Les indicateurs économiques chinois se suivent et se ressemblent : croissance molle et déflation.
Et les appels à des plans de relance gouvernementaux se font de plus en plus pressants.
Xi Jinping a reconnu que la Chine était confrontée à une situation économique difficile.
Le temps de la relance ?
Explications.
Une des (mauvaises) surprises de 2023.
Après trois ans de Covid, nous avions tous une certitude : l'effet "rattrapage" serait massif.
A tel point qu'on imaginait qu'il viendrait compenser les ralentissements européens et américain.
A tel point aussi qu'on se demandait si le redémarrage fulgurant de la Chine ne provoquerait pas un rebond généralisé de l'inflation.
…ne s'est produit.
L'effet rattrapage a fait "pschitt".
Après quelques mois de rebond de la consommation, la croissance est retombée.
Les investissements ne sont pas repartis.
Et les exportations chinoises ont souffert du ralentissement économique mondiale mais aussi des sanctions directes ou indirectes du camp occidental.
La Chine a annoncé que ses prix à la consommation avaient chuté à un rythme qu'on n'avait pas vu depuis 3 ans.
Cela fait huit mois consécutifs que les prix à la consommation baissent.
La Chine est donc en déflation.
Les dirigeants Chinois vont se réunir à Pékin pour la "Central Economic Work Conference" du Parti Communiste.
Il va notamment falloir fixer l'objectif de croissance pour 2024.
Il était de 5% en 2023 et la Chine aura du mal à les atteindre, sauf en trichant sur les chiffres ce qui est assez habituel.
Pour atteindre les 5%, la Chine n'aura pas d'autre choix que de lancer des nouveaux plans de relance.
Et des plans de soutien plus massifs encore pour des secteurs totalement sinistrés comme l'immobilier.
…en 2024, mais aussi la croissance mondiale et l'inflation mondiale en 2024, vont dépendre des décisions gouvernementales dans les semaines qui viennent et de la volonté de Xi Jinping de rebooster la croissance.
Gardons cependant à l'esprit que dans un pays qui est structurellement en déflation, l'effet des plans de relance n'est que de courte durée.
Nous le savons car le Japon a tenté pendant 30 ans de lutter contre la déflation avec des plans de relance : ni la croissance ni l'inflation n'ont durablement rebondi et le Japon a vu la dette qui lui a permis de financer ses multiples plans de relance exploser.
A suivre.
Un des facteurs clés pour 2024.
QUOI DE NEUF ?
Les États-Unis, au contraire, font de la résistance.
Les chiffres de l'emploi vendredi étaient nettement meilleurs qu'attendus avec un taux de chômage qui s'est même payé le luxe de rebaisser de 0.2% à 3.7%.
Et l'indice de confiance des consommateurs publié par l'Université de Michigan a littéralement explosé à 69.4% alors qu'il était anticipé à 62.4%.
Il semble que la baisse de l'inflation ait redonné le moral aux consommateurs américains.
Etonnant ce pays où on voit plus souvent le verre à moitié plein.
C'est ce que vont répondre les Banques centrales américaine, anglaise et européenne à ceux qui, comme moi, appellent à une baisse des taux immédiate.
Leur argument ? La résistance de la consommation et de l'emploi.
Ma réponse ? C'est vrai pour les États-Unis qui peuvent encore gagner quelques mois avant de baisser ses taux, c'est faux pour l'Europe dont les signes de ralentissement sont de plus en plus inquiétants.
Mais "on s'en fout" de ma réponse et je peux le comprendre...
Le Financial Times explique comment la Russie utilise une "flotte fantôme", non officielle, pour continuer à exporter son pétrole à travers des pays complices.
50% du pétrole Russe serait acheminé par ce circuit parallèle.
La Chine, l'Inde mais également les pays du Golfe se prêtent au jeu qui permet de contourner les sanctions occidentales.
Et les Etats Unis et l'Europe ferment les yeux pour ne pas que les cours du pétrole remontent et que les automobilistes de leurs pays se fâchent.
Magnifique hypocrisie générale.
Faut-il continuer à acheter la Bourse ?
Faut-il acheter de l'or, du bitcoin ou des obligations ?
Pourquoi les taux long terme baissent alors que les taux court terme ne baissent pas ?
L'Inde est-elle la vedette de 2023 ?
Comment la France a-t-elle sauvé la notation de sa dette ?
Avec nos Jedi de l’Économie et de la Finance.
Ana Boata d'Allianz Trade, Sébastien Lalevée d'Arbevel, Léa Dunand Chatellet de DNCA.
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Par Dorian Abadie, Analyste Bourse, Meilleurtaux Placement.
“En gain d’1,32% vendredi soir, le CAC 40 a clôturé pour la première fois depuis fin avril au-dessus du seuil symbolique des 7 500 points. Pour cette quatrième semaine consécutive de hausse, l’indice français gagne 2,5%. Son gain dépasse désormais les 16% en 2023, hors dividendes, et le CAC évolue à moins de 1% de son record historique. Vendredi, ses grandes composantes du luxe ont affiché des performances remarquables : LVMH (+3,28%) et Kering (+2,58%) ont pris les deux premières places du podium. La prudence est de mise en ce début de semaine, avant plusieurs rendez-vous de banques centrales.
Mercredi, la Fed devrait opter pour le statu quo sur ses taux.
Le CAC 40 ouvre en petite hausse ce matin : +0,16% à 7 538 points.
En Asie, la Bourse de Tokyo gagne 1,5%, à 32 792 points.
Le Brent s'échange à 76,4$ (+0,95%).
L'once d'or se négocie à 1 994,6$ (-0,45%).
L'euro/dollar évolue à 1,076$ (-0,07%).”
Chanel avertit que l'année 2024 sera plus difficile et que "le luxe n'est pas protégé de l'économie" ; Thierry Breton, à qui on doit les chutes de Thomson et d'Atos, annonce fièrement que la législation européenne sur l'Intelligence Artificielle permettra de dicter "les normes mondiales", c'est désespérant ; C'est parti pour le projet de loi immigration, Darmanin joue une partie de son avenir sur l'espoir que sa loi sera adoptée sans 49.3 ; Le seul endroit où les prix de l'immobilier progressent : les stations de ski, 4.4% sur un an, alors qu'il y a de moins en moins de neige, allez comprendre ; Le titre du jour : "Loin des polémiques, Macron veut gérer le temps long", le Parisien, no comment ; Le boxeur Tony Yoka a encore perdu ; "Pax Massilia", la série d'Olivier Marchal sur Netflix : bon rythme, nerveuse, prenez tout de même un papier pour noter qui a tué qui et qui a trahi qui pour ne pas vous perdre ; Le maître des podcasts Philippe Collin a sorti son podcast sur "Les Résistantes", formidable comme toujours ; Suivez-moi sur X (ex-twitter) et linkedin en cliquant sur les liens.
VOILÀ C'EST TOUT
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MAY THE FORCE BE WITH YOU