Vous savez qu'il y avait deux hypothèses pour l'économie américaine.
Le hard landing. Une récession. C'était l'anticipation consensuelle de 2023. Elle s'est révélée fausse.
Le soft landing. Un atterrissage en douceur. L'anticipation consensuelle de 2024.
Jusqu'aux chiffres de l'emploi de vendredi...
Et un nouveau scénario : le "no landing".
Explications.
Les économistes n'ont plus de boussole.
Ils sont perdus.
Ils avaient anticipé en 2023 une récession qui n'est jamais venue.
Ils anticipaient depuis quelques mois un atterrissage, en douceur certes, mais un atterrissage tout de même de l'économie américaine.
Et depuis vendredi dernier, depuis la publication des chiffres de l'emploi, ils ne savent plus où ils en sont.
Explosifs par rapport aux anticipations.
150 000 créations d'emplois attendues : il y en a eu 254 000
Maintien ou hausse du taux de chômage attendu : il a baissé à 4.2%.
Et les chiffres des mois précédents largement révisés à la hausse.
Avec des salaires qui continuent à progresser de 4%.
Il a suffi de quelques minutes après la publication de ces indicateurs d'emploi vendredi à 14h30 pour que les économistes et les marchés changent totalement d'anticipation.
Ils en étaient à se demander, jeudi encore, si la FED allait encore baisser de 0.50% ses taux à la prochaine réunion, ils se demandent maintenant si la FED va continuer à baisser ses taux tant l'économie est résiliente.
Le dollar s'est envolé.
L'euro ne vaut plus que 1.0965 ce matin. Il touchait les 1.12 il y a quelques semaines.
Le taux de référence, le taux d'emprunt à 10 ans américain, tourne à nouveau autour des 4%, il était descendu autour de 3.70%.
Et cette hausse des taux se répercute même en Europe avec un taux de référence français qui flirte de nouveau avec les 3%.
Et la Bourse a évidemment applaudi car avec des taux qui baissent, même si la Fed ne les baisse qu'un peu, mais une économie qui résiste, c'est le scénario idéal.
Nous ne changeons pas d'anticipation.
Certes, l'économie américaine résiste.
Mais elle ralentit tout de même.
Lentement mais sûrement.
Nous anticipons toujours de nouvelles baisses des taux aux États-Unis.
Au moins une avant la fin d'année.
Il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis et nous ne changeons pas d'avis.
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
Le 7 octobre.
Le jour sans fin.
Les Américains adorent les acronymes.
Ils en ont trouvé un autre.
Les HENRYS: High earners, not rich yet.
Aux États-Unis, ceux qui gagnent "six figures" mais qui ne sont pas encore vraiment riches (selon les critères américains, pas les critères français...).
Les États-Unis viennent d'atteindre un nouveau record : 14.4% des ménages gagnent plus de 200 000 $ par an.
Les échelles américaines et françaises ne sont vraiment plus les mêmes.
Dans "The Economist".
Alors qu'on se désole du recul de la démocratie, The Economist veut voir le bon côté.
"Plus d'un milliard de personnes ont voté en 2024 : est-ce que la démocratie a gagné ?".
67 pays représentant une population de 3.4 milliards de personnes ont déjà voté cette année.
Une vision qui redonne un peu d'espoir.
Et ça continue encore et encore.
Des faux messages promettant des conseils boursiers gagnants à tous les coups avec ma photo continuent à déferler sur les réseaux sociaux, Instagram et Facebook en particulier.
C'est une fraude.
Je ne donne jamais de conseils sur les actions...
Faut-il croire au budget de Michel ?
La géopolitique influe-t-elle sur les marchés ?
Va-t-on reparler de déflation ?
La Bourse va-t-elle corriger ?
Quels placements privilégier ?
Quelles actions acheter ou vendre ?
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance, Céline Piquemal de Piquemal Houghton Investments, Alain Pitous Maître de l'ESG, Wilfrid Galand de Montpensier Finance et l'immeeeeeeense Benaouda Abdeddaïm.
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Par Dorian Abadie, Analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"Le CAC 40 a perdu plus de 3% la semaine dernière et évolue désormais à l’équilibre depuis le 1er janvier. La séance de vendredi a été marquée par le rapport sur l’emploi américain, nettement supérieur aux attentes en termes de créations d’emplois. En conséquence, les investisseurs revoient à la baisse leurs prévisions de baisse des taux US, après celle de 50 points mi-septembre. Mais avant, la BCE est attendue au tournant la semaine prochaine. D’ici là, les données européennes seront scrutées de près.
Ce matin, le CAC ouvre en hausse de 0,33% à 7 566 points. La semaine sera chargée, avec plusieurs rendez-vous majeurs. Les derniers chiffres de l’inflation américaine seront publiés jeudi. Vendredi, ce sera le coup d’envoi de la saison des résultats des grands groupes. Plusieurs banques, dont JP Morgan, publieront leurs résultats du troisième trimestre.
Nikkei : +1,80% à 39 333 points.
Brent : 77,7$ (+0,13% vs vendredi matin).
Or : 2 642,5$ (-0,76%).
Euro/Dollar : 1,097$ (-0,54%)."
L'éditeur de jeux vidéo Ubisoft a rebondi de plus de 33% sur des rumeurs de sortie de la cote, rappelons que le titre s'était effondré ; Le taux d'occupation des Ehpad remonte ; Darmanin : "Un choc de hausse des impôts qui va tuer la croissance", les ministres des derniers gouvernements devraient s'abstenir de faire des réflexions ou donner des conseils sur la gestion des finances publiques et de l'économie, par décence ; On parle enfin de suppressions de postes de fonctionnaires, enfin ; Bonne mini-série policière sur un cold case (4 épisodes seulement) sur Arte replay : "Steeltown murders", à voir ; "The looming tower" sur le pré 11 septembre, excellente ; Nouvel épisode de "Paris has fallen" ce soir, pénible ces séries avec un seul épisode par semaine ; Suivez-moi sur X et linkedin en cliquant sur les liens.
VOILÀ C'EST TOUT
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