Cela fait des années que les politiques français ont ce mot à la bouche : réindustrialisation.
Un premier constat : il n'y a pas de réindustrialisation.
Un deuxième constat : la réindustrialisation n'est plus l'avenir.
Explications.

RÉINDUSTRIALISATION

Combien de fois a-t-on entendu prononcer ce mot dans le discours des politiques français ?
Depuis des années.
Et chaque gouvernement a repris le flambeau de cette chimère.
Une chimère, un fantasme.
Mais pas une réalité.

LA RÉALITÉ

est que la part de l'industrie dans l'économie française continue à chuter.
Comme l'indique Rexecode, dirigé par l'excellent Denis Ferrand, la part de l'industrie dans le PIB français est tombée sous la barre des 10%.
9.4% exactement.
Et la situation ne va pas s'améliorer.
Les emplois industriels continuent à être détruits.

LES RAISONS ?

L'ordre économique mondial des 20 dernières années.
Et notamment le fait que nous avons laissé la porte ouverte de l'Europe à la Chine depuis son entrée dans l'OMC en 2001.
Trop contents d'avoir des produits à prix plus bas pour le consommateur en oubliant qu'un consommateur est aussi un salarié, et souvent un salarié qui travaille dans l'industrie.
Manque de compétitivité, contraintes réglementaires, coût du travail, absence de politique industrielle cohérente : tout cela a détruit une partie de notre industrie et ça continue.

CLAMER

qu'on veut réindustrialiser le pays alors qu'en ce moment même on est en train de détruire, par exemple, le secteur de l'automobile en laissant la Chine nous submerger, est plus que surprenant.
Le retour en arrière n'est pas possible.
Réindustrialiser est un argument médiatique mais sans réalité économique.
C'est trop tard.

EST-CE QUE C'EST UNE MAUVAISE NOUVELLE ?

Oui et non.
Oui parce que nous avons laissé s'échapper et que nous continuons à plomber des secteurs à potentiel et à valeur ajoutée.
Non parce qu'hormis certaines industries nécessaires pour des raisons stratégiques, il faut tourner la page.
Et se tourner vers l'avenir.
Vers l'IA, vers la recherche, vers les services à très forte valeur ajoutée.
Et là aussi nous avons pris du retard.
Alors n'essayons plus de fabriquer des slips ou du Doliprane en France mais essayons de rattraper notre retard sur les activités d'avenir.

À PART ÇA ? QUOI DE NEUF ?

REDDITION SANS CONDITIONS

Trump était sur le point de signer un accord nucléaire avec les mollahs.
Puis il a laissé Israël attaquer l'Iran face à une menace nucléaire imminente.
Et maintenant il hésite à entrer en guerre.
Tout cela en quelques jours.
En attendant de prendre une décision, il a demandé une reddition sans conditions au gouvernement iranien ou ce qu'il en reste.

ONE BIG BEAUTIFUL BILL

Le budget Trump.
Ce n'est pas gagné.
Il est attaqué à gauche comme à droite.
Et le CBO, le Congressional Budget Office, vient d'indiquer que le budget ferait exploser le déficit de 2 800 milliards de $, 15% de plus que les estimations précédentes.
Même en tenant compte du boost de croissance que provoqueraient les dépenses et les investissements.
Ce n'est pas gagné.

DU CÔTÉ DES PLACEMENTS

Par Olivia Boulay, chargée de contenu patrimonial, Meilleurtaux Placement
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DU CÔTÉ DES MARCHÉS

Par Dorian Abadie, Responsable Bourse Privée Meilleurtaux Placement
"Les volumes d’échanges sont faibles ce matin à l’ouverture de la Bourse de Paris. Les investisseurs sont très prudents avant la conférence de presse de ce soir de Jerome Powell. La Fed devrait laisser inchangés ses taux directeurs, dans leur fourchette actuelle de 4,25% à 4,50%, pour le quatrième statu quo consécutif. Mais comme toujours, le marché attend de Powell des indices sur le calendrier des prochaines baisses, avec l’espoir qu’elles reprennent dès septembre.
Sur le plan international, on entre dans le sixième jour de frappes croisées entre Israël et l’Iran, renforçant la prudence des investisseurs et le manque d’appétit pour le risque. Le CAC 40 perd 0,6% depuis le début du conflit vendredi dernier, et grappille +0,1% ce matin dans les premiers échanges, à 7 690 points."

ON S'EN FOUT ?

Le titre du jour dans les Echos : "Au secours, la CGT débarque dans les start-up", il ne manquait plus que ça...; On attend la fumée blanche ou noire, le Conclave des retraites se prolonge jusqu'au 23 juin, l'élection du Pape a été plus rapide ; L'autre titre du jour dans le Parisien : "Attention au ras-le-bol fiscal !" ; Commission d'enquête de l'Assemblée sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs, une arme de destruction massive de l'attention et de l'intelligence ; Ce soir sur France 3 : "Premiers résistants : seuls contre tous" ; Documentaire sur Canal "Cerrone, Supernature" (Ok! Boomer) ; Alerte canicule, prenez votre maillot ; Le Haut Commissariat au Plan a remis un rapport à Élisabeth Borne qui alerte sur la chute du niveau des élèves et la crise d'attractivité du métier d'enseignant ; Les députés suppriment les ZFE ; L'alerte du jour dans le Figaro : "Les mille pattes menacés par la dégradation des forêts et le tourisme", il ne manquait plus que ça...; Un autre problème signalé dans le Figaro : "Le casse-tête du bikini, un éternel recommencement", quelle période, les Français ont acheté plus de vêtements neufs en 2024 ; Amazon annonce qu'une partie des jobs de "white collars" va disparaître du fait de l'IA ; Suivez-moi sur X et Linkedin en cliquant sur les liens.