait d'une nouvelle tendance de fond de rebond de la croissance économique mondiale, alors que ce n'était qu'un phénomène purement conjoncturel.
L'effet "post-Covid" est en train de s'essouffler.
D'autant plus rapidement que "l'effet inflation" a finalement commencé à freiner un des moteurs principaux de la reprise : la consommation des ménages.
Il a été question de "landing", d’atterrissage.
Les analystes se sont demandé s’il serait "hard", brutal, ou au contraire "soft".
Nous avions voté pour le soft, et c’est le scénario qui semble se dessiner.
Certes, il y a eu des secousses, c'est normal avec le retour de l’inflation, des hausses de taux sans précédent des banques centrales, des pénuries dans certains secteurs, et même la guerre.
Mais l’économie résiste et pour l’instant l’atterrissage se fait en douceur.
En 2021, les entreprises du CAC 40 ont connu une hausse moyenne de leurs bénéfices de 33% par rapport à 2019 (on met de côté le Covid qui a provoqué une perte nette).
Au premier semestre 2022, les chiffres d'affaires progressaient encore de 22%.
Ils ont encore augmenté au S1 2023, mais seulement de 4%.
On est en train d’atterrir, en douceur.
Si les chiffres d’affaires ont augmenté de 4% au premier semestre, les bénéfices eux augmentent de 15%.
Cet écart montre que la hausse du chiffre d’affaires a été principalement provoquée par une hausse de prix, et non une hausse de la demande, et que les entreprises en ont donc profité pour augmenter leur marge (greedlfation).
On a le même phénomène aux États-Unis où 79% des entreprises du SP500 ont fait état de résultats supérieurs aux attentes, un record depuis le troisième trimestre 2021, mais où seulement 64% ont fait état d’un chiffre d’affaires meilleur que prévu, soit le taux le plus faible depuis le premier trimestre de 2020.
Un chiffre d’affaires décevant mais un bénéfice meilleur qu’attendu : merci les marges.
On en a donc fini avec la reprise post-Covid.
Les entreprises, notamment les grands groupes, en ont profité pour augmenter leurs marges, mais elles ne vont plus pouvoir le faire sans affecter la demande.
Aux États-Unis, les épargnants ont pioché dans leur épargne constituée pendant le Covid pour faire face à l’inflation. Cette épargne est maintenant épuisée.
On est donc en train d’atterrir, en douceur pour l’instant.
Mais après un atterrissage, il faut redécoller.
Et ce sera ça, le vrai débat des mois à venir.
Après le "soft" landing, va-t-on redécoller ?
Nous vous donnerons nos anticipations sur le « redécollage » en septembre.
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QUOI DE NEUF ?
En Chine, les exportations s'écroulent.
Les ventes de produits chinois destinés à l'étranger ont reculé de 14,5 % sur un an.
Il s'agit de leur plus fort repli depuis janvier-février 2020 (-17,2 %), quand l'économie chinoise avait été pratiquement mise à l'arrêt par les débuts de la pandémie de Covid-19.
Les causes de ce repli sont multiples : le manque de dynamisme de la reprise en Chine, la crise de l'emploi notamment chez les jeunes, la menace de récession aux États-Unis et en Europe, l'inflation élevée, mais aussi les tensions géopolitiques avec les États-Unis et la volonté de certains pays occidentaux de réduire leur dépendance à la Chine.
Et toujours pas de plan de relance à l'horizon.
Le patron d’Altice est monté au créneau hier pour défendre son groupe de télécoms et média, accusé de corruption au Portugal.
Patrick Drahi s’est dit « trahi et trompé par un petit groupe d’individus », en marge de l’arrestation au Portugal de son bras droit et cofondateur d’Altice, Armando Pereira, accusé de s’être enrichi sur les acquisitions du groupe en surfacturant à Altice des prestations réalisées par ses propres sociétés.
L’affaire tombe extrêmement mal pour Altice, assis sur une montagne de dettes de 60 milliards d’euros et qui fait face à la montée des taux.
Mauvais signe pour Drahi, les analystes commencent à comparer la situation d’Altice à celle du Casino de Jean-Charles Naouri qui n'a pas réussi à assumer une dette dix fois moins importante…
Si le télétravail est entré dans les mœurs, le débat sur son efficacité semble loin d’être tranché.
Alors qu’il y a quelques mois, les études tendaient à montrer que le télétravail avait un impact positif sur la productivité, de nouvelles données suggèrent le contraire, alors que (comme par hasard...) plusieurs grandes entreprises souhaitent voir leurs employés revenir au bureau.
Une étude du MIT, menée sur des salariés nouvellement embauchés, montre que le travail à distance à plein temps entraîne une importante perte de productivité.
Au Royaume-Uni, la banque américaine Citi a placé « sous surveillance » ses 12500 employés britanniques pour contrôler leur présence.
L'Italie a décidé de prélever une taxe de 40% sur les « surprofits de milliards » d'euros des banques.
« La hausse des taux de la Banque centrale européenne a entraîné une augmentation du coût de l'argent pour les ménages et les entreprises », a argumenté Matteo Salvini, patron de la Ligue, membre de la coalition gouvernementale dirigée par Giorgia Meloni.
Cette taxe devra être réglée d'ici juin 2024. Elle concerne les exercices comptables de 2022 et 2023 et ne s'applique que si le revenu net d'intérêts enregistré en 2022 dépasse d'au moins 3% la valeur de l'exercice 2021.
Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
Dans de faibles volumes, le CAC40 a gagné un petit 0,06% au fixing d’hier soir, et cède 0,4% ce matin. Clairement, les investisseurs sont en vacances et le flot de l’actualité ne devrait pas les faire revenir avant jeudi avec les derniers chiffres de l’inflation américaine.
Après la balance commerciale chinoise, celle des États-Unis sera dévoilée cet après-midi. Elle devrait ressortir à peu près stable. Du côté des entreprises, aucun mastodonte ne publiera de rapport trimestriel dans les prochaines heures. Plus largement, la semaine sera surtout marquée par des publications de second ordre. Sur le CAC40, on surveillera le test des 7 320 points après ce lundi particulièrement calme, trêve estivale oblige.
En Asie, la Bourse de Tokyo gagne 0,38% à 32 377 points.
Le Brent s'échange à 84,7 $ (-1,63% sur 24h).
L'once d'or se négocie à 1 933,2 $ (-0,50%).
L'euro/dollar évolue à 1,099 $ (-0,08%).
Gérald Darmanin annonce engager la dissolution de l’organisation catholique intégriste Civitas après des propos antisémites ; Au Niger, les putschistes ont nommé un Premier ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine, il avait été ministre des Finances de 2001 jusqu'au renversement de Mamadou Tandja lors d'un coup d'État en 2010 ; La grande fête mondiale des scouts, 43 000 personnes venus du monde entier tout de même, qui se tient actuellement en Corée du Sud, va s’achever plus tôt que prévu en raison d’une alerte au typhon ; Face à la recrudescence du "no show", les restaurateurs, mais également les instituts de beauté, souhaitent mettre en place un système de réservation avec empreinte de carte bancaire ; Donald Trump a été débouté de son action en diffamation contre l’ex-journaliste E. Jean Carroll, qui l’accuse de viol, alors qu'il a été jugé responsable "seulement" d'agression sexuelle, mais le juge fédéral de New York estime que les accusations de viol sont « vraies sur le fond » ; Neymar voudrait aussi quitter le PSG cet été ; Suite à une compétition de triathlon au Royaume-Uni, 57 personnes ont été atteintes de vomissements et de diarrhées, pour avoir nagé dans une zone touchée par les eaux usées, ce qui a fait dire à un des triathlètes un brin poète : « c'est ce qui arrive quand on nage dans la merde. »
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU