Les marchés : Les hausses s'accumulent...
La Bourse de Paris poursuit sur sa lancée avec une quatrième séance de hausse consécutive, clôturant au-dessus des 7 400 points à 7 449, en progression de 0,35%. Sur la semaine, le CAC 40 affiche une performance solide avec une hausse de 2,48%, soit sa meilleure semaine depuis juillet. Dans le sillage, l’indice tokyoïte a bondi de 3,64% ce vendredi, atteignant une performance hebdomadaire de 8,67%, sa meilleure depuis avril 2020. Les investisseurs ont accueilli très favorablement cette semaine une série d'indicateurs économiques, montrant globalement un ralentissement de l'inflation aux États-Unis à quoi s’ajoute une reprise de la consommation des ménages ainsi qu’une stabilisation des chiffres de l’emploi.
Du côté des entreprises, Stellantis recule doucement de 0,5% principalement impacté par une plainte déposée jeudi par des actionnaires américains, un sujet sur lequel nous reviendrons plus loin dans cette édition. En parallèle, les indices américains marquent le pas après deux semaines de hausse permettant au NASDAQ de gagner plus de 11% et au SP500 de reprendre presque 8%.
Et pour terminer cette rubrique, les cours de l’or noir se replient, affectés par les inquiétudes sur la demande américaine et chinoise. En revanche, l'or jaune atteint un nouveau sommet historique aujourd'hui
Les valeurs : Saint-Gobain, Stellantis et Prologue
Saint-Gobain
Ce soir, le titre Saint-Gobain progresse de 0,66% à 75,92€ après avoir annoncé l'acquisition du groupe mexicain Ovniver pour 740 millions d'euros. Cette acquisition stratégique renforce la position du spécialiste français de la construction dans la chimie de construction, en particulier dans des pays à forte croissance comme le Mexique, le Honduras, le Salvador, et le Guatemala.
Avec 16 usines et une croissance annuelle moyenne de 20% sur les cinq dernières années, le groupe mexicain devrait générer un chiffre d'affaires de 259,50 millions d'euros, avec une marge d'exploitation estimée à 21,7%. Cette opération est prévue pour être relutive dès la première année et créatrice de valeur d'ici trois ans, renforçant ainsi la position mondiale de Saint-Gobain dans ce secteur. Le titre gagne près de 14% depuis le début de l’année.
Stellantis
Le constructeur automobile franco-italien fait face à des poursuites judiciaires aux États-Unis, initiées par des actionnaires américains qui accusent le constructeur d'avoir dissimulé la hausse de ses stocks et d'autres problèmes financiers. Ces actionnaires affirment que Stellantis a artificiellement gonflé le cours de son action en 2024 avec des déclarations exagérément positives sur ses stocks, ses nouveaux produits, et sa marge opérationnelle.
Lorsque le groupe a révélé le mois dernier une chute de 40% de son résultat opérationnel pour le premier semestre, le cours de l'action a dégringolé de près de 10% en deux jours. Le groupe déclare que ces poursuites sont sans fondement et qu'il se défendrait vigoureusement contre ces accusations. Affecté par ces accusations, le titre cède ce soir 0,61% à 14,35€, et 30% depuis le début de l’année.
Prologue
Cette société technologique, éligible au PEA-PME, est spécialisée dans le développement de logiciels. Ce soir, elle affiche une hausse d’1,51% à 0,2€, portée par des résultats contrastés au 2ème trimestre 2024. Le groupe a enregistré une forte croissance en Espagne avec un chiffre d'affaires en hausse de 10,8%, qui confirme une dynamique positive dans cette région. En revanche, comme anticipé, l'activité en France a connu un recul de 14,4% en raison d'un mois de mai exceptionnellement chargé en jours fériés, impactant particulièrement les segments de la formation et des infrastructures.
Malgré ces défis, l'activité Logiciels a montré un dynamisme notable, surtout en Espagne, avec une croissance de 24,7%. La direction reste prudente à court terme, en se concentrant sur l'amélioration de sa rentabilité opérationnelle. Le titre cède toutefois près de 12% depuis le début de l’année.
Le monde d'après : L'or s'envole !
L'or s'affirme plus que jamais comme une valeur refuge de premier plan, atteignant un sommet historique de 2 500 $ l'once dans un contexte économique mondial incertain. Ce record est le fruit d'une combinaison de facteurs puissants : les tensions géopolitiques croissantes, la faiblesse persistante du dollar, et les attentes élevées d'une baisse des taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine. Dans un environnement où l'inflation semble se stabiliser, ces éléments renforcent l'attrait de l'or, dont la demande ne cesse de croître, en anticipant un potentiel assouplissement monétaire par la Fed dans un avenir proche.
Demain à la Une : Semaine chargée en perspective !
La semaine prochaine, le monde financier ne prendra pas de pause. Lundi, l'Europe lancera le bal avec la publication de son IPC core, qui mesure l'inflation sous-jacente sans les prix volatils comme ceux de l'alimentation et de l'énergie. Jeudi, les projecteurs se tourneront vers les PMI manufacturier et de services en France, Allemagne, et Europe, suivis par les États-Unis, fournissant des insights sur la santé économique des secteurs industriels et de services. Vendredi, ce sera au tour du Japon de révéler son IPC core, jetant une lumière sur l'inflation dans cette économie clé. Toutes ces informations sont essentielles et auront des implications potentielles sur les futures politiques monétaires.
Le lexique : PMI
C’est le grand retour des indices PMI ! Ces thermomètres de l'activité économique sont basés sur des sondages effectués auprès de plusieurs centaines de chefs d'entreprises. Les résultats révèlent le pourcentage de sondés qui font état d'une amélioration, d'une détérioration ou d'une stagnation par rapport au mois précédent. Au-dessus de 50, les indices indiquent une amélioration de l’activité, alors qu’en dessous ils témoignent d’une détérioration.
