Depuis les résultats de l'élection américaine, on ne parle que du "retour" du protectionnisme.
Avec les mises en place de droits de douane élevés pour les produits chinois et européens.
Un "retour" du protectionnisme qui n'en est pas un : cela fait plus de 20 ans que le protectionnisme existe.
Et qu'il s'est même accentué.
Le libre-échange n'existait déjà plus.
Explications.
...a annoncé la couleur sur le commerce américain.
L'instauration de droits de douane pour les importations.
En provenance de la Chine principalement.
Mais l'Europe sera aussi touchée.
Et tout le monde hurle au "retour" du protectionnisme.
Or, le protectionnisme existe depuis le 11 décembre 2001, date à laquelle la Chine est entrée dans l'Organisation Mondiale du Commerce.
En 2001, la Chine entre dans l'OMC.
Le calcul des pays occidentaux est simple :
1. La prospérité chinoise qui va découler de la puissance de leurs exportations va faire tomber le régime communiste.
2. L'"usine du monde" va produire des produits low cost et permettre de réduire significativement l'inflation et d'augmenter significativement le pouvoir d'achat des consommateurs étrangers.
...dans cette belle stratégie :
1. On a accepté une ouverture des frontières à sens unique : la Chine a maintenu des contraintes pour les importations et pour l'installation des firmes étrangères en Chine avec, par exemple, l'obligation de joint-ventures et de transferts de technologies.
2. Les Chinois ne se sont pas contentés de produire des produits low cost de consommation courante, et c'était prévisible.
3. Le régime communiste est toujours aussi communiste et dictatorial.
4. Certes, nous avons bénéficié de plus de 20 ans d'inflation sous contrôle mais au prix d'une désindustrialisation massive dont nous payons aujourd'hui un lourd tribut.
...de dire que nous étions dans un monde de libre-échange.
Du fait de la Chine.
Du fait des États-Unis qui, à l'image de l'IRA, ce plan de relance ultra-nationaliste, a toujours joué la préférence nationale.
Et du fait, mais à une moindre échelle, de la naïve Europe qui s'est enfoncée dans son obsession des contraintes réglementaires pour tous.
...et l'obliger à respecter les règles du commerce international, la méthode de la menace ou des gros yeux ne fonctionne pas.
Il faut utiliser les mêmes méthodes qu'eux.
Des barrières.
Comme des droits de douane.
Des droits de douane qui peuvent plomber une économie déjà affaiblie.
Et qui les obligera à respecter les règles et notamment les règles de réciprocité commerciale.
Alors, non, ce n'est pas le retour du protectionnisme.
Il n'est jamais parti.
À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?
Si la situation n'était pas si grave, la prestation de Bruno Le Maire devant la Commission des finances du Sénat aurait pu être un des meilleurs one man shows comiques de l'année.
Il était ministre de l'Économie, mais rien n'est de sa faute.
Il a même alerté tout le monde quand le déficit public a dérapé, mais personne n'a voulu l'écouter.
Une belle démonstration de courage politique.
Comme anticipé, la Banque centrale américaine a baissé une deuxième fois ses taux d'intérêt.
De 0.25%.
Deux baisses de taux en 2024 au minimum, c'était notre anticipation depuis plus d'un an.
La suite des évènements va dépendre de l'affrontement à venir en Donald Trump qui veut virer Jay Powell et Jay Powell qui assure qu'il finira son mandat, en toute indépendance.
...nous, on les remonte !
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Spéciale Trump.
Quelles conséquences pour l'économie mondiale, européenne et française ?
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Par Sélina Seremet, Analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"Hier, Wall Street a franchi de nouveaux sommets, portée par l’anticipation d'une politique économique encore plus expansive. La Fed a, sans surprise, abaissé son taux directeur d'un quart de point, le positionnant entre 4,5% et 4,75%. La séance de ce vendredi s'annonce plutôt calme en matière d'indicateurs, à l'exception de l'indice de confiance des consommateurs du Michigan attendu cet après-midi. Avec un marché de l’emploi toujours en forme et une inflation qui montre des signes de modération, les ménages américains devraient garder le moral.
En Chine, Pékin est attendu sur des mesures de relance majeures pour redonner du souffle à une économie vacillante, surtout en prévision d'une éventuelle nouvelle confrontation commerciale avec Donald Trump. Le retour du président élu à la Maison-Blanche pourrait même pousser la Chine à intensifier son soutien économique... Pour l’heure, le CAC 40 ouvre dans le vert, +0,17% à 7 440 points"
La Banque centrale britannique a elle aussi baissé ses taux de 0.25%, à 4.75% ; Olaf Scholz ne veut pas d'élections avant mars, l'opposition met la pression pour des élections immédiates ; Les exportations chinoises ont explosé de 12.7% en octobre avec un surplus commercial de 96 milliards de $ ; Les émissions de jets privés ont explosé de 50% en 4 ans ; L'OL est en difficulté financière ; Il faut élire Mario Draghi à la présidence de l'Europe ; Mbappé ne sera pas en équipe de France pour le prochain rassemblement ; La vraie question du jour dans Le Parisien : "Faut-il bannir les fraises en hiver ?" ; Plan gouvernemental contre le narcotrafic organisé aujourd'hui ; Je vous souhaite un excellent week-end ; Suivez-moi sur X et linkedin en cliquant sur les liens.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU