Mardi 29 octobre

Nous avons une conviction. Encore une.
Et nous vous la répétons depuis des mois.
Il y a un changement de paradigme sur le pétrole, et sur l'énergie en général.
Hier, le pétrole a chuté de plus de 6%.
Pour des raisons conjoncturelles.
Sur fond de raisons structurelles.
Explications.

-6.4%

La baisse du pétrole.
En une seule journée.
Avec des cours qui passent en dessous de 70$ pour le brut américain.
Rappelons qu'il se traitait encore à des niveaux proches de 90$ au premier trimestre 2024 et de 120$ début 2022.

LES RAISONS DE LA CHUTE

Commençons par la raison conjoncturelle.
L'affrontement entre l'Iran et Israël.
Les marchés craignaient des représailles israéliennes sur des installations pétrolières ou nucléaires iraniennes mais l'attaque israélienne a été mesurée. En partie du fait de la pression américaine à quelques jours des élections.
Et l'ayatollah Khamenei s'est même fendu d'une déclaration prônant un rapprochement avec l'Occident.
Il n'en fallait pas plus pour que les traders liquident une partie de leurs positions spéculatives à la hausse.

LES AUTRES RAISONS

Elles sont plus intéressantes.
Car elles indiquent peut-être un changement total et durable d'orientation des cours du pétrole.
- le ralentissement de l'économie chinoise et donc une consommation de pétrole moins forte
- le ralentissement économique mondial
- le changement de politique de l'Arabie saoudite.

L'ARABIE SAOUDITE

Après avoir tenté par tous les moyens de maintenir des cours proches de 100$, l'Arabie saoudite est prête à jeter l'éponge.
Sa politique de quotas de production au sein de l'OPEP + a échoué : personne ne les respecte.
Le budget saoudien est de plus en plus tendu, il faut augmenter les recettes.
L'Arabie saoudite serait donc prête à ouvrir les vannes pour augmenter ses recettes en augmentant ses volumes même à des prix inférieurs.
Si c'est le cas, et c'est notre anticipation, on irait rapidement vers les 50$.

UN PETROLE À 50$...

... ce serait évidemment une excellente nouvelle.
Pour l'inflation.
Pour le pouvoir d'achat.
Pour la situation géopolitique.
Quand on regarde la liste des pays dont les revenus dépendent du pétrole, Iran, Russie, Venezuela et certains pays du Golfe proches du terrorisme, on se dit que ce serait une aubaine que ces pays aient moins d'argent.

BREF

Le marché du pétrole et de l'énergie en général sont peut-être à l'aube d'un changement de paradigme.
Et c'est une très bonne nouvelle.

A PART CA?

QUOI DE NEUF ?

ET VOUS ? VOUS EN PENSEZ QUOI ?

Je vous ai posé la semaine dernière la question suivante : Que pensez-vous du modèle économique et du modèle social américain ?
Comme souvent, beaucoup d'opinions passionnantes... et divergentes.
Jean-Pierre estime que "l’économie américaine brille par sa flexibilité et sa capacité à innover rapidement. C’est ce qui fait sa force sur le plan mondial." Alain, quant à lui, souligne que "si l'économie est performante, le revers de la médaille est un manque criant de protection sociale et des inégalités grandissantes."
D’autres sont plus critiques du modèle social. Claire déclare : "Le système de santé est inaccessible pour beaucoup, et les services publics sont défaillants." Sophie ajoute : "Ce modèle favorise surtout les plus riches, laissant de nombreuses personnes sans filet de sécurité."
En revanche, quelques-uns saluent le dynamisme de ce système. Laurent affirme : "C’est un modèle qui récompense l’ambition, ce qui permet à des entreprises de croître rapidement." Philippe conclut en disant : "Les Américains ont un modèle capitaliste qui fait rêver en termes d’opportunités, mais c’est à double tranchant pour ceux qui ne réussissent pas."
Au final, vos avis montrent un contraste marqué entre l’admiration pour le dynamisme économique et les critiques sur les faiblesses sociales.
Enfin, Juliette exprime son enthousiasme : "Le modèle américain est une terre d'opportunités. J’admire la culture entrepreneuriale qui encourage les gens à réaliser leurs rêves, même si cela comporte des risques."
Un dynamisme économique mais des faiblesses sociales... l'exact contraire du modèle français

L'OR ET LE BITCOIN

continuent à s'envoler.
Le bitcoin a dépassé les 70 000 $.
L'or se rapproche à nouveau des 2 800$.
Ces deux valeurs refuges générationnelles, l'or pour les boomers, et le bitcoin pour les millenials et la Gen Z bénéficient du climat d'incertitude mondiale.
Et probablement aussi de l'approche des élections américaines.

TOUT UN SYMBOLE

C'est encore un choc majeur pour l'Allemagne.
Un choc économique et symbolique.
Volkswagen.
Trois fermetures d'usines en Allemagne.
Du jamais-vu depuis 87 ans.
Des dizaines de milliers de licenciements.
Et des baisses de rémunération.
VW est prêt à affronter les syndicats et les politiques car la firme allemande n'a plus d'alternative face à la concurrence chinoise.

À REVOIR

Le replay de notre webinaire dédié au projet de loi de Finances 2025.
Notre invité Christophe Leclère, avocat fiscaliste chez Francis Lefebvre, fait le point sur les mesures prévues dans ce projet et les différents amendements à voter.
Il répond à toutes vos questions et notamment :
Quelles sont les mesures phares du budget ? Quels revenus/placements sont concernés ? Quelles stratégies adopter pour réduire l'impact fiscal ?
Vous pouvez voir cette vidéo en replay, et nous poser toutes vos questions en commentaires. On y répondra.
>> Voir le replay du webinaire sur la loi de finances 2025

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"La semaine commence bien pour le CAC 40, en gain hier de 0,79%. +0,62% dans les premiers échanges ce matin, à 7 604 points. La séance d’hier a été animée par la baisse de 6% du pétrole après la riposte israélienne sur l’Iran.
Ce mardi, la Bourse de Paris suivra les résultats de Saint-Gobain, en attendant ceux de grands noms américains après la clôture française : Alphabet, la maison-mère de Google, Visa et AMD.
Wall Street a clôturé une nouvelle fois en hausse hier, toujours proche des records historiques du S&P 500 et du Nasdaq. Avant les élections de mardi prochain, cinq des Sept Magnifiques publieront leurs résultats cette semaine : Alphabet, Apple, Microsoft, Amazon et Meta, aux côtés de Visa, Exxon et Chevron.”

ON S'EN FOUT ?

Boeing lève 21 milliards de $ pour faire face à la détérioration de sa situation; Le scoop des Echos ce matin : "La Bretagne se met à cultiver la vanille", il va falloir que je retourne voir nos équipes de Rennes; La régie publicitaire de la SNCF refuse de diffuser les affiches de publicité pour le livre de Jordan Bardella ; À voir et à revoir ce soir, le chef-d'oeuvre de Robert Enrico de 1975 : "Le vieux fusil" sur C8; Derniers épisodes hier soir de "Paris has fallen" : ce qui a commencé comme une série Z d'action sans prétention mais plaisante tourne au ridicule, cela fait longtemps que je n'ai pas ri tant les scènes supposées d'émotion étaient grotesques ; Suivez-moi sur X et linkedin en cliquant sur les liens.

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