Le géant aéronautique américain traverse une période tumultueuse, marquée par une série d'accidents qui remettent en question sa réputation et ses pratiques de sécurité. Plusieurs drames entachaient déjà le célèbre groupe, dont deux catastrophes en 2018 et 2019 impliquant des 737 MAX. Avec un lourd bilan humain, 346 tués. Une grave crise s’en était suivie au sein du groupe et ça ne semble pas fini…
D’autres incidents récents, comme une porte du même modèle arrachée en plein vol, n’arrangent pas ses affaires ! Ces événements s'inscrivent dans une série de ratés qui soulèvent de sérieuses questions sur les normes de sécurité de Boeing. De plus, le suicide d'un lanceur d'alerte et ancien employé, John Barnett, ajoute une couche tragique à la crise actuelle qui met en lumière les problèmes internes et la culture d'entreprise de l’avionneur.
Boeing s'efforce de naviguer tant bien que mal dans cette tempête, en annonçant des mesures pour renforcer ses procédures de sécurité et de qualité. Néanmoins, les incidents continuent de s'accumuler, avec des pannes mécaniques et des blocages de gouvernail, en passant par des problèmes de dégivrage sur différents modèles. Ces défis ne se limitent pas aux aspects techniques et opérationnels mais ont également des répercussions financières importantes. La sanction boursière est à la hauteur de la crise : le titre perd 30% depuis le 1er janvier.
Par contraste, cette période troubles pour Boeing pourrait favoriser son concurrent européen, Airbus. Son action devrait en effet bénéficier des turbulences américaines qui accentuent la compétition dans l'industrie aéronautique mondiale.