Vendredi 15 novembre

Les marchés : Et de 4 !

Le CAC 40 signe une quatrième semaine consécutive de baisse, en perte d’1% depuis lundi matin. Ce soir, il cède 0,58% à 7 270 points, plombé par Publicis (-5,4%) et Capgemini (-4,3%). Sanofi cède également du terrain, -3,3%, pénalisé comme Sartorius et Valneva, par l’arrivée de Robert Kennedy Jr. à la tête de la Santé américaine, en raison de ses positions anti-vax. Plus largement, toutes les places européennes clôturent une nouvelle fois dans le rouge ce soir.

Même Wall Street cède du terrain, après les déclarations de Jerome Powell. Le banquier central américain a souligné la robustesse de l’économie américaine. Il a déclaré que la Fed n’était pas pressée de baisser ses taux. De quoi jeter un froid sur les valeurs de croissance, en particulier les technos, très dépendantes d’un environnement de taux bas. Le Nasdaq perd près de 2% dans les premiers échanges ce vendredi. Quant aux taux américains, verdict lors de la prochaine réunion de la Fed les 17 et 18 décembre !


Les valeurs : Sanofi, Eiffage et Vallourec

Sanofi

Sanofi trébuche de 3,27% à 91,31€, accusant l’une des plus fortes baisses du CAC 40, après l’annonce de la nomination de Robert Kennedy Jr, au poste de secrétaire à la Santé par Donald Trump. Cette décision crée une incertitude majeure pour le secteur pharmaceutique, en particulier pour les fabricants de vaccins comme Sanofi. Cette activité représente 17% de son chiffre d’affaires annuel et 28% de ses revenus au troisième trimestre 2024.

Le marché craint une baisse de confiance du public dans les vaccins, ce qui pourrait peser sur les ventes. Les géants du secteur comme AstraZeneca, Roche et BioNTech subissent également des baisses importantes ce vendredi, de l’ordre de 3 à 4%. À Paris, Valneva et Sartorius Stedim Biotech, liées aux technologies vaccinales, perdent plus de 5%. Cette nomination pourrait bouleverser les politiques de santé publique et compliquer la stratégie des acteurs du secteur, tant aux États-Unis qu’à l’international. Le titre Sanofi gagne 1% depuis le début de l’année.


Eiffage

Le groupe de BTP et de concessions s'offre une hausse de 2,09% à 86,84€ ce soir, suite à la publication de résultats supérieurs aux attentes au troisième trimestre, avec un chiffre d’affaires de 5,9 milliards d’euros, en progression de 7,7%. La branche énergies systèmes s’est fait remarquer avec une hausse de 16,9%, soutenue par le Grand Paris Express et des projets solaires en Espagne, compensant la faiblesse de la construction (-10,5%).

Eiffage a confirmé ses objectifs pour 2024, prévoyant une croissance de ses résultats et un bénéfice net stable, hors impacts fiscaux. Cependant, la surtaxe d’impôt sur les sociétés prévue en 2025 pourrait réduire son bénéfice de 135 millions d’euros.


Vallourec

Le titre éligible au PEA-PME bondit de 6,36% à 16,23€, +16% depuis le début de l’année. Le spécialiste de tubes sans soudure a marqué les esprits avec une réduction significative de sa dette nette, à 240 millions d’euros, grâce à une forte génération de trésorerie. Vallourec signe ainsi son huitième trimestre consécutif de désendettement et confirme ses objectifs pour 2024, incluant une marge avant impôts comprise entre 800 et 850 millions d’euros et un flux de trésorerie positif.

Le groupe a également annoncé le retour de son dividende l’an prochain, une première en dix ans. L’élection de Donald Trump et des spéculations sur une éventuelle OPA d’Arcelormittal (actionnaire à 28,4%) soutiennent le titre, avec une échéance clé le 6 février, date à laquelle Arcelor pourra, si elle le souhaite, lancer une offre.


Le monde d'après : Le 20 novembre approche...

Nvidia, le titan incontesté des puces d’intelligence artificielle, incarne l’ascension fulgurante de l’IA générative (voir lexique) sur les marchés mondiaux. En moins de deux ans, son titre a été multiplié par 10, propulsant l’entreprise dans le Top 3 mondial des capitalisations boursières. Pourtant, après une croissance record de 154% sur ses revenus liés aux centres de données, les investisseurs commencent à s’interroger, mais l’enthousiasme persiste. Avec 50 milliards de dollars dédiés aux rachats d’actions, le groupe continue de séduire les boursicoteurs et de consolider son rôle de catalyseur dans la révolution de l’IA.

HSBC et UBS estiment que la hausse de Nvidia est loin d’être terminée ; le géant américain publiera le 20 novembre ses résultats du troisième trimestre. Ils feront état des ventes de la dernière génération de puces “Blackwell”, un élément central pour les perspectives du groupe. De plus en plus, cette publication trimestrielle est attendue par le marché. Autant que celle sur l’emploi aux États-Unis, tant elle est révélatrice de la santé du secteur.


Le lexique : IA générative

L'intelligence artificielle générative est une branche de l'IA qui se concentre sur la création de contenus originaux à partir de modèles algorithmiques avancés. Ces modèles peuvent générer du texte, des images, des musiques, des vidéos ou d'autres types de contenus en s'inspirant de vastes ensembles de données d'entraînement. L'IA générative utilise des techniques comme les réseaux de neurones pour produire des résultats qui imitent la créativité humaine.

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