Lundi 08 avril

Depuis le Brexit, Paris a largement profité de l'implantation des équipes de banques d'affaires américaines en Europe continentale.
On annonçait un "exode" : il n'a pas eu lieu.
Londres reste la place financière de l'Europe.
Mais Paris a su tirer son épingle du jeu.
Seulement voilà : les contraintes de nos lois du travail freinent le mouvement.
Explications.

LE BREXIT...

... a changé la donne.
De nombreux établissements financiers, et en particulier les banques américaines, ont depuis quelques années déplacé une partie de leurs équipes, notamment des équipes de traders, vers l'Europe continentale.
Et ce mouvement a profité à Paris qui a accueilli quelques centaines de personnes.
Oui, quelques centaines seulement, ce n'est pas un exode.

UN AUTRE ÉVÉNEMENT...

... va probablement accélérer le mouvement.
Connaissez-vous le "resident non dom" ? Ce statut fiscal très avantageux qui permettait à une personne domiciliée en Grande-Bretagne de n'être taxée que sur la part de son revenu de source anglaise. Et de n'être taxée sur les revenus générés en dehors de la Grande-Bretagne que s'ils sont rapatriés.
Ce statut faisait de la Grande-Bretagne un paradis fiscal.
Dès 2025, ce système va être abrogé pour le "Foreign Income and Gains". Avec un paiement du même impôt pour les étrangers que pour les Britanniques.

AVANTAGE PARIS DONC

Oui. En théorie.
Paris devrait accueillir quelques financiers et traders de haut vol qui vont quitter la Grande-Bretagne.
Mais les banques de Wall Street ont un petit problème qu'elles ont soulevé devant le gouvernement français.
Il y a bien sûr nos charges sociales.
Écrasantes.
Mais ce qui les gêne ce sont nos indemnités de licenciement.

LES INDEMNITÉS DE LICENCIEMENT...

pour des traders gagnant plus d'1 million d'€ par an peuvent être 5 fois supérieures à celles qui seraient payées à Londres.
Les banques de Wall Street activent un lobbying agressif, selon le Financial Times, pour convaincre la France d'assouplir ces règles en acceptant, par exemple, de mettre en place un plafond.

PARIS

Paris attire donc les banques américaines.
Elles auraient déplacé environ 1 600 personnes chez nous et envisageraient de continuer à le faire.
Mais elles découvrent les joies de notre système social.
Bon courage.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

BLUFFANTE

La machine économique américaine continue d'étonner.
On parlait de récession, elle n'a pas eu lieu.
On parlait de "soft landing", il n'a pas eu lieu.
L'économie américaine n'atterrit pas malgré la hausse fulgurante des taux.
Et les derniers chiffres de l'emploi, largement supérieurs aux anticipations, continuent à alimenter la consommation des ménages et donc la croissance.
Impressionnant.
A tel point que certains prévisionnistes qui anticipaient en début d'année 6 à 7 baisses des taux commencent à envisager la possibilité qu'il n'y en ait... aucune.
Nous restons sur notre anticipation de baisse de taux en juin ou juillet et de 2 à 3 baisses d'ici la fin d'année.

ET SI TESLA...

n'était qu'un constructeur automobile ?
Pendant des années, on a justifié la valorisation de Tesla par son hypercroissance et par le fait que ce n'était pas vraiment un constructeur automobile mais, par exemple, un "éditeur de logiciels", un fabricant de hardware mais aussi de software.
Depuis le début d'année, la voiture électrique est sous pression et Tesla est sous pression.
Avec une question dont la réponse peut tout changer : Tesla n'est-il qu'un constructeur automobile ?

REVOIR C'EST VOTRE ARGENT

La Bourse est-elle mûre pour une correction ?
Quelles actions acheter ou vendre ?
Le mot de la semaine : rente
La question de la semaine : pourquoi l’or et les matières premières montent ?
Avec Stéphanie Maugey de La Financière d'Uzès, Louis de Montalembert de Pléiade AM, Denis Ferrand de Rexecode, et Christopher Dembik, de Pictet AM.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"Les marchés européens ouvrent à l’équilibre ce matin, le CAC 40 évolue autour des 8 060 points dans les premiers échanges. La prudence devrait l’emporter avant la réunion de la BCE prévue jeudi. La Banque centrale européenne ne baissera pas ses taux mais les commentaires de Christine Lagarde sur l’inflation sont attendus par les investisseurs.
Vendredi, le CAC a connu un regain de volatilité, en perte d’un peu plus d’1% sur la séance et de près de 2% sur l’ensemble de la semaine. Depuis mi-mars, il ne se passait pratiquement plus rien sur les marchés, faute de nouvelles informations majeures. Les incertitudes sur la politique monétaire américaine et les craintes d’embrasement au Moyen-Orient ont rebattu les cartes. Un excellent rapport mensuel sur l’emploi américain a en effet été publié, signe de la robustesse de l’économie américaine et de baisses de taux possiblement retardées.
En Asie, la Bourse de Tokyo gagne 0,91% à 39 347 points.
Le Brent s'échange à 89,7$ (-1,08% vs vendredi matin).
L'once d'or se négocie à 2 334,6$ (+2,44%).
L'euro/dollar évolue à 1,083$ (+0,08%)."

ON S'EN FOUT ?

Il paraît que c'est "la folie des tests de personnalité", avec le MBTI, le Myers Briggs Type Indicator (Parisien); Il va y avoir une taxe "lapin" de 5 € en cas de non présentation à un rendez-vous médical sans prévenir, good ; Un brancardier a été passé à tabac : l'école, l'hôpital, ça s'arrête où et quand ? ; Cela fait six mois que des otages sont retenus par les terroristes du Hamas; Le Doliprane est le médicament le plus consommé et le plus prescrit en France; Ce soir "Fame" à la française : "Trouver sa voix(e)", un nouveau talent show sur France 4 ; Enfin des articles sur le rôle de Thierry Breton dans la déroute d'Atos (notamment en une de Libé); Ce soir nouvel épisode de "La fièvre" sur Canal, pénibles quand même ces séries qui sont distillées au rythme d'un épisode par semaine ; J'ai attaqué une bonne série thriller anglaise hier "The light in the hall", sur Canal ; Les températures ont baissé de 6 à 15 degrés en France en 24 heures ; Warner ne fera pas d'offre sur Believe ; Suivez-moi sur X (ex-twitter) et linkedin en cliquant sur les liens.

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