Allez ! Je me mouille : L'inflation, c'est fini.
Mais ce n'est pas une surprise pour les lecteurs assidus de cette newsletter.
Depuis le pic d'inflation post-invasion en Ukraine, nous n'avons pas cessé de répéter que l'inflation était conjoncturelle, et pas structurelle, et qu'elle allait baisser fortement.
C'est chose faite.
Ou presque.

RAPPELEZ-VOUS

Après l'invasion en Ukraine, l'inflation était passée au-dessus des 8%.
Mais nous étions sereins : elle ne pouvait que rebaisser.
Pourquoi ? Parce que les deux moteurs majeurs de l'inflation, l'inflation par la demande du fait du rattrapage de consommation post-Covid, et l'inflation par l'offre du fait de l'envolée du pétrole et du gaz avec la guerre en Ukraine étaient TEMPORAIRES.

IL N'Y A PAS EU...

...d'"inflation de second tour", c'est à dire de spirale de hausses de salaires, même si la hausse de salaires en 2024 est supérieure à l'inflation.
Et l'inflation par les marges, la "greedflation" due aux entreprises qui ont profité de la situation pour exagérer les hausses de prix, a atteint ses limites car les consommateurs ont commencé à réagir.

LES CHIFFRES SE SUIVENT...

...et se ressemblent.
En France, l'inflation a chuté à 1,3%.
Au UK, malgré les effets du Brexit, malgré les tensions, elle a chuté à 2,5%.
Même aux États-Unis, malgré une croissance flamboyante, elle n'est qu'à 2.9% alors que l'inflation hors alimentaire et énergie a baissé à 3,2%.

QUANT À L'ALLEMAGNE

Elle est en récession avec une deuxième année de croissance négative en 2024.
-0,2% de croissance après -0,3% en 2023.
Et qui dit chute de la croissance, dit pour l'Allemagne chute de l'inflation.

ON VA DONC POUVOIR PARLER...

...de l'inflation au passé.
Et cela va avoir des conséquences majeures que nous répétons encore et encore.
Les taux d'intérêt vont baisser.
Plus ou moins vite selon les pays.
Vite en Europe, moins vite en France du fait de l'incertitude politique mais ils vont baisser tout de même, moins vite aux États-Unis du fait de la croissance et de l'arrivée de Trump.
Mais ils vont baisser.

ALORS FAITES VITE

Pour profiter de la baisse des taux à venir.
Foncez sur les fonds euros boostés, sur les fonds obligataires à échéance et sur le placement de l'année 2025 (je me mouille encore) : les fonds de dette privée.
>> Soyez alerté(e) lors du lancement du fonds de dette privée

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

LE CARTON DU JOUR

Les banques américaines.
Elles affichent des profits insolents.
Leurs cours s'envolent.
Et Trump, qui a promis de déréguler, n'est même pas encore au pouvoir.
Cela va encore permettre aux banques américaines d'augmenter leurs profits... et de nous préparer la prochaine crise financière.

TAXER LES RICHES

C'est décidé ou presque.
Il y aura une "contribution différentielle sur les hauts revenus" (toujours cette inventivité sur les noms).
Sur les revenus 2025.
Avec un impôt minimal de 20%.
Pour 25 000 contribuables qui auront un revenu fiscal 2025 de plus de 500 000 € par couple et 250 000 € par célibataire.

2.3%

Ce sera le taux du livret A à partir du 1er février.
Pas d'inquiétude, vous aurez de quoi faire largement mieux en rendement.

DU CÔTÉ DE TTSO

Par Time To Sign Off, l’excellente newsletter du soir qui résume le must de l’actu du jour
"Pour combattre la dénatalité, en plus des 3 solutions évoquées hier (politiques natalistes, immigration, robotisation), on en a trouvé une 4e -- jamais abordée -- dans le FT cette semaine : favoriser les couples. Et c’est très sérieux : depuis 20 ans, la baisse de la natalité ne s’explique plus par la décision (choisie ou subie) des couples de faire moins d’enfants mais par l’épidémie de célibat qui touche les jeunes (54% des 25-34 ans sont aujourd’hui en couple, -12 points vs 1990)."
N'hésitez pas à vous abonner à la newsletter du soir de TTSO. C'est très simple et c'est ici.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"C’est une séance américaine qui s’est achevée hier dans l’euphorie ! L’inflation US a rassuré les investisseurs et les valeurs financières se sont envolées à Wall Street. L’indice des prix à la consommation américain, moins élevé que prévu, a renforcé les espoirs de futures baisses de taux de la Fed. Les rendements obligataires sont en baisse, tandis que les indices boursiers prennent de la hauteur (+1,83% pour le S&P 500 et +2,45% pour le Nasdaq). +0,69%, à 7 474 points, pour le CAC 40. Côté valeurs, les banques ont fait le show hier après-midi pour le début de la saison de publication des résultats trimestriels. JPMorgan affiche un bénéfice annuel record de 58,5 milliards de dollars, poussant son action de 2,2%. Wells Fargo brille également avec un bond spectaculaire de 6,6%.”

ON S'EN FOUT ?

La "une" du jour dans Les Échos : "Trump ou le sacre de la virilité" ; Cessez-le-feu à Gaza et libération programmée de 34 otages...dont 23 seulement seraient vivants ; Le plus grand gérant de fonds du monde, BlackRock, a dépassé les 11500 milliards $ d'actifs sous gestion, et ça continue à progresser ; Les moins de 35 ans investissent de plus en plus en Bourse ; Retour en arrière du gouvernement qui renonce à supprimer 4000 postes d'enseignants pour faire plaisir au PS ; L'autre titre du jour dans Le Parisien : "Friture sur la ligne entre Braun-Pivet et Bayrou" ; Et dans Le Figaro : "Les hommes pensent-ils trop aux vêtements" ? ; C'est un jeune hacker de 17 ans qui aurait piraté les données clients de Free ; Suivez-moi sur X et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU