L'idée commençait à se diffuser chez les Français.
Doucement certes, trop doucement, mais c'était un début.
L'idée que la France devait faire des économies, que la situation financière du pays était fragile et que nous devions tous nous serrer un peu la ceinture.
Et voilà qu'on dégaine à nouveau le "quoi qu'il en coûte".
Quel gâchis.

NOUS N'Y ARRIVERONS JAMAIS

Je suis totalement découragé.
Et pourtant j'ai toujours essayé d'y croire.
Croire qu'un jour nous aurions, soit un homme politique courageux qui était prêt à sacrifier sa carrière pour imposer les réformes nécessaires (ça, ça fait longtemps que je n'y crois plus...), ou qu'un jour nous serions dos au mur face aux marchés, face à l'Allemagne et nos partenaires européens et face aux agences de notation.

DEPUIS QUELQUES MOIS...

...avec la chute du gouvernement Barnier, puis le gouvernement Bayrou, on parlait, on en parlait seulement, d'économies, de baisses des dépenses publiques et bien sûr, comme toujours de hausse d'impôts.
Mais l'idée que l'argent magique avait disparu entrait dans les esprits.
Doucement, très doucement.

ET PATATRAS

Voilà qu'une fois de plus, on explique aux Français qu'en cas d'"urgence", on peut faire sauter tous les verrous budgétaires et distribuer à nouveau de l'argent magique.
Après l'urgence sanitaire du COVID.
Voici venu le temps de l'urgence militaire.
Et du quoi qu'il en coûte version guerre.

JE LAISSE...

...les spécialistes de la géopolitique et de la stratégie militaire déterminer si, comme TF1 l'affichait hier soir dans son 20h, il y a "menaces de guerre", et si la Russie est sur le point de nous attaquer.
Comme pendant le Covid où tout le monde était devenu médecin, aujourd'hui tout le monde est un expert militaire.
Pas moi.

EN REVANCHE

Je sais qu'il y a une autre urgence.
Une URGENCE FINANCIÈRE.
L'Allemagne peut se relancer massivement et elle va le faire : ses comptes budgétaires et sa dette sont impeccables.
Mais nous n'en avons pas du tout les moyens.
Avec notre déficit et notre dette abyssaux.
On va une fois de plus nous exempter de limite à 3% du PIB pour notre déficit.
Et nous permettre une fois de plus d'échapper aux réformes.
C'est désespérant.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

ZELENSKY...

...multiplie les efforts pour se réconcilier avec Trump.
Les négociations sont en cours.
Il est prêt à accepter le deal sur les minerais.
Il est prêt à se rendre en Arabie saoudite pour des négociations de paix.
Il a cruellement besoin de l'aide que les États-Unis ont décidé de stopper.

LE BILLARD À DEUX BANDES

Quand Trump a proposé d'annexer le Groenland, nous avons tous levé les yeux au ciel.
Mais on commence peut-être à comprendre sa stratégie.
Demain auront lieu des élections parlementaires.
Et les indépendantistes recommencent à donner de la voix.
Une fois indépendant, ce n'est pas pour demain ça, le Groenland pourrait se détacher du Danemark et se rapprocher...des États-Unis.

REVOIR C'EST VOTRE ARGENT

On a parlé de la transition militaire, du pivot de l'Allemagne, de la relance européenne, des taux d'intérêt, des prévisions sur la Bourse, des actions à acheter ou vendre avec nos Jedi de l'économie et de la Finance, Léa Dunand Chatellet de DNCA Finance, Andrzej Kawalec de Moneta AM, Patrice Gautry de l'Union Bancaire Privée et Wilfrid Galand de Montpensier Arbevel.
Pour voir le replay de l'émission : cliquez ici

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Sélina Seremet, analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"La Bourse de Paris entame la semaine sur une note positive, profitant du rebond de Wall Street vendredi. Depuis le début de l’année, le CAC 40 affiche une hausse de 10%, s’approchant de son record historique à 8 259 points, tandis que le S&P 500, fragilisé par trois semaines consécutives de repli, accuse un recul de près de 2%.
Les marchés restent suspendus aux incertitudes économiques américaines. Donald Trump lui-même n’a pas exclu une possible récession, reconnaissant que son programme économique pourrait générer des turbulences à court terme. Vendredi, la Bourse de New York a repris des couleurs après que le président de la Fed a plaidé pour une approche mesurée sur les taux, prenant en compte l’impact des nouveaux droits de douane. Cette semaine, les investisseurs garderont un œil sur l’évolution du bras de fer commercial initié par Washington et sur une série d’indicateurs macroéconomiques clés, à commencer par l’inflation américaine en février."

ON S'EN FOUT ?

C'est Mark Carney, l'ex, et c'est très rare, patron des banques centrales du Canada et de la Grande-Bretagne, qui remplace Justin Trudeau, dommage qu'il ne soit pas devenu patron de la BCE ; Deux tiers des armements achetés en Europe viennent des États-Unis ; Massacres de civils en Syrie : on attend les manifestations des LFI et des étudiants de Sciences Po ; La frénésie d'investissement dans l'IA continue avec 80 milliards de $ investis dans les fonds de capital-risque spécialisés ; Musk propose que les États-Unis sortent de l'OTAN ; Le titre du jour dans Les Échos : "Paris entend rester l'un des principaux soutiens financiers de Kiev" ; L'autre titre du jour, étonnant : "French Tech : l'inquiétante santé mentale des dirigeants à impact", bigre! ; En attendant, impatiemment, l'épisode hebdo de "White Lotus 3" et de "1923", j'ai tenté à reculons la énième adaptation d'un Harlan Coben, et heureuse surprise, pour une fois c'est bien, une adaptation polonaise : "Juste un regard", bonne série de transition sur Netflix ; Je n'arrive toujours pas à attaquer la série "Le Guépard", je serai forcément déçu tant le film est un chef d'œuvre ; En une du Parisien : "Chômage record pour les petits patrons" ; Ressortez les parapluies ; Suivez-moi sur X et linkedin en cliquant sur les liens.

VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE

MAY THE FORCE BE WITH YOU