Vendredi 25 juillet

Les marchés : Prudence avant une semaine critique

Ce vendredi, le CAC 40 a fait du surplace toute la séance. Il clôture en légère hausse, +0,21% à 7 835 points, +0,15% sur l’ensemble de la semaine. La prudence est toujours de mise, l’indice français digère une salve de résultats d’entreprises et reste suspendu aux négociations commerciales entre Washington et Bruxelles. Un accord serait proche, visant à plafonner les droits de douane américains sur les produits européens à 15%, avec des exceptions pour certains secteurs.

Côté valeurs, LVMH (+3,9%), malgré un ralentissement dans la mode, rassure grâce à ses réductions de coûts. Kering (+4,4%) et Hermès (+1,6%) suivent la tendance. Carrefour bondit de 5,5% après avoir renoué avec la croissance en France et cédé ses activités en Italie. À l’inverse, Michelin recule de 3,4% et Valeo plonge de 5,4% après des publications décevantes.

Outre-Atlantique, Wall Street avance également prudemment en territoire positif, dans l’attente d’une semaine charnière, on en reparle dans la suite de l’édition.


Les valeurs : LVMH, Carrefour et Nexity

LVMH

Ce soir, le leader mondial du luxe progresse de 3,92% à 488,70€, malgré des résultats semestriels en demi-teinte. La rentabilité est meilleure qu’attendu et des signaux positifs en Chine émergent enfin. Le groupe de luxe a vu ses ventes reculer de 4% au deuxième trimestre, tirées vers le bas par sa division phare Mode & Maroquinerie (-9%).

Pourtant, le marché retient une gestion efficace des coûts, une marge opérationnelle globalement supérieure aux prévisions, et un retour progressif de la demande en Asie. Les bureaux d’études saluent notamment la solidité des marges, avec un taux de 22,6% au niveau du groupe et une excellente performance de 34,7 % pour la maroquinerie, malgré le contexte difficile. Les autres divisions (Séphora, joaillerie, vins et spiritueux) montrent aussi des signes d'amélioration.

Le retrait du marché japonais par les touristes chinois a pesé, mais le redémarrage des ventes sur le continent et les gains de parts de marché sur les marques phares soutiennent les perspectives à moyen terme. Pour les investisseurs, la publication marque peut-être le début d’un rebond du titre, sachant que le titre LVMH cède 24% depuis le 1er janvier. Comment investir facilement sur un rebond sectoriel ? On en reparle ci-dessous.


Carrefour

Le marché salue la trajectoire du distributeur français, en hausse de 5,54% à 12,96€ à la Bourse de Paris, après des résultats semestriels rassurants et une série d’annonces stratégiques bien accueillies par les investisseurs. Le groupe retrouve la croissance en France, dépasse les attentes sur son résultat opérationnel courant et confirme ses objectifs annuels. Il officialise également son retrait d’Italie, une activité déficitaire.

Le marché salue aussi la reconduction du PDG Alexandre Bompard, les signaux de reprise en Espagne, et la volonté du groupe de poursuivre ses efforts de transformation. Carrefour anticipe une amélioration de sa trésorerie au second semestre grâce à des cessions immobilières, une normalisation du besoin en fonds de roulement (voir lexique) et le refinancement de sa dette au Brésil. Après avoir été sous pression fin juin, le titre ne cède plus que 5% en 2025, soutenu par des perspectives plus favorables.


Nexity

Le promoteur immobilier français progresse de 13,54% à 10,90€. Au premier semestre, son chiffre d’affaires recule de 12%, mais Nexity est parvenu à restaurer sa rentabilité, à 6 millions d’euros, contre une perte de 54 millions un an plus tôt. Le groupe confirme ses objectifs pour 2025 et annonce être en avance sur son plan d’économies, ce qui rassure les investisseurs.

Si la conjoncture reste difficile, la stratégie d’adaptation porte ses fruits : recentrage sur le résidentiel, rationalisation des coûts et réduction de la dette. Nexity anticipe un résultat opérationnel positif sur l’année et une dette nette sous les 380 millions d’euros. Le titre éligible au PEA-PME signe la plus forte hausse du SBF 120 ce vendredi, réduisant ses pertes annuelles à 17%.


La recommandation du jour : Comment investir sur un rebond

Les derniers mois n’ont pas été de tout repos pour le luxe français, incarné par Kering, Hermès, L’Oréal et LVMH. La volatilité est très forte sur ces titres, entre espoirs et déceptions provoqués par les États-Unis et la Chine. On l’a encore vu aujourd’hui avec la forte hausse de LVMH.

Prenons de la hauteur. Quelles sont les performances boursières des quatre géants français depuis le début de l’année ? Et sur trois ans ?

2025 :

Kering : -8%

Hermès : +2%

L’Oréal : +9%

LVMH : -23%

Sur 3 ans :

Kering : -59%

Hermès : +95% !

L’Oréal : +5%

LVMH : -24%

Vous anticipez un rebond du secteur du luxe ? Pour acheter les quatre grandes actions françaises, vous devriez investir aujourd’hui 3 465€. Il existe toutefois une alternative plus simple, bien moins coûteuse et mieux diversifiée au niveau mondial.

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Le résultat du vendredi : Le marché sanctionne Tesla

Hier soir, l’action Tesla a perdu 8,2% à New York, creusant ses pertes à 22% depuis le début de l’année. En cause, les perspectives moroses et les résultats trimestriels décevants ont été lourdement sanctionnés. Le groupe d’Elon Musk a annoncé une baisse de 12% de ses revenus sur un an, la plus forte depuis plus de dix ans. Tesla, qui a vu ses ventes automobiles reculer de 16% au deuxième trimestre, anticipe des vents contraires jusqu’en 2026.

Musk a prévenu que « plusieurs trimestres difficiles » attendaient le constructeur auto, en raison notamment de la fin des aides publiques à l’achat de véhicules électriques aux États-Unis. La fin programmée du crédit d’impôt fédéral de 7 500 dollars à l’automne pourrait peser lourdement sur la demande dans les prochains mois. Après le divorce politique entre Trump et Musk, l’action est plus que jamais politique…

Face à ces incertitudes, le marché s’inquiète aussi du manque de clarté sur le développement du service de robotaxis, encore embryonnaire. Autre sujet de tension : le futur modèle bon marché prévu pour 2025 pourrait cannibaliser le Model Y, best-seller actuel de la marque, au risque d’amputer encore les marges. En l’absence de nouvelles prévisions chiffrées pour 2025, les investisseurs boudent le titre.


Le monde d'après : La sécurité nationale en jeu

Dans la nuit du 22 au 23 juillet 2025, un cybercriminel a affirmé avoir dérobé une grande quantité de données sensibles à Naval Group. Ces fichiers concerneraient notamment des sous-marins et frégates sur la période 2019–2024, incluant du code source confidentiel, des simulateurs militaires et des documents classifiés. Le hacker laisse 72 heures au groupe pour le contacter avant de diffuser les données. Pour l’heure, Naval Group ne confirme pas l’attaque mais indique avoir déclenché ses procédures internes.

L’information est prise très au sérieux. La direction nationale a centralisé la communication, et tous les salariés ont été informés. Le timing est délicat. Naval Group s’apprête à lancer la phase industrielle d’un nouveau programme de sous-marins nucléaires et poursuit ses partenariats stratégiques avec des marines étrangères. Une cyberattaque avérée serait un choc pour la souveraineté française, dans un contexte géopolitique déjà tendu.

Au-delà de cette alerte, Naval Group reconnaît dans son rapport 2024 que la menace cyber est une priorité stratégique. Si l’entreprise n’a pas connu de paralysie de production l’an dernier, certains de ses fournisseurs ont été victimes d’attaques majeures. Le risque est désormais systémique. Et une faille de cette ampleur, si confirmée, exigerait une réponse technique, politique et diplomatique immédiate.

Pour les investisseurs, les cybermenaces représentent une opportunité stratégique. Le fonds Pictet-Security cible entre autres des fleurons de la cybersécurité, au niveau mondial.

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Demain à la une : Une semaine critique

Beaucoup de temps forts vont marquer la semaine prochaine. Ce sera l’une des semaines les plus importantes de l’été pour les marchés. Sur le front commercial, les investisseurs espèrent que l’Union européenne et les États-Unis parviendront à un accord avant l’échéance du 1er août. La Banque centrale américaine se réunira mardi et mercredi. La Fed ne devrait pas baisser ses taux mais comme toujours, la conférence de presse de Jerome Powell sera suivie de près par les investisseurs, en quête d’indices sur les prochaines décisions de l’institution.

Une nouvelle batterie d’indices d’activité économique et les dernières données de croissance et d’inflation en Europe et aux États-Unis seront également à l’honneur. Ainsi que le rapport mensuel sur l’emploi américain. Enfin, un grand nombre d’entreprises publieront leurs résultats trimestriels, dont Apple, Amazon, Microsoft, Meta, Air Liquide, Essilor Luxottica, L’Oréal, Schneider Electric, Airbus, Hermès, Vinci, Société Générale, Saint-Gobain… Bref ! La semaine prochaine sera très chargée, nous vous partagerons les temps forts dans le Journal de la Bourse et sur WhatsApp.


Le lexique : Le BFR

Le besoin en fonds de roulement (BFR) représente le montant de liquidités dont une entreprise a besoin pour financer son cycle d’exploitation, c’est-à-dire l’écart entre les encaissements liés à ses ventes et les décaissements nécessaires pour payer ses achats, ses charges et constituer ses stocks. Il mesure donc la part des ressources immobilisées dans le fonctionnement courant de l’activité. Un BFR positif signifie que l’entreprise doit mobiliser des ressources financières pour couvrir ce décalage, tandis qu’un BFR négatif indique que son activité génère de la trésorerie.

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