On a l'habitude de dire : Quand je me regarde, je me désole, quand je me compare, je me console.
Dans le cas de nos finances publiques, quand on se compare, on se désole encore plus.
Le jour où la France affiche un déficit public dramatique, l'Espagne et le Portugal affichent des progrès spectaculaires.
Explications.

5.8%

Notre déficit budgétaire en 2024.
Si on écoute le gouvernement, on a l'impression que c'est une bonne nouvelle, c'est vrai que les dernières estimations étaient à 6.2% mais il n'y a vraiment pas de quoi se réjouir.
5.8%, c'est tout simplement catastrophique.
Et la dette continue sa course folle : 3 305 milliards d'€, 113% du PIB. Un désastre.

UN DÉFICIT ET UNE DETTE ABYSSAUX...

... alors que nous ne sommes pas en situation "extraordinaire".
Plus de Covid.
L'effet de la guerre en Ukraine est derrière nous.
Bref, nous n'avons aucune excuse.

ET L'IMMOBILISME POLITIQUE...

... nous plonge encore plus dans une situation précaire.
Chaque jour qui passe est un jour que Bayrou considère comme gagné avant une chute inéluctable, mais un jour perdu pour notre économie qui a un besoin urgent de réformes structurelles.

ET PENDANT CE TEMPS...

... les anciens cancres de la zone euro, ces pays du "Club Med", ces "PIGS" comme les nommaient avec mépris les Anglo-Saxons, nous montrent la voie.
Au Portugal, un pays au bord de la faillite en 2010, on affiche un EXCÉDENT budgétaire.
Et c'est la deuxième année consécutive.
0.7% du PIB.
Après 1.2% en 2023.
Et une dette qui chute à 94.9% du PIB, en baisse de plus de 20% en deux ans seulement.
On parle maintenant de "miracle portugais". Mais ce n'est pas un miracle.
C'est tout simplement un pays qui, dos au mur, a accepté de faire des sacrifices pour redresser sa situation.

EN ESPAGNE

Le déficit a baissé à 2.8%.
En dessous du plafond des 3% européen.
En dessous des 3.2% de 2023.
Là aussi la dette baisse.
101.8% contre 105.1% en 2023.
Là aussi des sacrifices et des réformes.

QUAND ON SE REGARDE...

... on se désole, quand on se compare, on se désole encore plus.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

PANIQUE...

... chez les constructeurs automobiles.
Après l'annonce de droits de douane de 25% par Donald Trump.
Et il a enfoncé le clou hier en menaçant de ses foudres les constructeurs automobiles qui auraient la mauvaise idée de relever leurs prix pour absorber la hausse des droits de douane.
Même les actions des constructeurs automobiles US ont chuté car ils importent une large partie de leurs pièces détachées.
Mais l'Allemagne et la Corée devraient être les pays les plus touchés.

UKRAINE

Trump a relevé ses exigences vis-à-vis de l'Ukraine.
Il souhaite prendre le contrôle des minéraux et de l'énergie ukrainienne sans donner aucune garantie de sécurité.
Une perte de souveraineté et une annexion partielle de fait.
Et pendant ce temps, l'Europe détourne son regard.

DU CÔTÉ DES PLACEMENTS

Par Olivia Boulay, chargée de contenu patrimonial, Meilleurtaux Placement
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C'EST VOTRE ARGENT EXCEPTIONNEL

L'économie américaine ralentit-elle ? Les droits de douane vont-ils plomber la croissance ? La France va-t-elle continuer à déraper ? Où va la Bourse ? Quelles valeurs acheter ou vendre ? Quel placement privilégier ?
Avec nos Jedi de l'économie et de la finance : Valentine Ainouz d'Amundi Institute, Léa Dunand de DNCA, Louis de Montalembert de Sunny AM et Hervé Goulletquer d'Accuracy.
À ne pas manquer.
Sur BFM Business, ce soir à 20h et en replay samedi à 9h, et dimanche à 11h et 21h.
Et en podcasts sur toutes les grandes plateformes.

DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, analyste Bourse Meilleurtaux Placement.
"Le CAC 40 perd 0,44% ce matin dans les premiers échanges, à 7 955 points, et revient à un peu plus de 8% de gain depuis le début de l’année. Hier, l’indice français a limité la casse à -0,51%, après l’annonce des taxes sur les importations automobiles aux États-Unis. Stellantis a plongé de 4,25%, alors que Renault, très peu exposé au marché américain, a grappillé 0,55%. Michelin s’en est sorti avec un gain de 2,2%.
Cet après-midi, la jauge d’inflation préférée de la Fed sera publiée à 13h30. Wall Street craint que les nouvelles taxes douanières relancent l’inflation et compliquent la tâche de la Fed."

ON S'EN FOUT ?

"Enfantin": c'est ainsi que Meloni juge le fait qu'on lui oppose de choisir entre Trump et l'Europe ; Lakshmi Mittal va quitter la Grande-Bretagne du fait de la réforme de la fiscalité sur les "non dom" ; Le titre du jour dans les Echos : "Barilla mise sur les pâtes enrichies en protéines" ; Le point séries : "1923" et "White Lotus 3" toujours, un épisode par semaine, je vais attaquer "Kaboul" ce week-end ; Condamnation scandaleuse de Boualem Sansal à 5 ans de prison ; Le fidèle des fidèles de Macron, Alexis Kohler, quitte son poste de Secrétaire général de l'Élysée, ça sent la fin de règne ; Il va être nommé directeur général adjoint de la Société Générale, aucun conflit d'intérêts bien sûr... ; Les députés vont supprimer les Zones à Faibles Émissions, ZFE, en centre-ville, good ; Dans le procès sur le financement libyen, le parquet requiert 7 ans de prison contre Nicolas Sarkozy ; "La place de la Concorde va devenir une "place jardin"" (Le Parisien) ; Une fausse avocate s'est infiltrée pendant le procès Sarkozy pour dépouiller les avocats; GQ pose une question essentielle : "Faut-il se doucher le matin ou le soir?", réponse: le soir ; Le Département de la santé américain annonce la suppression de 10 000 postes ; Je vous souhaite un excellent week-end ; Suivez-moi sur X et linkedin en cliquant sur les liens.

*Hypothèse de rendement pour une souscription ou un versement libre (hors programmé) avant le 30/06/2025, investi à 50 % minimum en unités de compte lors de l'investissement et au 31/12 de chaque année. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps. L’investissement sur les supports en unités de compte présente un risque de perte en capital. Conditions complètes de l'offre sur la page du produit.
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