Mardi 28 janvier

Il fallait s'y attendre.
Notre croissance n'était déjà pas brillante.
Mais la lumineuse dissolution de l'Assemblée a stoppé l'activité du pays.
Les ménages ne consomment plus.
Les entreprises n'investissent plus.
Les investisseurs étrangers fuient la France.
Et la sanction est immédiate : le chômage repart à la hausse.

LE CHÔMAGE

Il avait certes baissé depuis quelques années.
Vers les 7%.
Et nous entendions et lisions un peu partout que c'était une belle performance.
Non, ce n'était pas une belle performance.
Nous affichions déjà, même avec un taux en baisse, une performance médiocre alors que les États-Unis, l'Allemagne (qu'on dit en crise profonde...), le Japon, la Grande-Bretagne (qui devait couler dans la Manche après le Brexit...) étaient en situation de plein-emploi.

BREF

7%, ce n'était déjà pas brillant.
Mais grâce à l'idée géniale de la dissolution, 7% c'est déjà du passé.
À nous les 8%...
Bravo à notre Président.
Et bravo à nos politiques.

IL Y A EN FRANCE

5.5 millions de chômeurs.
5.5 millions !
C'est tout simplement énorme.
Une hausse de 1,8% en un an.
Mais la hausse est de 3,5%, soit 106 000 personnes de plus, si on se concentre sur les chômeurs de catégorie A, ceux qui sont sans emploi et tenus d'en chercher un.
3.14 millions au total.

LES CAUSES

1. L'arrêt de l'économie depuis juin.
2. Le contre-choc des défaillances d'entreprises maintenues artificiellement en vie post-Covid.
3. Le manque de compétitivité de notre économie et notamment le coût exorbitant des charges sociales pour les entreprises.
4. L'inadéquation de formation entre l'offre et la demande d'emploi, car il y a encore des centaines de milliers d'emplois qui ne trouvent pas preneurs.
5. Un système d'allocation chômage trop généreux et qui ne devrait concerner que les très bas salaires et les personnes en grande difficulté.

NOTRE CHANCE

C'est la démographie.
Car la démographie va provoquer une baisse de la population active.
Et donc limiter la hausse du chômage.
Ce n'est quand même pas pour demain.
Mais c'est triste de compter sur le fait de ne plus faire d'enfants pour résoudre, à moyen et long terme, pas à court terme, le problème du chômage.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

JOURNÉE FASCINANTE HIER

Il n'y a pas d'autres mots.
Si vous avez raté l'épisode précédent, vous pouvez lire la NL d'hier ici.
Ce sont des centaines de milliards de $ qui se sont envolées.
Rien que la baisse de l'action NVidia, -16.97%, a évaporé près de 500 milliards de $ !!! Soit plus que toute la capitalisation de LVMH.
Et si on ajoute toutes les grandes valeurs technos, on dépasse largement les 1000 milliards de dollars.
Tout simplement dingue.
C'est pour des journées comme celles-ci que je suis passionné par les marchés et l'économie.

LA NOUVELLE IDÉE AMÉRICAINE

Une forme de torture commerciale.
Destinée à obtenir les meilleurs deals possibles.
Des droits de douane de 2.5% sur toutes les importations américaines.
Puis 2.5% de plus chaque mois tant que les pays exportateurs n'ont pas accepté les termes d'un deal proposé par Trump.
Une asphyxie lente.
De l'art du deal à l'art de la torture économique et commerciale.

ET VOUS, VOUS EN PENSEZ QUOI ?

La question de la semaine dernière, "Trump va-t-il révolutionner l'économie mondiale ?", a suscité des réponses passionnées et contrastées. Entre craintes, espoirs et scepticisme, vos points de vue éclairent les multiples facettes de cette possible révolution économique. Pour certains, Trump s'affirme comme un agent de rupture. Pascale estime qu’il "va faire souffler un grand vent qui va déstabiliser l’Europe", espérant que cela provoque un sursaut politique sur le Vieux Continent. De son côté, Philippe voit dans sa stratégie de chantage "une opportunité pour ceux qui ne plieront pas de trouver des solutions innovantes". D’autres se montrent plus critiques, pointant les risques de ses politiques protectionnistes. Michel prévient : "S’il fait vraiment exploser les droits de douane, il va se tirer une belle balle dans le pied". Dominique pense qu’avec "ses idées dites révolutionnaires sur le commerce et ses fake news sur le réchauffement climatique, Trump va plonger les Américains dans la pauvreté et la misère et on ira tout droit aux émeutes". Agnès tempère néanmoins : "Le fond, c’est le business, et Trump, en bon négociateur, saura adapter ses mesures pour éviter un désastre économique." Enfin, certains redoutent des conséquences sociétales plus larges. Frédéric évoque "une révolution économico-morale mondiale" qui pourrait dégénérer en "violence civile". Quant à Hervé, il déplore que l’Europe reste incapable d’initier des politiques communes face à la montée en puissance des États-Unis et de la Chine. Au final, vous êtes nombreux à demander "un Trump en France", mais tout aussi nombreux qui le voient comme "un dangereux dictateur", "indécent et illuminé" selon Jacqueline. Et le mot de la fin pour Chantal : "Mefiez vous des vieux ! Ils sont redoutables, n'ont plus rien à perdre ni rien à prouver. Je le sais j'en fais partie"

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Sélina Seremet, analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"La Bourse de Paris a clôturé en baisse lundi, sous le poids des doutes qui secouent le secteur de l’intelligence artificielle. Une start-up chinoise a annoncé pouvoir rivaliser avec OpenAI pour une fraction du coût, remettant en question la domination américaine, considérée comme assurée grâce à leur maîtrise des puces à haute performance et aux restrictions technologiques imposées à la Chine. Cette annonce a provoqué un séisme sur les marchés, avec Nvidia, leader mondial des semi-conducteurs, qui s’est effondré de près de 17%, entraînant une onde de choc sur tout le secteur.
Ce matin, la Bourse de Paris entame la journée dans le calme, ouvrant en légère variation de -0,1% à 7 989 points. Les regards se tournent désormais vers LVMH, dont les résultats trimestriels, attendus après la clôture, devraient donner le ton pour le luxe, pilier de l’indice parisien. Une journée qui s’annonce sous haute tension, entre incertitudes sur l’IA et attentes vis-à-vis des poids lourds du CAC 40."

ON S'EN FOUT ?

Dans la Tribune Dimanche, mon édito : "Le retour en grâce du fonds euros", et le conseil placement : "Gérer son argent avec Donald Trump" ; Selon Bloomberg, les personnes les plus riches du monde ont perdu plus de 100 milliards de $ hier, les pauvres... ; Le patron de DeepSeek, qui a eu le privilège de provoquer le tremblement de terre sur la tech hier, s'appelle Liang Wenfeng et personne en dehors de la Chine n'en avait entendu parler ; C'est la guerre entre le Congo et le Rwanda mais ça n'intéresse pas les étudiants de Sciences Po, ni les massacres au Soudan non plus ; Macron va s'occuper du Louvre après avoir terminé le chantier de Notre-Dame de Paris, Stéphane Bern craint pour son job ; On attend des résultats record pour les compagnies aériennes américaines en 2025 ; Ynsect, encore une star de la "French Tech" qui faisait même partie de l'indice Next40, est en cessation de paiements, le prix à payer quand on oublie la notion fondamentale de rentabilité ; Un spectateur a été tué par un marteau lors d'une compétition de lancer de marteau, horrible ; Suivez-moi sur X et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU

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