Le CAC 40 continue de progresser. Il clôture ce soir à 8 180 points, en hausse de 0,22%, soutenu par plusieurs données macro positives.
L'activité du secteur privé en zone euro s'est révélée meilleure que prévu en mars, flirtant avec la croissance après plusieurs mois de contraction. Le PMI composite a légèrement progressé (à 49,9). Il surpasse les attentes mais marque néanmoins un dixième mois consécutif en dessous du seuil de croissance (50).
Du côté de la Fed, les taux restent comme prévu inchangés. Powell a toutefois confirmé l’intention de la Banque centrale de les abaisser au moins trois fois cette année, de 0,75% à 1%, provoquant un rebond du dollar et de l'or qui atteint un nouveau record à plus de 2 200$ l'once. À Wall Street, Apple est secoué par l'annonce d'une enquête pour pratiques anticoncurrentielles par le département américain de la Justice. Son action cède actuellement 3,5%. Affaire à suivre pour la méga capitalisation de plus de 2 500 milliards de dollars…
Les valeurs : Capgemini et Rémy Cointreau
Capgemini
Le groupe de services numériques clôture la marche à la Bourse de Paris : -2,66% à 215,60€ (+14% en 2024). En cause, les prévisions annuelles de son concurrent américain Accenture qui ont jeté un certain froid dans le secteur… Accenture a en effet revu à la baisse ses prévisions de ventes et de bénéfices pour l'exercice en cours. Au deuxième trimestre, son chiffre d’affaires est resté globalement stable à 15,8 milliards de dollars.
Plus largement, le marché craint que le secteur tourne au ralenti cette année. La chute d’Accenture (-8% ce soir) s'inscrit dans un contexte de ralentissement de la demande des clients dans le secteur des services numériques, observé depuis plusieurs trimestres. Dans son sillage, elle entraîne plusieurs titres au niveau mondial. Vendredi dernier, nous avions émis une recommandation à la baisse sur Capgemini, on en reparle dans la suite du Journal.
Rémy Cointreau
Selon Deutsche Bank, Rémy Cointreau est sur le point de connaître une reprise en Bourse après une période difficile pour le secteur des spiritueux. La banque allemande a relevé son conseil à l'achat et vise désormais 112€ contre 100€ précédemment, soit un potentiel de hausse de plus de 20%. Par ailleurs, elle ne recommande plus de vendre l'action Pernod Ricard, en raison d'une valorisation jugée trop faible.
Malgré les difficultés rencontrées par le secteur, des signes positifs émergent, notamment aux États-Unis où les volumes de vente se stabilisent. Bien que des risques subsistent en Chine, Rémy Cointreau a une marge de croissance importante selon Deutsche Bank, ce qui rend sa valorisation actuelle particulièrement attractive. L’action gagne 1,91% ce soir, à 91,80€, mais cède 20% depuis le début de l’année.
Demain à la Une : IFO & Fed
Cette dernière séance de la semaine devrait être assez calme. Dans le calendrier économique, seul l’indice IFO pourrait avoir un peu d’impact sur les marchés. Le thermomètre du climat des affaires en Allemagne sera publié à 10h. Il est attendu en légère hausse par rapport à février mais devrait rester sur l’un de ses plus faibles niveaux depuis le début de la pandémie de Covid. En parallèle, les annonces de la Fed se feront encore ressentir dans les échanges, faute d’actualité pouvant éclipser les spéculations autour de la politique monétaire américaine.
Le monde d'après : Les USA en ligne de mire
Dans un contexte global où la cybersécurité devient un enjeu majeur, les États-Unis font face à une série importante de cyberattaques. Les cibles des hackers sont des infrastructures critiques comme les systèmes de distribution et d'assainissement de l'eau. Ces attaques seraient principalement orchestrées par des groupes de pirates informatiques affiliés à l'Iran et à la Chine. Ils exploitent les failles en matière de sécurité, notamment l'utilisation de mots de passe peu sécurisés.
Cette situation alarmante a poussé les autorités américaines à sonner l'alarme, appelant à une vigilance accrue et à adopter des pratiques de cybersécurité plus rigoureuses. La nouvelle vague d'attaques met en évidence la nécessité pour les États de renforcer la sécurité de leurs infrastructures critiques. Un sujet sensible, notamment à l'approche d'événements d'ampleur internationale comme les Jeux Olympiques de Paris…
Le lexique : Le Private Equity
Le "private equity", ou capital-investissement, consiste à investir directement dans des entreprises non cotées en Bourse. Il englobe plusieurs stratégies, dont le capital-risque pour les startups prometteuses, le capital-développement pour les entreprises matures, les rachats financés par endettement (LBO) et le capital-retournement pour les entreprises en difficulté. Le private equity a un horizon d'investissement de long terme, avec souvent une implication active des investisseurs dans la gestion des entreprises. Visant des rendements élevés, il présente bien sûr des risques.