Oui. Je sais.
Certains d'entre vous ont réagi quand nous avons expliqué que la Chine était confrontée à un problème de surendettement.
Comment la Chine peut-elle être surendettée alors qu'on a toujours parlé de la Chine comme d'un créancier mondial et que la Chine possède d'énormes réserves de change ?
Explications.
...quand on évoquait la Chine, on parlait évidemment de sa croissance phénoménale mais également de ses énormes réserves de change ou encore du fait qu'elle détenait des créances sur de nombreux pays et notamment un gros portefeuille d'emprunts d'État américains.
Alors évidemment, quand on explique maintenant que la Chine est surendettée, je peux comprendre votre surprise.
Et vous n'avez pas totalement tort.
...à la Chine est que sa dette vient surtout des gouvernements locaux qui ont financé pendant des décennies des vastes projets d'infrastructure, dont certains sont inutilisés, des entreprises, principalement étatiques, qui ont dépensé sans compter avec une rentabilité hasardeuse et des banques qui ont prêté avec des critères de gestion de risque très laxistes.
Et il faudrait rajouter à cela le "shadow banking", ces prêts faits en dehors du circuit bancaire traditionnel.
On ne connaît pas les chiffres exacts d'endettement.
Mais ils sont colossaux.
On évoque un total de dettes, en tenant compte des dettes des ménages, qui dépasserait les 300% du PIB.
Rappelons que le PIB chinois est supérieur à 18 000 milliards de dollars.
On parle donc d'une dette colossale.
de la dette chinoise est qu'elle est détenue par la Chine.
Elle n'est pas détenue par les investisseurs étrangers.
C'est un avantage certain puisque cela évite une "crise de la dette" similaire à celle qu'ont pu connaître des pays surendettés avec une fuite des investisseurs étrangers.
en fait sur le système bancaire.
C'est lui qui est le plus exposé.
Si les défauts d'entreprises, comme ceux qu'on commence à observer dans le secteur de l'immobilier, devaient se propager, les banques seraient dans une situation désastreuse : elles seraient dans l'obligation de provisionner les créances douteuses et afficheraient des pertes colossales.
Certes, la Banque centrale pourrait venir à leur secours en rachetant leurs dettes ou en injectant massivement des liquidités.
Mais cela pèserait sur le cours du yuan déjà sous pression et pourrait provoquer un dérapage de l'inflation.
elles dépassent certes les 3 000 milliards de $ mais ne représentent qu'une petite partie de l'endettement massif de la Chine.
Vous avez donc de la chance de n'être ni ministre des Finances, ni patron de la Banque centrale chinoise, car la tâche est si rude que vous auriez de grandes chances de "disparaître" soudainement et de ne plus donner de nouvelles.
La situation d'endettement de la Chine est grave mais pas désespérée.
Elle ressemble cependant étrangement à la situation du Japon dans les années 90.
Il y a de plus en plus de similitudes entre le Japon des années 90 et la Chine d'aujourd'hui.
De la démographie à l'endettement, détenu principalement par le pays lui-même (rappelons que le Japon a une dette publique de plus de 230% du PIB) en passant par le fait qu'on pensait que le Japon allait aussi dépasser un jour les États-Unis à la fin des années 80 et que ça n'est jamais arrivé.
A PART CA ? QUOI DE NEUF ?
Sommet des Brics.
Et à nouveau ce sujet qui revient comme une vieille rengaine.
Trouver une alternative au dollar.
Le rêve de la Chine, de la Russie et de tous les pays sous sanction ou qui craignent un jour de l'être.
Se passer du dollar c'est s'émanciper d'une forme de tutelle américaine.
Un rêve de pays "non alignés".
Pas facile de recréer un "euro"...
c'est le sujet de la semaine et même du mois.
Le projet d'introduction en Bourse d'ARM, le groupe britannique de puces électroniques, sur le Nasdaq.
Une IPO pilotée par son actionnaire, Softbank.
Une IPO avec un montant de levée à un niveau record depuis 2021.
Et une bataille sur la valorisation qui est estimée autour de 60 milliards de $.
L'élément qui pèse sur la valorisation est la dépendance vis-à-vis de la Chine qui représente un quart de ses revenus.
On vous tiendra au courant des résultats des courses.
En cette période où la météo est pointée du doigt avec une semaine particulièrement chaude en France, le secteur du Private Equity est également très ensoleillé.
En effet, les fonds de Private Equity français et européens affichent un beau dynamisme au deuxième trimestre avec une augmentation de plus de 50% des fonds levés en comparaison avec le deuxième trimestre 2022.
Nous voulons vous en faire profiter avec en détail les meilleurs fonds de Private Equity sur lesquels investir.
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Par MoneyVox, le spécialiste de l'information sur l'argent (banque, crédit, impôt, etc.).
"Paiement mobile : comment payer sans contact avec une application ?
Parmi leurs nombreux usages au quotidien, les smartphones sont aussi utiles pour régler des achats, sans contact, sur les terminaux de paiement des commerçants."
>> Lire cet article sur Moneyvox.fr
Par Dorian Abadie, Analyste Bourse.
La hausse se poursuit sur les grands indices boursiers. Le CAC40 rebondit d’1,5% depuis lundi matin (+0,4% ce matin), à 7 270 points. Wall Street est plus hésitante et comme en Europe les volumes investis sont faibles, signe d’une certaine prudence après les remous de la semaine dernière…
Au programme de ce mercredi, les indices PMI d’août. Comme chaque mois, ils dresseront le bilan de santé économique de l'Europe en matinée, et des États-Unis l'après-midi. Pour le Vieux Continent, ils devraient rester conformes aux résultats de juillet, indiquant un niveau d'activité très faible dans l'industrie et plus soutenu dans les services. En soirée, les résultats très attendus de la locomotive boursière Nvidia seront publiés.
En Asie, la Bourse de Tokyo clôture en hausse de 0,48% à 32 010 points.
Le Brent s'échange à 83,8 $ (-0,71% en 24h).
L'once d'or se négocie à 1 902,9 $ (+0,38%).
L'euro/dollar évolue à 1,086 $ (+0,10%).
Le titre du jour dans les Echos: "Les producteurs de foie gras ébranlés par des crises à répétition"; Le patron de Zara investit massivement dans l'immobilier résidentiel aux États-Unis; je me demande si je vais voir le film de Justine Triet, Palme d'or à Cannes, les critiques sont excellentes mais son discours à la remise des prix m'a exaspéré; J'ai fini "Painkiller" sur Netflix, très instructif, la crise des opioïdes aux États-Unis est un sujet majeur de santé publique et de société; Pauvre garçon de 10 ans tué d'une balle perdue pendant une fusillade entre trafiquants, un drame; La rentrée des Écologistes est plombée par les propos antisémites du rappeur Médine; Une nouvelle série Star Wars sur Disney +, "Ahsoka", avec 80% de personnages féminins; À voir ou revoir sur Arte : Onoda, l'histoire de ce soldat japonais qui n'a pas su que la guerre était terminée ; Suivez-moi sur X (ex-twitter) et linkedin en cliquant sur les liens.