La question à plusieurs milliards de dollars... ou d'euros : où va le dollar ?
Une question que se posent aussi bien les touristes avant un voyage, les entreprises exportatrices et importatrices, les investisseurs détenteurs d'actifs internationaux, les banques centrales pour gérer leurs réserves, et les pays qui sont dans la ligne de mire géopolitique des États-Unis.
Une question sans réponse.
...ma carrière sur le marché des changes.
Au service d'entreprises qui cherchaient à couvrir leur risque de changes.
Dans des banques américaines qui avaient une batterie de prévisionnistes qui passaient leurs journées, leurs semaines et leurs années à essayer de répondre à une seule question : le dollar va-t-il monter ou baisser ?
Et je vous livre déjà la conclusion d'une longue carrière : personne n'en sait rien.
Et toutes les prévisions se révèlent très souvent fausses.
Un "ancien" m'avait donné la réponse suivante : le marché des changes est tellement liquide et tellement "arbitré" qu'il y a à tout moment 50% de chances qu'il monte et 50% de chances qu'il baisse.
Il faut l'admettre et ne jamais prétendre qu'on a une vraie vision de l'évolution du dollar.
Une conviction argumentée. Mais elle a 50% de chances d'être juste, 50% d'être fausse.
Et quand on me pose la question, et c'est souvent le cas, "Alors, le dollar ?" ou encore "Je vais avoir du dollar à acheter ou vendre dans quelques mois, je fais quoi ?", je réponds toujours la même chose, en me donnant un air intelligent ce qui n'est pas toujours simple : "Change 50% maintenant, et 50% après".
Qu'est-ce qui fait, en théorie, varier un cours de change :
- le différentiel de taux d'intérêt,
- le différentiel de croissance et de perspectives de croissance,
- le différentiel d'inflation,
- les soldes commerciaux et de paiements courants,
- la confiance des investisseurs qui est souvent liée au niveau d'endettement.
Il n'y a pas photo.
Le dollar ne peut que monter contre l'euro.
Il a juste ou presque sur tous les critères.
Mais depuis quelques semaines, il avait pourtant baissé sur des perspectives de baisses de taux et de ralentissement économique, avant de remonter depuis quelques jours.
Car le dollar a un rôle et une place tellement importante dans l'économie mondiale, malgré tous les efforts de certains pays derrière la Chine pour "dédollariser" l'économie, qu'il est impossible de faire des prévisions.
Notre conviction est que les États-Unis ont une position aujourd'hui de puissance économique écrasante qui devrait favoriser la hausse du dollar.
Mais nous avons...50% de chances d'avoir raison, et 50% de chances d'avoir tort.
Quand on pense à tous les arbres qui sont abattus et toute l'électricité qui est utilisée pour produire et diffuser des milliers de rapports sur les prévisions des cours de change, quel gâchis.
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
Que pensez-vous de l'évolution du dollar ?
Et de l'euro ?
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Nous suivons de près la campagne électorale américaine.
Avec un sentiment étonnant : plus personne ne se mouille.
On se demande si les commentateurs n'ont pas décidé d'appliquer la règle d'or du dollar : 50%/50%.
Aucun des deux candidats ne se détache dans les sondages.
La dynamique Harris a l'air de continuer mais il y a des doutes, le Wall Street Journal s'interroge notamment sur sa capacité à mobiliser les classes moyennes.
Alors si on vous demande : "Alors, les élections, Trump peut-il gagner ?", répondez "50%, 50%".
La nouvelle règle d'or.
Ces deux-là sont devenus compères.
Attal et Darmanin.
Compères pour saper le travail du gouvernement Barnier.
Ils s'allient maintenant et se déchireront plus tard avant les présidentielles qui auront lieu en 2027, ou avant.
Leur dernière trouvaille révolutionnaire ?
Revenir sur les 35 heures.
Original et révolutionnaire.
Dommage qu'ils n'aient pas été au pouvoir pendant 7 ans pour appliquer leurs bonnes idées.
Si vous l’avez manqué, et que vous aimez la Bourse et les petites valeurs, je vous conseille vivement de regarder mon interview de Thierry Gadou, PDG de VusionGroup, que j’ai enregistrée la semaine dernière.
Une vraie success story française, véritable disrupteur dans la transformation digitale auprès des grandes enseignes du commerce, et qui affiche des taux de croissance à deux chiffres depuis quelques années, notamment grâce à un partenariat avec le géant américain Wal-mart.
Et comme toujours, un échange passionnant avec un dirigeant passionné.
À ne surtout pas manquer !
>> Voir l’interview de Thierry Gadou, PDG de VusionGroup
Par analyste Bourse Meilleurtaux Placement
"Le CAC 40"
Le titre du jour dans Les Échos : "Ukraine: un laboratoire à ciel ouvert de la guerre moderne", cynique mais vrai ; Le stress du jour : Le patron d'Orangina s'inquiète de la pénurie d'oranges ; Le dossier sur les tueurs à gages mineurs qui sévissent en France est effrayant (Parisien) ; Marion Maréchal lance un nouveau parti politique "Identité-Liberté" partenaire du RN ; La carte vitale sera dématérialisée début 2025 ; Macron hué lors des cérémonies en France de commémoration du 7 octobre ; Rapport de la Santé Publique sur les causes de morts des 673 190 personnes qui sont mortes en France en 2022 : on meurt moins du Covid bien sûr, plus de suicides et d'accidents, toujours autant de tumeurs, de maladies cardio-vasculaires et de maladies respiratoires, lire un rapport comme celui-ci le matin ça donne la pêche ; Tant que je recevrai des mails comme celui d'hier sur les fuites urinaires pendant le sport qui concernent une femme sur trois, je serai rassuré sur la puissance de l'IA et des algorithmes de ciblage ; La "licorne" Younited se fait racheter, une "licorne" qui affiche 118 millions d'euros de revenus, en baisse de 25%, pour... 50.7 millions d'euros de perte, no comment ; Suivez-moi sur X et linkedin en cliquant sur les liens.
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