Vendredi 22 novembre

Je suis surpris de l'évolution des débats sur le budget.
L'urgence est à la réduction des dépenses publiques.
Nous n'avons plus le choix.
Le "quoi qu'il en coûte" nous a coulés.
Et les Français ont découvert que le père Noël n'existait pas et que l'argent magique était de la monnaie de singe.
Mais baisse des dépenses publiques ne veut pas dire baisse de la qualité des services publics.
Au contraire.

POUVONS-NOUS ÊTRE TOUS D'ACCORD...

... sur un point ?
L’État dépense trop.
C'est un fait.
Il dépense plus qu'il ne perçoit depuis près de 50 ans. Et pourtant, il perçoit de plus en plus avec une pression fiscale historique.
Et la situation a totalement dérapé depuis 7 ans, et en particulier depuis 2 ans.
Et nous dépensons plus que les autres pays développés.
C'est un fait.

ET SUR UN DEUXIÈME POINT...

...pouvons-nous également nous mettre d'accord ?
L’État dépense mal.
L'argent coule à flots mais cela fuit de partout.
Plus les budgets de dépenses augmentent et plus la "qualité de service" se dégrade.
C'est une réalité.
Et tous les Français le savent et s'en plaignent.

RÉDUIRE LES DÉPENSES...

...est un premier pas.
Mais pas un pas suffisant.
Il faut dépenser "mieux".
Il faut être plus "efficace".
Il faut, comme dans une entreprise en difficulté, traquer les dépenses inutiles, les dépenses qui n'apportent rien et qui ne rapportent rien.
Et la liste est longue.
Très longue.
Des spécialistes, à commencer par la Cour des comptes, ont depuis longtemps documenté le sujet.

EFFICACITÉ GOUVERNEMENTALE

Je sais.
Depuis que c'est Trump et Musk qui ont parlé "d'efficacité gouvernementale", tous les opposants professionnels rejettent cette expression en bloc.
Et pourtant.
N'est-il pas évident que chaque dépense doit répondre à un besoin et doit être efficace ?
Dans un ménage.
Dans une entreprise.
Et dans un État.

JE CONNAIS LE CONTRE-ARGUMENT

"Le budget d'un État n'est pas le budget d'une entreprise ni le budget d'un ménage."
Cet argument est faux.
Et il nous plombe depuis trop longtemps.
Le budget d'un État doit avoir les mêmes fondamentaux que le budget d'une entreprise ou d'un ménage.
Son objectif peut être différent, mais les règles fondamentales s'appliquent aussi à un budget d’État.

ET LES RÈGLES FONDAMENTALES ...

...sont basiques.
On ne dépense pas plus qu'on ne gagne.
Sauf dans des circonstances exceptionnelles comme le Covid.
On ne dépense que ce qui est nécessaire.
Et on mesure l'efficacité de chaque dépense.

SIMPLISTE ?

Non. Simple.
Facile ? Non. Mais faisable.
Agréable ? Non. Gérer une situation financière difficile n'est facile ni pour un ménage, ni pour une entreprise, ni pour un État.
Dramatique ? Non. La priorité est la protection de la partie de la population la plus vulnérable et l'avenir économique du pays. Mais on peut dépenser moins sans sacrifier l'essentiel.
Si on dépense mieux.
Alors, vivement un ministère de l’Efficacité Gouvernementale. Un ministère très resserré, constitué de politiques et de chefs d'entreprises. Sans locaux somptueux. Et sans voitures de fonction...

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

LA QUESTION DU JOUR

"Is Britain alone in the world?"
C'est le Financial Times qui pose la question.
La Grande-Bretagne qui va être tiraillée.
Entre une Union européenne dont elle ne fait plus partie.
Et les États-Unis de Trump.
Et le FT pense que la Grande-Bretagne devra choisir.
Qu'elle ne pourra pas continuer à faire cavalier seul.
Et qu'elle ne pourra pas "dealer" avec Trump des conditions favorables tout en cherchant à se rapprocher de l'Europe.
À suivre donc.
Encore une expérience britannique que nous allons vivre sous nos yeux.

LA HAUSSE DU POUVOIR D'ACHAT

Oui. La hausse.
Pas la baisse.
Avec le recul de l'inflation en 2024, la baisse des prix alimentaires et de l'énergie notamment, et des hausses de salaires largement supérieures à l'inflation, les Français vont connaître une hausse de leur pouvoir d'achat en 2024.
Même s'ils perçoivent le contraire.

C'EST VOTRE ARGENT EXCEPTIONNEL

On parle de guerre commerciale, de la crise en Allemagne, du spectre de la reflation aux États-Unis, du consensus sur les marchés, des placements à privilégier, des actions à acheter ou vendre.
Sans oublier le Top 3 des gérants et le top ou le flop de la semaine.
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance, Valentine Ainouz d'Amundi Institute, Sébastien Korchia de Cogefi Gestion, Andrzej Kawalec de Moneta et l'immense Benaouda Abdeddaïm.
À ne pas manquer.

AU FAIT

Tous les jeudis, notre ami Benaouda Abdeddaïm publie une newsletter exceptionnelle de géopolitique : "L'envers du globe".
Celle d'hier était passionnante.
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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"Le CAC 40 ouvre en gain de 0,54% ce matin, à 7 252 points (+0,21% hier). Hors dividendes, il perd environ 4,5% depuis le début de l’année.
La séance d’hier a été animée par Nvidia. Si le géant des puces d’IA a dépassé les attentes en matière de bénéfice, il a refroidi les investisseurs en annonçant une prévision de croissance des revenus au plus bas depuis sept trimestres et un ralentissement de sa marge brute. Le titre a été malmené toute la séance pour finalement clôturer en gain de 0,53%.
Alphabet (Google) a également pesé sur l’ambiance avec une baisse de 4,74%, sa pire performance depuis janvier, après une offensive du département américain de la Justice qui exige la cession de Chrome et d’autres mesures pour limiter son monopole dans la recherche en ligne."

ON S'EN FOUT ?

Macron a accusé les dirigeants haïtiens d'"être complètement cons" ; Le candidat de Trump à la direction de la Justice jette l'éponge, il faut dire qu'il est accusé de rapports tarifés avec des mineures ; Les syndicats allemands suivent notre exemple : ils s'apprêtent à lancer une grève massive dès le 1er décembre, ou comment scier la branche sur laquelle on est assis ; Le titre qui fait peur, dans les Échos : "les huîtres sous haute surveillance avant les fêtes" ; Décollecte sur le livret A en octobre, l'encours du livret A revient à ses niveaux pré-Covid, à cause du pouvoir d'achat mais aussi des taux avantageux sur les fonds euros ; Le Parisien annonce la domination des aspirateurs robots ; Pour les insomniaques, sur France 5, la version restaurée de "Napoléon", d'Abel Gance, 7 heures... ; 15 degrés d'écart entre la température de samedi et de dimanche, y'a plus de saisons ; La vraie nouvelle du jour est dans le Figaro : "Le chou farci gagne ses lettres de noblesse" ; Je vous souhaite un excellent week-end ; Suivez-moi sur X et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU

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