Vous connaissez la stagflation ?
C'est la combinaison d'une croissance faible voire nulle, stagnation donc, et d'une inflation forte.
C'est le nouveau mot à la mode sur les marchés pour les États-Unis.
Et, hier, la Banque centrale américaine a agité cette menace.
Explications.
... les économistes attendaient une récession aux États-Unis.
Elle n'est jamais venue.
Au contraire, la croissance US a flirté avec les 3%.
Et maintenant, le mot à la mode est "Stagflation".
Combinaison de la stagnation et de l'inflation.
La Banque centrale américaine a renforcé cette thèse.
Elle a des craintes sur la croissance US du fait de l'incertitude liée à la politique de Trump.
Elle a des craintes sur l'inflation du fait, notamment, des droits de douane.
Elle a revu sa prévision de croissance à la baisse : 1.7% cette année (contre 2.1%), et sa prévision d'inflation à la hausse : 2.7% (contre 2.5%)
Ce qui explique en partie pourquoi elle a décidé de ne pas baisser ses taux.
... après la décision de son meilleur ennemi, Jay Powell, patron de la FED.
Il a tweeté : "La FED ferait mieux de baisser les taux".
... c'est un très mauvais scénario.
L'économie ralentit mais on ne peut pas baisser les taux pour la stimuler car l'inflation est élevée.
Mais nous ne croyons pas à ce scénario.
... pour les États-Unis c'est le ralentissement économique ET la baisse de l'inflation.
Ralentissement parce que nous sommes en fin de cycle historique de croissance ininterrompue et du fait des incertitudes liées aux décisions politiques.
Baisse de l'inflation car nous ne croyons pas à une guerre commerciale durable et que nous pensons que les forces déflationnistes, de la démographie à l'IA, sont en action.
Les prévisionnistes se sont trompés il y a deux ans en prédisant une récession US, ils vont se tromper en prédisant la stagflation.
QUOI DE NEUF?
Nvidia.
Première capitalisation boursière mondiale.
Son patron a annoncé hier des investissements de centaines de milliards de $ aux États-Unis.
Des usines de fabrication de puces.
Pour réorienter ses chaînes d'approvisionnement de l'Asie vers les États-Unis.
Un vrai plan de relance à lui tout seul.
Sans endettement de l'État.
La Commission européenne a dû lire notre newsletter d'hier sur la nécessité d'orienter nos investissements militaires vers des entreprises européennes.
Elle a annoncé que les 150 premiers milliards d'€ qui seront déployés pour le réarmement devront être majoritairement destinés à des équipementiers au sein de l'UE.
On sort enfin de la naïveté.
Great news.
Par Time To Sign Off, l’excellente newsletter du soir qui résume le must de l’actu du jour
"Une bonne photo.
Euronext publie aujourd’hui son étude annuelle sur "Qui possède le CAC 40 ?". Intéressant. 1ers propriétaires de nos plus grosses boîtes, ils en possèdent 25%, les 12 000 fonds d’investissement actifs sur le marché français. Ok. Plus surprenant, seconds et tout proches : 3 familles, les Arnault, les héritiers Hermès (Dumas, …) et les héritiers L’Oréal (Bettencourt Meyers)… à elles seules elles détiennent 21% du CAC, une proportion qui a doublé en 10 ans."
N'hésitez pas à vous abonner à la newsletter du soir de TTSO. C'est très simple et c'est ici.
Par Dorian Abadie, analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"Hier soir, la Réserve fédérale américaine a décidé de ne pas modifier ses taux, sans surprise, mais a annoncé qu’une baisse de 0,5% pourrait être opérée d’ici la fin de l’année. Une annonce qui aurait dû rassurer les marchés, sauf que… Jerome Powell joue la prudence. Le patron de la Fed attend "davantage de clarté" avant d’agir, notamment face aux turbulences économiques provoquées par l’administration Trump.
Le CAC 40 ouvre en légère baisse ce matin, -0,15% à 8 158 points, toujours très proche de son record historique atteint en 2024. Hier, l’indice français a signé une quatrième séance de hausse, de +0,7%, soutenu par le plan de relance massif de l’Allemagne. Schneider Electric s’est illustré avec un gain de 2,9%."
La Finlande est toujours le pays où les habitants sont les plus heureux ; Les marchés turcs ont lourdement chuté après l'arrestation par Erdogan de son principal adversaire politique, le maire d'Istanbul ; Le titre du jour dans Les Echos : "Le développement du télétravail met à rude épreuve les managers", no comment ; Ubisoft mise gros sur la sortie aujourd'hui de la nouvelle version de son best-seller "Assassin's Creed" ; Selon le Parisien, les parkings d'hôpitaux gérés par des opérateurs privés sont trop chers ; ChatGPT lance "Operator" pour le choix des musées, des voyages et des restaurants, un nouveau tour operator basé sur l'IA ; Zut, la météo de ce week-end est pourrie ; La Banque centrale brésilienne a relevé ses taux à 14.25% pour combattre l'inflation, comme disait le Général de Gaulle : "Le Brésil est un pays d'avenir et qui le restera..."; TikTok Shop arrive en France ; Olivier Grondeau, Français détenu en Iran depuis 2022, a été libéré ; N'oubliez pas de voir la mini-série (4 épisodes) "Adolescence" sur Netflix, une des meilleures des derniers mois ; C'est officiellement le printemps aujourd'hui, enjoy ; Suivez-moi sur X et linkedin en cliquant sur les liens.