Les marchés : "pas pressé, on reporte !"
La Bourse de Paris signe une deuxième séance consécutive de baisse : -0,69% à 7 744 points. Une séance sans éclat, dans un marché privé de nouvelles actus fortes. Les investisseurs s’en remettent aux derniers développements de la guerre commerciale et aux résultats d’entreprises. Les négociations se poursuivent entre les États-Unis et leurs partenaires, à l’approche de l’ultimatum du 1er août. Mais pour l’heure, aucun nouvel accord n’a été acté…
Wall Street évolue également dans le rouge dans les premières heures d’échanges, après des résultats trimestriels contrastés. General Motors a annoncé une chute de 32% de ses profits, directement imputée aux droits de douane de Trump. Dans ce contexte, les propos du secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, ont retenu l'attention : Washington ne compte pas se presser pour signer des accords avant l’échéance du 1er août.
Bessent doit toutefois rencontrer son homologue chinois la semaine prochaine pour discuter d’un éventuel report de la date limite au 12 août. Un énième report en perspective ! Clairement, l’administration Trump continue de souffler le chaud et le froid. En parallèle, les discussions avec l’Inde patinent et l’Europe affûte ses contre-mesures. Suspens.
Vous l’aurez compris, la prudence est de mise en Bourse. Autant prendre de la hauteur : nos recommandations du jour sont dédiées aux investisseurs de long terme. Ce soir, on parle de versements programmés et des meilleurs placements pour investir son argent en 2025. Bonne lecture.
Les valeurs : Sartorius Stedim Biotech, Interparfums et Median Technologies
Sartorius Stedim Biotech
Malgré de solides résultats, Sartorius Stedim Biotech vient d’être lourdement sanctionné à la Bourse de Paris. L’action clôture ce soir à 175€, en baisse de 8,11%. Durant la séance, la chute a atteint -13%. Nous vous en parlions sur WhatsApp, le titre abandonne désormais 7% cette année et 70% depuis son pic historique atteint en 2021. Le chiffre d’affaires de la biotech franco-allemande progresse de 9,4% au premier semestre, à 1,49 milliard d’euros, porté par une demande solide. La marge avant impôts bondit de 19,3% sur la période, et le résultat net de 38,3%.
Quel est le problème ? Les perspectives ont clairement refroidi les investisseurs. La direction confirme viser une croissance organique de 7% en 2025, avec une marge avant impôts comprise entre 30% et 31%. Ce sont des niveaux jugés inférieurs au consensus. Un consensus particulièrement exigeant, comme bien souvent ! La faiblesse persistante de la demande de certains équipements produits par Sartorius pèse également sur le moral des investisseurs, malgré l’optimisme affiché par la plupart des bureaux d’études quant à une reprise progressive.
Interparfums
Interparfums annonce la signature d’un accord mondial et exclusif, de long terme, avec le maroquinier français Longchamp. Le contrat, qui prendra effet ce mardi jusqu’au 31 décembre 2036, confie à Interparfums la création, la production et la distribution des futurs parfums de Longchamp. Une première ligne est attendue en 2027. Ce partenariat permet à Interparfums de renforcer un portefeuille déjà riche en licences prestigieuses (Lacoste, Coach, Montblanc, Jimmy Choo…) et d’accentuer sa présence sur le segment féminin.
Longchamp, marque emblématique de l’élégance à la française, est particulièrement bien implantée en Asie, en Europe et aux États-Unis. Si les analystes de TP ICAP Midcap estiment que cette licence ne sera pas immédiatement positive en termes de chiffre d’affaires (avec un potentiel de 40 millions d’euros en rythme de croisière), elle devrait toutefois soutenir la croissance du groupe à long terme. Le marché salue l’annonce, l’action progresse ce soir de 2,36%, à 33,88€, et limite ses pertes à 9% depuis le début de l’année.
Median Technologies
Median Technologies décroche lourdement après l’annonce d’une augmentation de capital dilutive. La société spécialisée dans l’imagerie médicale chute de 12,43% à 1,80 € ce mardi, pénalisée par le lancement d’une augmentation de capital de 22 millions d’euros. Objectif de l’opération : financer le déploiement commercial aux États-Unis d’Eyonis LCS, sa technologie d’imagerie basée sur l’IA pour le diagnostic du cancer, et prolonger sa trésorerie jusqu’au troisième trimestre 2026.
Le groupe éligible au PEA-PME lance une levée de fonds à prix réduit (1,66€ par action), avec des bons de souscription en prime. Si l’opération est un succès, elle pourrait dépasser les 25 millions d’euros. Mais attention ! Pour les actionnaires qui ne participent pas, la part dans le capital sera fortement diluée, ce qui explique la chute du titre en Bourse. Depuis le début de l’année, l’action s’effondre de 53%.
La recommandation du jour : La stratégie gagnante sur le long terme
Faut-il investir tout d’un coup ou progressivement ? Face aux incertitudes des marchés, de plus en plus d’épargnants optent pour les versements programmés (voir lexique). Cette stratégie très simple permet de lisser le risque dans le temps, de maîtriser ses émotions… et le plus souvent, d’obtenir d’excellents résultats. Dans cet article, nous vous présentons une solution d’investissement idéale.
Pas le temps de lire ? Demandez-nous en quelques clics une documentation gratuite sur :
>> Le fonds Comgest Monde, dédié aux grandes actions internationales
Le placement du mardi : Invertir son argent en 2025...
… Comment et pourquoi placer son argent ?
Placer son argent, ce n’est pas simplement chercher à faire fructifier une somme. C’est construire, pas à pas, un projet financier adapté à sa vie, ses besoins et ses objectifs. Face à l’inflation, à l’évolution des marchés et à l’incertitude économique, investir permet de protéger la valeur de son épargne, tout en préparant sereinement l’avenir. Ce guide incontournable vous aide vous aide à comprendre les différentes solutions de placement, à choisir en fonction de votre profil et à éviter les erreurs les plus fréquentes.
Pour créer rapidement une simulation, cliquez ci-dessous :
>> Découvrez le placement financier fait pour vous !
Le monde d'après : UMG arrive à Wall Street
Universal Music Group (UMG), déjà coté à Amsterdam depuis 2021, s'apprête à faire ses premiers pas à la Bourse de New York. La maison de disques, qui produit des stars internationales comme Taylor Swift et Kendrick Lamar, a confirmé avoir déposé les documents nécessaires auprès de la SEC, le gendarme boursier américain. Cette décision découle d’un accord avec le fonds Pershing Square de Bill Ackman, l’un des investisseurs les plus influents de la place américaine.
UMG ne lèvera pas de fonds dans cette opération. Ce sont certains actionnaires, potentiellement Ackman lui-même, qui céderont des titres. Une cotation à New York permettrait d’élargir la base d’investisseurs, notamment ceux dont le mandat les limite aux titres américains. Cela devrait aussi booster la liquidité de l’action et attirer les projecteurs de Wall Street, des facteurs bien sûr jugés favorables pour la valorisation de l’entreprise.
La dynamique boursière est positive en 2025 : +12% à Amsterdam, grâce à la croissance du streaming payant. UMG affiche des performances solides, supérieures à ses concurrents Warner et Sony. Par ailleurs, le bureau d’analyse d’UBS considère les accords commerciaux entre UMG et le géant suédois Spotify comme un moteur de croissance pour les prochains trimestres. Les résultats semestriels de la maison de disques seront dévoilés le 31 juillet. Affaire à suivre !
Demain à la Une : Les choses sérieuses commencent
Demain, la Bourse de Paris sera animée par les résultats trimestriels de Thales, Eurofins et Alstom. Après la clôture des marchés, place aux géants américains : Alphabet (Google), Tesla et IBM passeront sur le gril. Clairement, on entre dans le cœur de la saison de publication des résultats. Avec à la clé, son lot parfois contre-intuitif de conséquences boursières.
Il arrive régulièrement que l’action d’une grande entreprise chute après la publication de bons résultats. En effet, les investisseurs accordent souvent plus d’importance aux perspectives des prochains mois qu’aux résultats passés. Sartorius en est le parfait exemple. Pour les mastodontes internationaux comme les Sept Magnifiques, chaque faux pas peut être lourdement sanctionné par les marchés. Verdict dans les prochaines séances.
Le lexique : L'ETF MSCI World
Les versements programmés désignent une méthode d’investissement qui consiste à placer automatiquement une somme d’argent fixe à intervalles réguliers, le plus souvent mensuellement. Cette approche séduit de plus en plus d’épargnants, notamment sur les supports comme les plans d’épargne en actions (PEA) ou les assurances-vie.
Elle permet de lisser les points d’entrée sur les marchés, d’éviter les décisions émotionnelles et d’ancrer une discipline d’épargne sur le long terme. En période de forte volatilité, cette technique contribue à limiter les risques liés à un investissement unique à un instant donné.