Les marchés : La chute de Société Générale
Le CAC 40 signe l’une de ses pires séances de l’année, en perte de 2,14% au fixing, à 7 370 points. Il se rapproche dangereusement de ses plus bas niveaux de l’année, atteints mi-janvier autour des 7 280 points et cède désormais 2,3% depuis le 1er janvier. Ce matin, Marc Fiorentino vous parlait de la bonne nouvelle américaine. Bien que la Fed ait maintenu hier soir ses taux inchangés, son Président Jerome Powell a indiqué qu’une première baisse pourrait avoir lieu en septembre. Les taux américains sont actuellement au plus haut depuis 23 ans et le long cycle de baisse est attendu avec impatience par les investisseurs du monde entier.
Mais en cette période de publication des résultats d’entreprises, la réalité du terrain a vite rattrapé la Bourse de Paris. Société Générale chute de 9% et revoit à la baisse ses prévisions de marge pour 2024. On en reparle dans la suite du Journal. Ce soir, on vous parle également du calendrier chargé des prochaines heures autour des 7 Magnifiques et des bons résultats de Meta.
Les valeurs : Société Générale, Worldline et Hydrogène de France
Société Générale
Société Générale est la lanterne rouge du CAC ce soir, malgré des résultats globalement supérieurs aux attentes, boostés par ses activités de marché. Cependant, un détail assombrit le tableau : la performance décevante de la banque de détail en France. Cette division a non seulement sous-performé avec une croissance faible et un recul de 15,4% du bénéfice net, mais a également conduit la banque à revoir à la baisse ses prévisions de marges pour 2024. À la clôture, le titre chute de 8,97% à 21,83€ et affiche une baisse de 9% depuis le début de l'année, illustrant les défis persistants auxquels la banque est confrontée. Sogé entraîne dans son sillage l’ensemble de la place parisienne ce jeudi…
Worldline
Dernier du SBF 120, le géant des services de paiement voit son action chuter de 15,33% ce soir à 8,89€, après avoir également revu à la baisse ses perspectives financières pour 2024. Dans un environnement économique marqué par des incertitudes croissantes concernant la consommation en Europe, le groupe a ajusté ses prévisions annuelles, provoquant une vente massive sur le titre.
Malgré une performance robuste dans ses activités de marché plus tôt cette année, les résultats plus récents indiquent un ralentissement, en particulier dans les services de paiement liés à la consommation domestique. Nous vous le disions ces derniers soirs, le moindre faux pas est sanctionné en cette période de publication… Depuis le début de l’année, le titre cède 43%.
Hydrogène de France
Éligible au PEA-PME, Hydrogène de France a signé un protocole d'accord avec la Tunisie pour lancer un vaste projet de production d'hydrogène vert, pour un investissement initial de 3 milliards d'euros. Ce projet comprend le développement d'installations solaires, éoliennes, et d'électrolyseurs pour produire jusqu'à 65 000 tonnes d'hydrogène par an, destinées principalement à l'exportation vers l'Europe.
L’initiative s'intègre dans la stratégie tunisienne visant à devenir un leader dans le secteur de l'hydrogène vert, exploitant ses ressources abondantes en énergies renouvelables. Le projet souligne également l'expertise du groupe français dans les grandes infrastructures hydrogènes. Malgré cette nouvelle prometteuse, le titre cède 0,31% ce soir à 6,47€. Depuis le début de l’année, il perd 48%. Rebond imminent ?
Demain à la Une : Résultats et emploi
Demain, les marchés devront composer avec les résultats trimestriels d’Apple, Amazon et Intel, publiés après la clôture ce soir. Suivront ceux des majors pétrolières Exxon et Chevron ce vendredi. En France, le rythme de publication va se calmer dans les prochaines séances. La place parisienne surveillera surtout les résultats d’AXA, Engie et Maurel & Prom demain. Le véritable temps fort de la séance aura lieu à 14h30 et sera comme bien souvent américain ! Le rapport mensuel sur l’emploi sera publié, comme tous les premiers vendredis de chaque mois. On en reparle dans le lexique ci-dessous.
Le monde d'après : Meta triomphe !
La maison-mère de Facebook, Instagram et WhatsApp a frappé fort ! En surpassant les attentes avec brio ce trimestre, Meta prouve que son gros pari sur l'intelligence artificielle n’est pas un coup d’épée dans l'eau. Alors que ses rivaux trébuchent sur les résultats financiers, Meta secoue Wall Street avec une performance qui dépasse toutes les prévisions, propulsant son titre de 7%. Voilà un signe évident que les stratégies innovantes de Meta commencent sérieusement à payer, offrant un aperçu rassurant du potentiel de croissance futur de l'entreprise.
Dans le détail, Meta affiche une hausse de 22% de son chiffre d'affaires trimestriel, à 39,1 milliards de dollars, contre 38,3 milliards attendus. Cette performance est principalement due à une croissance robuste des recettes publicitaires et à une utilisation accrue de ses plateformes, avec une hausse significative du nombre d'utilisateurs actifs. Les projections de revenus pour le prochain trimestre sont également supérieures aux attentes. Ces résultats illustrent clairement que, malgré les dépenses élevées et les critiques passées concernant ses ambitieux projets dans le Métavers et l'IA, Meta est bien positionnée pour continuer à innover et à performer en Bourse.
Le lexique : Le rapport NFP
Le rapport NFP sera le principal temps fort économique de demain. Ce rapport présente le nombre de créations d’emplois dans le secteur privé (hors agriculture) d’un mois à l’autre aux États-Unis. Les données du rapport sont un bon indicateur de la santé de l’économie américaine et influencent énormément les marchés financiers. Le Département du Travail le dévoilera à 14h30.
Il alimentera à nouveau les spéculations sur la politique monétaire de la Banque centrale américaine. Après les 206 000 créations d’emplois de juin, le consensus table sur 176 000 créations de postes pour juillet. Quant au taux de chômage, il devrait rester stable à 4,1% de la population active, signe de quasi plein-emploi outre-Atlantique. Ces chiffres marquent toutefois un ralentissement du front de l’emploi depuis le début de l’année, de bon augure pour une baisse des taux en septembre.